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FICHE DU SECTEUR
Chemin Côte Saint-Antoine
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Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Nom
du secteur : |
Chemin Côte Saint-Antoine
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Arrondissement ou ville
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Westmount
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Localisation :
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Plan de localisation
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Le chemin Côte Saint-Antoine est l’une des premières côtes intérieures de Montréal. En raison de son tracé sinueux et de la présence de plusieurs maisons ancestrales (dont la maison Hurtubise, la maison Justine Solomé Hurtubise et la villa Riverview), le secteur du chemin Côte Saint-Antoine est parmi les plus représentatifs de l'époque rurale à l'intérieur de la ville de Westmount.
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Chemin Côte Saint-Antoine, vers l'est ©Ville de Montréal, 2010
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Chemin Côte Saint-Antoine, vers l'ouest ©Ville de Montréal, 2010
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Chemin Côte Saint-Antoine, vers l'ouest ©Ville de Montréal, 2010
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Un voisinage, son histoire |
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Développement du milieu urbain |
En 1663, les sulpiciens deviennent seigneurs de l’île de Montréal et planifient le développement du territoire pour l’ouvrir à la colonisation. Ils divisent l’île en côtes, ensembles de terres comptant une série de concessions, soit des bandes parallèles étroites et profondes destinées à l’agriculture. D’abord riveraines, les côtes sont ensuite établies à l’intérieur de l’île.
Dès 1695, les premières terres de la côte Saint-Antoine sont concédées et traversées par le chemin Côte Saint-Antoine, dont le tracé correspond selon certaines sources à celui d’un ancien sentier amérindien. Situé sur les hauteurs de la colline de Westmount, ce tracé aurait été imposé par la falaise du ruisseau Glen qui nuisait, à l’époque, à la continuité d’une côte dans le prolongement de l’actuel boulevard Dorchester, anciennement nommée le Grand chemin de la Haute Folie.
Entre 1683 et 1718, les terres situées à l’intérieur du secteur sont concédées aux familles Décarie, Hurtubise, Prud’homme, Desroches, Langevin et Cousineau. Ces premiers habitants construisent généralement leurs maisons avec de la pierre extraite du mont Royal sur le côté nord du chemin Côte Saint-Antoine. Lors du recensement de 1731, une dizaine de familles habitent et défrichent ces terres.
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Développement du milieu urbain |
Vers la fin du XVIIIe siècle, le secteur est convoité par d’importants marchands de fourrure qui établissent leur maison de campagne au pied de la colline. Leur arrivée met fin à l’occupation strictement rurale de la côte Saint-Antoine. Vers le milieu du XVIIIe siècle, l’élite économique montréalaise s’intéresse à son tour à la colline de Westmount qui offre des vues sur la campagne environnante.
Entre 1854 et 1857, la construction du Grand Séminaire de Montréal sur la rue Sherbrooke favorise l’expansion de la côte Saint-Antoine vers le nord-ouest. Principale artère de développement, le chemin Côte Saint-Antoine est peu à peu densifié. Plusieurs grandes propriétés plantées de vergers et de jardins sont construites en retrait du chemin Côte Saint-Antoine. Celles-ci sont généralement accessibles par des chemins privés.
Au cours de cette période, certaines terres agricoles encore présentes sont fractionnées et réparties entre les descendants des premiers colons, et d’autres sont vendues aux plus offrants. En 1826, Moses Judah Hayes, ingénieur royal, acquiert un lopin de terre au sud du chemin Côte Saint-Antoine qu'il nomme Terrasse Metcalfe, certainement en raison de la topographie plane du lieu. Il y fait construire, en 1839, quatre maisons identiques destinées, selon certaines sources, à l’usage de l’armée. En 1847, la terre des Hurtubise est fractionnée suite au mariage de Justine Solomé Hurtubise avec Ephrem Hudon. Ce dernier fait construire une nouvelle résidence sur sa propriété. Toujours présente dans le paysage de la ville de Westmount, elle est aujourd’hui connue sous le nom de Riverview.
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Développement du milieu urbain |
En 1873, les terres de la côte Saint-Antoine sont incorporées sous le nom de village de la côte Saint-Antoine et prennent ensuite le nom de Cité de Westmount en 1895.
Un noyau villageois se forme à l’est du secteur, au nord du chemin Côte Saint-Antoine, sur d’anciennes terres agricoles développées au début du siècle par d’importants marchands de fourrure. À cette époque, plusieurs institutions s’établissent sur le chemin Côte Saint-Antoine à l’extrémité est du secteur.
Au début des années 1890, la rue Sherbrooke est prolongée vers l’ouest et la ligne de tramway électrique de la Montreal Street Railway prolonge son circuit sur les rues Sainte-Catherine, Victoria, Sherbrooke et Greene. Le développement du chemin Côte Saint-Antoine est rapidement délaissé au profit de la rue Sherbrooke mieux desservie par le tramway. Alors que les investisseurs acquièrent tous les lots vacants au sud de The Boulevard, le chemin Côte Saint-Antoine préserve son cachet rural. Quelques grandes habitations y sont construites sur d'anciennes terres agricoles précédemment loties.
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Développement du milieu urbain |
Depuis 1950, le secteur du chemin Côte Saint-Antoine s’est légèrement densifié tout en conservant son cachet rural. Bien que plusieurs résidences unifamiliales jumelées ou détachées aient été construites sur cette ancienne artère principale, l’ouverture de la rue Sherbrooke l’a préservé d’un développement urbain dense.
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Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du secteur,
veuillez consulter les sources suivantes :
- BAnQ, Cartes et plans
- Beaupré et Michaud, Westmount (1988)
- CUM, Résidences, p. 144-145, 176-177, 352 à 355, 544-545
- Gubbay, La petite montagne (1985)
- Rémillard, Styles et bâtiments (2007)
- Ville de Montréal, évaluation Westmount
- Westmount: son patrimoine immobilier (1991)
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