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FICHE DU SECTEUR
Chemin de Senneville
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Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Nom
du secteur : |
Chemin de Senneville
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Arrondissement ou ville
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Senneville
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Localisation :
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Plan de localisation
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En parcourant le secteur du chemin de Senneville (correspondant au parc agricole du Bois-de-la-Roche), le visiteur plonge au cœur du lointain passé agricole de l’île de Montréal. Faiblement construit, le secteur offre surtout à la vue des terres agricoles (les dernières de l’île de Montréal encore exploitées) et de très anciennes maisons en pierre. Tout autour, des champs à perte de vue et, au nord, le lac des Deux Montagnes. Ce type de paysage est inhabituel sur l’île de Montréal.
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Le chemin de Senneville vers l’ouest. ©Ville de Montréal, 2008
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Écurie en bordure du chemin de Senneville ©Ville de Montréal, 2008
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Terre agricole en exploitation, au sud du chemin de Senneville ©Ville de Montréal, 2008
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Un voisinage, son histoire |
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Développement du milieu urbain |
En 1663, les sulpiciens deviennent seigneurs de l’île de Montréal. Au cours de la décennie 1670, ils concèdent cinq fiefs à des officiers militaires afin d’assurer le développement du territoire ainsi que sa défense. En 1677, la paroisse de Saint-Louis-du-Bout-de-l’Île est érigée.
Au début du XVIIIe siècle, sous le régime seigneurial, le territoire est subdivisé en terres étroites et profondes, perpendiculaires au lac des Deux Montagnes. Déjà, à cette époque, une voie riveraine traverse ces lots : le chemin de la côte Sainte-Anne, situé à l’emplacement actuel du chemin de Senneville. Quelques-uns de ces lots sont alors occupés par des colons. Même si au début du XVIIIe siècle la majorité des lots sont concédés, c’est surtout à compter du premier quart du XIXe siècle que les lieux sont exploités à des fins agricoles.
La municipalité de Sainte-Anne-du-Bout-de-l’Île, qui intègre l’actuel secteur du chemin de Senneville, est créée en 1845.
Au cours des années 1880, le financier et homme d’affaires Louis-Joseph Forget (1853-1911) fait l’acquisition de plusieurs terres agricoles adjacentes à sa propriété. Le secteur conserve sa vocation agricole.
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Développement du milieu urbain |
En 1895, le village de Senneville, qui intègre l’actuel secteur du chemin de Senneville, constitué en municipalité, se détache de Sainte-Anne-du-Bout-de-l’Île.
En 1908, le sénateur Louis-Joseph Forget agrandit considérablement sa ferme, le domaine Bois-de-la-Roche, en faisant l’acquisition de la terre adjacente qui appartenait à la famille Rouleau.
En plus de l’élevage d’un cheptel d’animaux de race, notamment des chevaux d’équitation et des vaches laitières, Louis-Joseph Forget développe un modèle de ferme de multiculture permettant d’approvisionner son personnel, les membres de sa famille et ses invités. À cette époque, la ferme, exploitée par plusieurs employés, comprend des vergers, des vignes, des champs de céréales et de fourrages, un grand potager, ainsi que plusieurs bâtiments secondaires (atelier, écurie, grange-étable, caveau à légumes). Ces bâtiments sont conçus ou modifiés par les architectes montréalais de renom Edward et William Sutherland Maxwell.
Après le décès du sénateur Forget en 1911, son domaine est exploité par sa famille.
Au cours des années 1930, on érige une imposante maison en pierre, la maison des employés du domaine Bois-de-la-Roche.
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Développement du milieu urbain |
Après la Seconde Guerre mondiale, le secteur du chemin de Senneville connaît peu de changements significatifs. La vocation d’origine du lieu se maintient.
En 1991, dans le contexte de la création d’un réseau régional de parcs nature, qui visent à offrir aux visiteurs une diversité d’activités éducatives et récréatives favorisant le contact avec la nature, la Communauté urbaine de Montréal fait l’acquisition de la majeure partie de la ferme de la famille Forget afin de créer le parc agricole du Bois-de-la-Roche. Le périmètre du parc correspond exactement à celui de l’actuel secteur du chemin de Senneville.
Le parc appartient à la CUM jusqu’en 2001, puis à la ville de Montréal à compter de l’année suivante.
Le village de Senneville, qui englobe le secteur du chemin de Senneville, est intégré à la ville de Montréal en 2002.
Depuis cette même année, le secteur du chemin de Senneville fait partie du Lieu historique national du Canada de l’Arrondissement-Historique-de-Senneville, ainsi désigné par la Commission des lieux et monuments historiques du Canada.
En 2007, Senneville est reconstituée en municipalité autonome.
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Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du secteur,
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