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FICHE DU SECTEUR
Rosemount
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Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Le secteur de Rosemount se situe sur le versant sud d’une des trois collines qui composent le mont Royal, la colline de Westmount. Caractérisé par la présence de nombreuses résidences de la fin du XIXe siècle, ce secteur est l’un des premiers à être développé à Westmount. De faible densité, l’avenue Rosemount possède une végétation abondante et un cadre paysager attrayant qui en fait l’une des zones les plus recherchées de Westmount.
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Avenue Rosemount, vers le sud ©Ville de Montréal, 2010
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Avenue Rosemount à l'angle de l'avenue Mountain ©Ville de Montréal, 2010
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Rosemount Crescent, vers l'est ©Ville de Montréal, 2010
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Un voisinage, son histoire |
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Développement du milieu urbain |
En 1663, les sulpiciens deviennent seigneurs de l’île de Montréal et planifient le développement du territoire pour l’ouvrir à la colonisation. À l’extérieur de la ville naissante, le territoire est divisé en concessions et consacré à l’agriculture. Dès 1695, les premières terres de la côte Saint-Antoine sont concédées. Lors du recensement de 1731, une dizaine de familles habitent et défrichent les terres traversées par le chemin Côte Saint-Antoine, dont le tracé correspond selon certaines sources à celui d’un ancien sentier amérindien.
Vers la fin du XVIIIe siècle, le secteur est convoité par d’importants marchands de fourrure qui établissent leur maison de campagne au pied de la colline. Leur arrivée met fin à l’occupation strictement rurale de la côte Saint-Antoine. Les terres à l’ouest du secteur de Rosemount sont les premières acquises et développées à des fins de villégiature. En 1796, Simon Clarke se porte acquéreur d’une partie des terres de la famille Décarie sur laquelle il ouvre un chemin privé au nord du chemin Côte Saint-Antoine, l’actuelle avenue Clarke située à l’ouest du secteur. Puis en 1805, William McGillivray se porte acquéreur de la concession voisine sur laquelle il ouvre également un chemin privé menant à sa résidence construite au début du XIXe siècle, l’actuelle avenue Rosemount.
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Développement du milieu urbain |
Dès 1840, l’élite économique montréalaise s’intéresse à la colline de Westmount qui offre des vues sur la campagne environnante. De grandes propriétés plantées de vergers et de jardins sont alors occupées par d’importants hommes d’affaires associés au domaine du transport ferroviaire et maritime.
En 1846, la propriété de McGillivray est acquise par les commerçants John Eadie et William Footner qui en vendent ensuite la partie sud à John Young, fondateur du port de Montréal. Young fait construire, à l’emplacement même de la maison de McGillivray, sa demeure nommée Rosemount. En 1861, il vend la propriété à Robert James Reekie qui conserve Rosemount et qui fait lotir une grande partie de la propriété. La partie est des anciennes terres de McGillivray appartient, pour sa part, à Luther Hamilton Holton, fondateur du Grand Trunk Railway. Celui-ci y fait construire la résidence « Mount Pleasant » au sud de l’actuelle avenue Mount-Pleasant. Cette propriété domine le paysage du secteur durant de nombreuses années (aujourd’hui démolie).
À cette même époque, la famille Clarke se départit également de ses terres. On assiste alors aux premières densifications de Westmount. Sur l’ancienne terre des McGillivray, plusieurs villas sont accessibles par les avenues Mountain, Rosemount et Mount-Pleasant ouvertes durant la première moitié du XIXe siècle. En 1873, alors que le noyau villageois se constitue sur les anciennes terres des Clarke et des McGillivray, la côte Saint-Antoine est incorporée sous le nom de village de la côte Saint-Antoine.
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Développement du milieu urbain |
En 1895, le village de la côte Saint-Antoine prend le nom de Westmount. Cette même année, le maire de l’époque, James Henry Redfern, s’entend avec le supérieur de Saint-Sulpice afin de permettre l’accès au chemin de la Côte-des-Neiges à travers le domaine de la Montagne. L’ouverture de The Boulevard et le développement des nouveaux moyens de transport semblent entraîner un soudain intérêt pour la construction de résidence sur les lots subdivisés durant les décennies précédentes.
Le secteur de Rosemount échappe toutefois au développement massif de cette période. Les vastes lots divisés durant l’époque précédente par le propriétaire, Robert James Reekie, accueillent quelques nouvelles demeures dans la partie sud du secteur. Puis, au début du XIXe siècle, l’ancienne propriété de Luther Hamilton Holton, située dans la partie nord-est du secteur, est subdivisée en plusieurs lots. Quelques résidences y sont construites dans la partie nord alors que l'escarpement du sud-est demeure vacant en raison de sa topographie.
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Développement du milieu urbain |
Durant cette période, la partie nord du domaine de Rosemount est à son tour lotie et desservie par l’ancien chemin menant à la propriété. La construction des résidences se fait toutefois tardivement. Vers la moitié du XXe siècle, la plupart des lots sont toujours vacants et la résidence du domaine Rosemount domine le secteur. Il faudra attendre les dernières décennies du XXe siècle avant que la majorité des lots soient construits.
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Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du secteur,
veuillez consulter les sources suivantes :
- BAnQ, Cartes et plans
- Beaupré et Michaud, Westmount (1988)
- CUM, Résidences, p. 66 à 68, 584-585, 612-613, 772 à 775
- Gubbay, La petite montagne (1985)
- Rémillard, Styles et bâtiments (2007)
- Ville de Montréal, évaluation Westmount
- Westmount: son patrimoine immobilier (1991)
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