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FICHE DU SECTEUR
L'île Dorval
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Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Nom
du secteur : |
L'île Dorval
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Arrondissement ou ville
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L'Île-Dorval
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Localisation :
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Plan de localisation
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L’île Dorval, située dans le lac Saint-Louis au large de la ville de Dorval, a une superficie de 0,18 kilomètre carré et est divisée en 58 terrains pour la construction de résidences estivales. L’île n’est accessible que par traversier, ce qui a sans doute contribué à préserver son caractère bucolique évocateur des années 1920-1940, période où la majorité des chalets en bois, dotés de galeries et de vérandas, ont été construits. Ces petits cottages qui disparaissent dans la nature s’ajoutent au charme de cet environnement insulaire parsemé d’arbres matures, d’aménagements paysagers et de sentiers piétonniers où les véhicules motorisés sont bannis.
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Chalet en bordure du lac Saint-Louis ©Ville de Montréal, 2009
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Aménagements à l’entrée de l’île ©Ville de Montréal, 2009
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Chalet caractéristique de l’île Dorval ©Ville de Montréal, 2009
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Un voisinage, son histoire |
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Développement du milieu urbain |
Alors que les sulpiciens deviennent seigneurs de l’île de Montréal en 1663 et établissent un fort dès 1667 sur le site nommé Gentilly, qui prendra plus tard le nom de La Présentation, puis de Dorval, les trois îles au large de Gentilly sont pour leur part concédées par le gouverneur de Courcelles au sieur Pierre Picoté de Belestre en 1668 et prennent le nom d’îles Courcelles. En 1673, le sulpicien François de Salignac de la Mothe-Fénélon se voit confier l’établissement d’une mission amérindienne située sur les trois îles du lac Saint-Louis acquises la même année par échange de terres. Le départ de Fénélon pour la France l’année suivante et les difficultés financières reliées à cet établissement amènent l’abandon de la mission de Gentilly qui représente l’un des premiers essais des activités missionnaires des sulpiciens sur le pourtour de l’île de Montréal.
En 1685, l’expérience n’étant pas à la hauteur de leurs espérances, les sulpiciens cèdent leurs propriétés, le fort de la Présentation et les îles Courcelles, à Agathe Saint-Pierre, future épouse de Pierre Le Gardeur de Repentigny. Les raids iroquois de la fin des années 1680 et les tensions qui suivent freinent le timide développement de ce secteur de l’ouest de l’île de Montréal. Le calme revenu, La Présentation passe aux mains de Jean Bouchard sieur Dorval en 1691. Ce dernier change les noms des îles Courcelles. Il nomme ainsi la plus grande île Dorval, la seconde île Bouchard, aussi appelée Boucher et Bushy, et la troisième île Dixie. En 1753, l’île Dorval passe aux mains d’Antoine Meloche, agriculteur de la côte, et est utilisée à des fins agricoles, pour la coupe du bois et sert aussi de halte aux voyageurs de traite des fourrures qui se rendent dans les Pays d’en Haut (Grands Lacs). La famille Meloche demeure propriétaire de l’île jusqu’en 1854.
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Développement du milieu urbain |
C’est en 1854 que la vocation de villégiature de l’île commence. Elle est alors achetée par Sir George Simpson, gouverneur de la Compagnie de la Baie d’Hudson, qui y fait construire sa maison d’été au milieu de la forêt. D’illustrent visiteurs séjournent dans l’île sur la propriété Simpson. Le prince Albert Edward de Galles, futur roi Edward VII, y fait escale en 1860 et la peintre Frances Hopkins ainsi que le photographe William Notman y séjournent. Ces derniers ont d’ailleurs laissé quelques représentations du domaine à cette époque. Située dans le secteur ouest de l’île, la somptueuse résidence est incendiée en 1859 et aussitôt rebâtie en brique sur les mêmes fondations. Elle est entourée de pelouses et de jardins et des bâtiments secondaires tels la maison du jardinier, des latrines, une étable et des kiosques forment un véritable domaine de villégiature. Un grand verger occupe la pointe nord-est de l’île.
À la suite du décès de Georges Simpson en 1860, sa succession loue l’île Dorval au Général Fenwick Williams, commandant en chef des forces britanniques en Amérique du Nord. Le militaire fait ériger sur le site un campement militaire et un cimetière avant son départ en 1870. Les locataires suivants se nomment Henry MacKay, Robert C. Hamilton, Georges Eadie. En 1899, à l’issue d’un jugement de la Cour suprême qui invalide la vente effectuée en 1854, l’île revient à la famille Meloche qui demeure propriétaire des lieux jusqu’en 1911.
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Développement du milieu urbain |
En 1911, un an avant l’érection du village de Dorval en municipalité, les trois frères Meloche vendent l’île Dorval à Samuel Carsley, courtier de Montréal. L’année suivante, les marchands Cecil Leonard Carsley, fils de Samuel, Robert Mitchell Balantyne et Peter Wiliam McLagan forment la The Dorval Island Park Company Limited qui achète l’île dans le but d’en faire un « pleasure park ». Débutent alors la subdivision de l’île en parcelles à bâtir et la construction de résidences de villégiature. En 1915, les trois fondateurs ainsi que trois autres hommes d’affaires demandent et obtiennent le statut de ville pour cette minuscule entité dans le but de développer sa vocation résidentielle et la pourvoir en électricité, aqueduc, rues, voire en tramways. Les lois et règlements municipaux sont stricts, limitent la fonction des lieux et en réservent l’exclusivité aux individus provenant du même milieu social qui pourront par la suite contrôler l’évolution de leur cadre de vie. La majorité des parcelles sont construites dans les années 1920 et 1930. Après la démolition de l’ancienne résidence Simpson en 1939, dont il ne reste que des vestiges archéologiques, la partie ouest de l’île est à son tour lotie.
L’île compte actuellement 58 résidences estivales implantées sur des terrains paysagers. Elle n’est reliée à la terre ferme que par bateau. Il s’agit de l’une des plus petites villes du Québec avec une superficie de 0,18 km2. L’exiguïté du territoire est telle qu’aucun véhicule privé n’y circule, à l’exception d’une camionnette réservée à la cueillette des ordures. La Ville de L’île-Dorval est fusionnée à la Ville de Montréal lors de la réorganisation municipale de 2002 et fait alors partie de l’arrondissement de Dorval L’île-Dorval. En 2006, elle est reconstituée et redevient la Ville de L’île-Dorval.
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