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FICHE DU SECTEUR
Le noyau institutionnel
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Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Nom
du secteur : |
Le noyau institutionnel
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Arrondissement ou ville
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Dorval
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Localisation :
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Plan de localisation
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Ce petit secteur institutionnel de la ville de Dorval, situé à faible distance du noyau villageois, regroupe l’église de La-Présentation-de-la-Saint-Vierge, le presbytère, le cimetière paroissial, l’ancien couvent Notre-Dame-du-Sacré-Cœur et l’ancienne école Joubert. L’église, qui domine véritablement ce secteur, est implantée au fond de la perspective de l’avenue de la Présentation qui relie le chemin du Bord-du-Lac à l’avenue de l’Église. On retrouve également dans ce secteur quelques résidences datant du début du XXe siècle, soit de la même époque que les principaux bâtiments institutionnels.
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L’église au bout de l’avenue de la Présentation. ©Ville de Montréal, 2009
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Le cimetière paroissial. ©Ville de Montréal, 2009
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L’avenue de l’Église, côté nord, vers l’ouest. ©Ville de Montréal, 2009
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Un voisinage, son histoire |
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Développement du milieu urbain |
En 1663, les sulpiciens deviennent seigneurs de l’île de Montréal et commencent à concéder des terres sur le pourtour de l’île. Dès 1667, un établissement permanent servant de fort ainsi qu’à l’éducation des élèves français et amérindiens est implanté sur le site nommé Gentilly qui prendra plus tard le nom de La Présentation, puis de Dorval. Les trois îles au large de Gentilly sont pour leur part concédées par le gouverneur de Courcelles à Pierre Picoté de Belestre en 1668 et prennent le nom d’îles Courcelles. En 1685, l’expérience n’étant pas à la hauteur de leurs espérances, les sulpiciens cèdent leur propriété à Pierre Le Gardeur de Repentigny et à son épouse, Agathe Saint-Pierre, qui sont les premiers colons à s’installer à l’extérieur des murs du Fort à Gentilly. Les raids iroquois de la fin des années 1680 et les tensions qui suivent freinent le timide développement de l’ouest de l’île de Montréal. Le calme revenu, La Présentation passe aux mains de Jean Bouchard sieur Dorval en 1691. Il change le nom du lieu pour Fort Dorval et renomme les îles Courcelles en Dorval, Bouchard et Dixie.
Jusqu’à la fin du XIXe siècle, Dorval se développe tranquillement. Les longues terres étroites perpendiculaires au lac Saint-Louis et au chemin du Bord-du-Lac sont défrichées et cultivées. Le chemin de fer du Grand Tronc (aujourd’hui le Canadien National) dessert l’ouest de l’île à partir de 1855 suivi, en 1890, du Canadien Pacifique. La venue du chemin de fer stimule l’économie et l’arrivée de plusieurs nouvelles familles et affirme la vocation de villégiature du lieu. Même si elles conservent un caractère fortement agricole, les rives du lac Saint-Louis sont peu à peu investies par une population aisée et deviennent des lieux de villégiature très prisés.
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Développement du milieu urbain |
En 1892, la municipalité de village de Dorval, détachée de Lachine, est incorporée et la Ville de Dorval est créée en 1903. La paroisse catholique de La-Présentation-de-la-Sainte-Vierge est érigée canoniquement en 1895. La paroisse confiée aux pères Montfortains prend le nom de la première chapelle de la mission Gentilly fondée par les sulpiciens en 1665. Le noyau paroissial prend place sur un terrain donné par Benjamin Décary. La construction de l’église actuelle en pierre de taille, de style néo-roman, débute en 1900 afin de remplacer une chapelle temporaire érigée en 1896 à proximité. L’église de La-Présentation-de-la-Saint-Vierge est officiellement consacrée en 1901. Le presbytère construit en 1895 est quand à lui agrandi et surhaussé dans les années qui suivent.
En 1912, la communauté des Filles de la Sagesse obtient la responsabilité d’enseigner aux jeunes filles de la paroisse et construit le couvent Notre-Dame-du-Sacré-Cœur. Le couvent est surhaussé et agrandi en 1925. Peu de temps après, l’école Joubert est construite en face. Avec le cimetière aménagé derrière l’église, l’ensemble forme un noyau institutionnel complet.
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Développement du milieu urbain |
En 1941, la mise en service des installations de l’aéroport de Dorval, aujourd’hui l’aéroport international Pierre-Elliott-Trudeau, donne un essor économique important à Dorval et change radicalement le rôle que joue cette municipalité sur l’île de Montréal. Après la Seconde Guerre mondiale, l’ensemble du territoire de la ville de Dorval est loti pour la construction domiciliaire et la population augmente rapidement, passant de 3 000 habitants dans les années 1940 à 20 000 personnes en 1971.
Le secteur connaît peu de modifications durant cette période, mis à part l’agrandissement de l’école et la transformation de l’ancien pensionnat en centre d’accueil. L’église de La-Présentation-de-la-Saint-Vierge continue toujours de dominer le paysage du noyau institutionnel de Dorval.
La Ville de Dorval est fusionnée à la Ville de Montréal lors de la réorganisation municipale de 2002 et fait partie de l’arrondissement de Dorval L’île-Dorval. En 2006, elle est reconstituée et redevient la Ville de Dorval.
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Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du secteur,
veuillez consulter les sources suivantes :
- BAnQ, Cartes et plans
- CUM, Couvents, p. 326-327
- CUM, Églises, p. 134-137
- Des Rochers, L'île Dorval (1996)
- Développement résidentiel Dorval (1952)
- Duval, Dorval histoire (1989)
- FPRQ, Inventaire lieux de culte
- Histoire Dorval Album historique (1975)
- Laurin, histoire économique (1942)
- MAC, ensemble patrimoniaux de CUM (1983), p. 13
- Soc. hist., Guide patrimonial Dorval (http://societehistorique.turfs2surf.com/t2s/web/page.asp?ppg...)
- SPOI, Circuit patrimonial de l'Ouest-de-l'Île (http://www.sdspoi.ca/fr/circuit.asp)
- Ville de Montréal, évaluation Dorval (2005) (http://ville.montreal.qc.ca/pls/portal/docs/page/patrimoine_...)
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