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FICHE DU SECTEUR
Le village (Pointe-Claire)
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Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Nom
du secteur : |
Le village (Pointe-Claire)
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Arrondissement ou ville
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Pointe-Claire
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Localisation :
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Plan de localisation
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Avec la pointe, le secteur du village constitue le cœur historique de la ville de Pointe-Claire, située dans l’ouest de l’île de Montréal. Les avenues Sainte-Anne, Saint-Joachim, Demers et Saint-Jean-Baptiste, bordées de petites parcelles, ont un caractère résidentiel, tandis que le chemin du Bord-du-Lac, qui traverse tout le secteur d’est en ouest, possède un caractère plus commercial. Les formes architecturales des bâtiments implantés en bordure des rues sont diversifiées. L’échelle et l’atmosphère particulière du noyau villageois s’offrent comme un véritable voyage dans le temps.
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Le chemin du Bord-du-Lac, vers l’est ©Ville de Montréal, 2007
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L'avenue Sainte-Anne, vers le sud. ©Ville de Montréal, 2007
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La portion commerciale du chemin du Bord-du-Lac, vers l’ouest ©Ville de Montréal, 2007
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Un voisinage, son histoire |
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Développement du milieu urbain |
En 1663, les sulpiciens deviennent seigneurs de l’île de Montréal et commencent à concéder dès lors des terres sur son pourtour. Les raids iroquois de la fin des années 1680, de même que les tensions qui suivent, freinent le timide développement de l’ouest de l’île, où l’on retrouve à ce moment-là seulement quelques postes de traite de fourrure. Le calme revenu, les concessions reprennent en 1698 et 1699 alors que les seigneurs concèdent une cinquantaine de terres sur les rives du lac Saint-Louis entre Lachine et Sainte-Anne-du-Bout-de-l’Îsle. La côte de Pointe-Claire fait partie de ces concessions et quelques familles occupent les lieux à partir du début du XVIIIe siècle. Les sulpiciens se réservent la presqu’île, lieu-dit de la pointe, et y font ériger un moulin à vent, une église et un presbytère à l’intérieur d’une enceinte fortifiée de pieux qui prend le nom de fort de la pointe Claire. Le fort fait partie d’une série de postes établis en bordure du lac Saint-Louis.
Jusqu’au milieu du XVIIIe siècle, la côte de Pointe-Claire se développe progressivement. Les terres sont défrichées et cultivées et le secteur est essentiellement agricole. Un premier hameau se forme à partir des années 1740 au nord de l’église et du cimetière paroissial. Quelques modestes demeures s’y concentrent de façon plus ou moins organisée.
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Développement du milieu urbain |
Le premier plan terrier du village est dressé en 1756 par l'arpenteur Joseph Raymond, embauché par les sulpiciens. En 1765, ceux-ci élaborent un plan de lotissement. Cette première division cadastrale détermine la trame urbaine actuelle qui se compose de parcelles rectangulaires, étroites et profondes. Les maisons, implantées en bordure de la rue et rapprochées les unes aux autres, se concentrent sur les avenues Saint-Joachim, Sainte-Anne, Demers, Saint-Jean-Baptiste et Sainte-Geneviève. Les propriétés comprennent plusieurs dépendances construites sur la ligne arrière des lots ainsi que des jardins.
À partir du XIXe siècle, l’activité commerciale se développe progressivement vers la route qui ceinture l’île de Montréal, aujourd’hui le chemin du Bord-du-Lac. Plusieurs lots sont ainsi concédés en bordure de la « Grande-Rue » et le chemin du Bord-du-Lac devient le centre commercial du village. Lieu de passage obligé pour les voyageurs se rendant dans l’ouest de l’île, le chemin du Bord-du-Lac accueille relais, auberges, hôtels et autres commerces de services aux voyageurs. À la fin du siècle, les activités s’intensifient et des banques, un bureau de poste, des magasins ainsi que d’autres commerces de proximité s’ajoutent aux activités hôtelières pour desservir les villégiateurs qui affluent sur les rives du lac Saint-Louis.
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Développement du milieu urbain |
En 1900, un incendie détruit une grande partie du noyau villageois, épargnant toutefois les édifices de la pointe. Bien que certaines maisons résistent au feu, la construction de plusieurs bâtiments, érigés entre 1900 et 1902, change de façon radicale le paysage bâti du secteur. Majoritairement construit de petites habitations en bois d’un étage et demi, le village se transforme alors en un ensemble plus varié de maisons à mansarde ou de maisons à deux étages coiffées de toits plats ou à faible pente. La reconstruction sur une courte période explique la grande homogénéité des gabarits et de l’implantation des maisons.
Après la Seconde Guerre mondiale, le chemin du Bord-du-Lac perd son attrait en tant que principal lieu d’affaires et de nouveaux centres d’activités se développent plus au nord en bordure des axes autoroutiers. La rue principale conserve néanmoins une bonne proportion de commerces de proximité et depuis les années 1990, des efforts de revitalisation contribuent à dynamiser et à mettre en valeur ce secteur du village.
La Ville de Pointe-Claire est fusionnée à la Ville de Montréal lors de la réorganisation municipale de 2002 et devient l’arrondissement de Pointe-Claire. Toutefois, elle est reconstituée en 2006 et redevient la Ville de Pointe-Claire.
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Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du secteur,
veuillez consulter les sources suivantes :
- BAnQ, Cartes et plans
- Beaupré, 42, rue Sainte-Anne (2001)
- CUM, Architecture rurale (1986), pp. 271-273, 352-354
- Des Rochers, Pointe Claire (2000)
- Legault, Pointe Claire (1967)
- Marier, Pointe Claire (1963)
- Matthews, Pointe Claire (1985)
- Mongrain, Pointe Claire (2003)
- Patri-Arch, inventaire Pointe-Claire (2005)
- Pinard, Montréal, histoire architecture, Tome 6, pp. 474-482.
- SPOI, Circuit patrimonial de l'Ouest-de-l'Île
- Ville de Montréal, évaluation Pointe-Claire (http://ville.montreal.qc.ca/pls/portal/docs/PAGE/PATRIMOINE_...)
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