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FICHE DU SECTEUR
Secteur de l'hôtel de ville - Fritz Farm

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Les termes précédés d'un sont définis au glossaire.
 Nom du secteur :

Secteur de l'hôtel de ville - Fritz Farm

Arrondissement ou ville :

Baie-D'Urfé

Localisation :

Plan de localisation Plan de localisation

Le secteur Hôtel de ville – Fritz Farm, situé sur le territoire de Baie-D’Urfé, à l’extrémité ouest de l’île de Montréal, est principalement constitué d’un grand parc séparé en deux parties par le chemin du Lakeshore. La portion comprise entre le chemin et le lac Saint-Louis est tout à fait plane, tandis que celle située au nord de cette même rue présente une légère pente qui permet une vue dégagée sur la baie d’Urfé. La présence de nombreux arbres matures contribue au cadre naturel exceptionnel de cet ensemble, où se trouvent quelques anciennes maisons de ferme, aujourd’hui converties en hôtel de ville et en centre communautaire.
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L’hôtel de ville de Baie-D’Urfé.
©Ville de Montréal, 2007
 
Entrée du centre communautaire, chemin du Lakeshore.
©Ville de Montréal, 2007
 
Kiosque du parc Churchill offrant des perspectives visuelles sur la baie d’Urfé.
©Ville de Montréal, 2007
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Un voisinage, son histoire  
 

1663-1854

   
Développement du milieu urbain

En 1663, les sulpiciens deviennent seigneurs de l’île de Montréal et commencent à concéder dès lors des terres sur son pourtour. La paroisse de Saint-Louis-du-Bout-de-l’île est érigée en 1685 et une chapelle est construite sur la pointe Saint-Louis (aujourd’hui la pointe Caron) vers 1687, un peu à l’ouest du secteur. Le premier curé de la paroisse est le prêtre sulpicien François d’Urfé (1644-1701). Les raids iroquois de la fin des années 1680, de même que les tensions qui suivent, freinent le timide développement de l’ouest de l’île, où l’on retrouve à ce moment-là seulement quelques postes de traite de fourrure et quelques maisons de colons. Une fois le calme revenu, les concessions reprennent en 1698 et 1699 alors que les seigneurs concèdent une cinquantaine de terres sur les rives du lac Saint-Louis entre Lachine et Sainte-Anne-du-Bout-de-l’Îsle. Une église dédiée à Sainte-Anne est par la suite érigée sur le bout de l’île.

Peu à peu l’agriculture s’implante dans la région. Les terres, composées de longues et étroites bandes perpendiculaires au lac Saint-Louis, sont défrichées et cultivées, donnant ainsi au secteur une vocation agricole. Malgré le fait que l’eau demeure la principale voie de communication, un édit royal oblige les colons à entretenir une route reliant les terres entre elles, soit l’actuel chemin du Lakeshore. Tout au long de cette période, le secteur conserve une vocation essentiellement agricole.

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1855-1910

   
Développement du milieu urbain

L’ouest de l’île de Montréal est desservi par le chemin de fer du Grand Tronc (aujourd’hui le Canadien National) à partir de 1855 et par le Canadien Pacifique en 1890. La venue du chemin de fer coupe les terres agricoles en deux, mais stimule par le fait même la création d’emplois et l’arrivée de plusieurs nouvelles familles. Montréal, alors capitale économique et industrielle du Canada, compte de nombreux riches marchands à la recherche de maisons de campagne, ou de petites fermes. Alors que certains voient un investissement dans l’acquisition d’une résidence secondaire dans cette partie de l’île, la majorité est plutôt séduite par la campagne et la vie de « gentleman-farmer ». Entre 1883 et 1893, le nombre de gares entre Lachine et Sainte-Anne passe de 3 à 12 et une trentaine de trains relient quotidiennement Montréal à l’ouest de l’île. Même si elles conservent un caractère fortement agricole, les rives du lac Saint-Louis et de la baie d’Urfé sont peu à peu investies par une population aisée et deviennent des lieux de villégiature très prisés.

Certaines terres agricoles sont subdivisées en grands terrains pour la construction de maisons de campagne ou de plus petites fermes. C’est notamment le cas de la terre de Charles Saint-Denis. Celle-ci est divisée en plusieurs lots, dont trois comportent chacune une maison de ferme construite dans le dernier quart du XIXe siècle. En 1909, l’un de ces lots, qui comprend une maison érigée en 1875, est acheté par le financier James Morgan, propriétaire de l’entreprise Henry Morgan & Co. basée à Montréal. C’est James Morgan qui fait la promotion de la construction de la gare de Baie-D’Urfé, qui contribue au développement de la future municipalité, ainsi que de l’aménagement d’un parc et de l’amélioration du chemin du Lakeshore. Entre 1909 et 1911, la résidence est utilisée comme maison de campagne par la famille Morgan et louée à O.-E. Dorais, inspecteur à la Banque d’Hochelaga, pendant l’été.

Architecture

Maison isolée (bâtiment modifié pour accueillir un nouvel usage)
 
Maison isolée (bâtiment modifié pour accueillir un nouvel usage)
 
Maison isolée
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1911 à aujourd'hui

   
Développement du milieu urbain

La municipalité de Baie-D’Urfé, englobant le lieu nommé dès le XVIIIe siècle en souvenir du premier curé de la paroisse, François-Saturnin Lascaris d’Urfé, est constituée en 1911. La maison Charles-Saint-Denis est donnée à la municipalité et transformée en hôtel de ville en 1913-1914. Dès lors, des projets de lotissement sont planifiés, notamment sur le chemin Morgan, situé à l’est du secteur, mais la Première Guerre mondiale, puis la Grande Dépression, mettent un frein au projet. La municipalité conserve son caractère rural et pittoresque jusqu’après la Seconde Guerre mondiale, alors que de nouveaux résidents viennent s’établir à Baie-D’Urfé. Au cours des années 1950, la population connaît une forte croissance et plusieurs terres agricoles sont subdivisées pour le développement résidentiel. De nouveaux besoins en services municipaux amènent la construction d’infrastructures dans le domaine de l’éducation, des sports, des loisirs et de la culture. Dans cette foulée, la bibliothèque municipale est inaugurée en 1969 sur une parcelle de terrain offerte par un grand propriétaire terrien, George Edward Fritz.

En 1979, la municipalité de Baie-D’Urfé achète les terres de la succession de George Edward Fritz, décédé la même année. La maison principale du domaine est transformée en centre communautaire, tandis que la grange est démolie en 1984. Le terrain de l’hôtel de ville, l’ancien domaine Fritz et le site de la bibliothèque forment depuis un grand parc urbain en bordure du lac.

La Ville de Baie-D’Urfé est fusionnée à la Ville de Montréal lors de la réorganisation municipale de 2002 et fait partie de l’arrondissement de Beaconsfield Baie-D’Urfé. Toutefois, elle est reconstituée en 2006 et redevient la Ville de Baie-D’Urfé.

Architecture

Bibliothèque
    
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Bibliographie  
 

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Données mises à jour le 8 décembre 2010