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FICHE DU SECTEUR
Secteur du canal de l'aqueduc
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Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Nom
du secteur : |
Secteur du canal de l'aqueduc
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Arrondissement ou ville
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Verdun (Montréal)
LaSalle (Montréal)
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Localisation :
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Plan de localisation
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Le canal de l'aqueduc s'étend sur près de 8 kilomètres et traverse les arrondissements de LaSalle et de Verdun. Son entrée se situe en amont des rapides de Lachine et son tracé se termine à l'usine de filtration Atwater, située dans l'arrondissement du Sud-Ouest (secteur de valeur patrimoniale exceptionnelle Aqueduc). On peut apprécier le canal, l'un des ouvrages de génie majeurs de Montréal, à partir de la piste cyclable qui le borde ou à partir des nombreux ponts qui le franchissent.
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Le canal de l’aqueduc à partir du boulevard LaSalle ©Ville de Montréal, 2007
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Le canal de l’aqueduc, vers l’est ©Ville de Montréal, 2007
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Le pont Knox et la piste cyclable du canal de l’aqueduc ©Ville de Montréal, 2007
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Un voisinage, son histoire |
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Développement du milieu urbain |
En 1663, les sulpiciens deviennent seigneurs de l'île de Montréal et planifient le développement du territoire pour l'ouvrir à la colonisation. Ils divisent l'île en côtes, un ensemble de terres comptant une série de concessions. Ces dernières sont des bandes parallèles étroites et profondes destinées à l’agriculture.
La côte de Lachine correspond à un vaste territoire concédé à l'explorateur René-Robert Cavelier de LaSalle, en 1667. Elle occupe une bonne partie des arrondissements actuels de Lachine et de LaSalle. Les terres de cette côte, comme celles de la côte de Verdun, en aval des rapides, sont divisées en concessions perpendiculaires au chemin du Roy (l'actuel boulevard LaSalle).
À cette époque, le secteur traverse les terres situées à l'extrémité est de la côte de Lachine ainsi que les terres de la côte de Verdun. Jusqu'au milieu du XIXe siècle, ces terres servent à l'agriculture.
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Développement du milieu urbain |
La compagnie des Propriétaires des eaux de Montréal, la première compagnie d'alimentation continue en eau potable, est fondée en 1801. Elle est vendue à d'autres intérêts privés en 1816, puis encore en 1833, avant d'être racheté par la Cité de Montréal en 1845. Le réseau d'aqueduc de l'époque est marqué par de nombreuses difficultés : le bris fréquent des conduites d'eau, la quantité d'eau souvent insuffisante, la désuétude des réservoirs en bois et les nappes d'eau de plus en plus insalubres. La municipalité entreprend alors d'améliorer le réseau existant et d'étendre la distribution d'eau à un plus grand territoire.
En 1852, deux incendies importants ravagent Montréal et le réseau de l'aqueduc est détruit. La Ville demande alors à l'ingénieur de renom, Thomas C. Keefer, de lui préparer un nouveau plan d'approvisionnement en eau. En 1854, on creuse un canal qui amène l'eau, puisée en amont des rapides de Lachine, jusqu'à un pavillon doté de deux roues hydrauliques actionnant six pompes situées à l'autre extrémité du canal. Celles-ci acheminent l'eau jusqu'au réservoir McTavish, situé sur le flanc sud du mont Royal. Ces équipements sont mis en service en 1856.
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Développement du milieu urbain |
Le canal est élargi en 1870 et en 1905 pour répondre à la demande croissante en eau potable de la ville en pleine expansion. À la suite de l'épidémie de typhoïde de 1910, la Cité de Montréal remplace le pavillon des roues par l'usine Atwater, érigée entre 1912 et 1918, qui assure aussi la filtration de l'eau. On élargit le canal à nouveau en 1913 et on déplace son entrée d'eau plus en amont. Ces travaux augmentent la capacité du canal et mettent fin aux ennuis causés par la glace lors du dégel.
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Développement du milieu urbain |
La population de l'île de Montréal connaît une croissance rapide après la Seconde Guerre mondiale. En 15 ans, la ville double la capacité de son aqueduc en y ajoutant trois nouvelles galeries de filtres. En 1951, une nouvelle prise d'eau au fleuve Saint-Laurent est construite pour capter l'eau à une plus grande distance de la rive et une nouvelle station de pompage est érigée du côté sud de l'entrée du canal.
Au cours des années 1990, des travaux significatifs sont effectués en bordure du canal. Quelques ponts sont rénovés, dont le pont Knox, situé entre les boulevards Shevchenko et Bishop-Power, auquel on donne une allure néoclassique. Une ligne hydro-électrique de haute tension et une piste cyclable sont aménagées du côté sud du canal.
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Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du secteur,
veuillez consulter les sources suivantes :
- BAnQ, Cartes et plans
- Couture, Histoire de LaSalle (1988)
- CUM, Édifices publics, pp 6-11
- Des Rochers, Jacques, secteur Rapides (2001)
- Fougères, Eau potable
- Gaumer, Histoire service de santé (2002)
- Pinard, Montréal, histoire architecture, tome 3, pp339-368
- Stanislas, F., Historique de LaSalle (1950)
- Ville de Montréal, Aqueduc de Montréal (1968)
- Ville de Montréal, évaluation Montréal-Nord (http://ville.montreal.qc.ca/pls/portal/docs/page/patrimoine_...)
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