|
FICHE DU SECTEUR
Le Ber-Le Moyne
|
Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Nom
du secteur : |
Le Ber-Le Moyne
|
Arrondissement ou ville
: |
Lachine (Montréal)
|
Localisation :
|
Plan de localisation
|
Ce secteur comporte deux longues jetées qui s'avancent dans le lac Saint-Louis à partir de l'entrée en amont du canal de Lachine. L'une des jetées est aménagée en parc et l'autre donne accès aux quais d'une marina. Le secteur comprend également le site du musée de Lachine, planté d'arbres matures et agrémenté de sculptures contemporaines. Le musée est composé d'un ensemble de bâtiments dont la maison Le Ber-Le Moyne.
|
Cliquez sur l'image,
pour une version agrandie. |
|
Le club de yacht de Lachine donnant sur la première jetée ©Ville de Montréal, 2007
|
|
|
Le parc René-Lévesque, aménagé sur la deuxième jetée ©Ville de Montréal, 2007
|
|
|
Le site de la maison Le Ber-Le Moyne ©Ville de Montréal, 2007
|
|
Un voisinage, son histoire |
|
|
|
Développement du milieu urbain |
En 1663, les sulpiciens deviennent seigneurs de l'île de Montréal et planifient le développement du territoire pour l'ouvrir à la colonisation. En 1667, ils concèdent à l'explorateur René-Robert Cavelier de LaSalle, un grand territoire en rive du fleuve Saint-Laurent, situé en amont du sault Saint-Louis (aujourd'hui les rapides de Lachine). Au bout d'un an, Cavelier de LaSalle vend ses biens afin de financer une expédition vers l'ouest afin de se rendre en Chine. En 1669, il rebrousse chemin car il est gravement malade. Depuis son retour hâtif, on nomme ses terres Lachine, par dérision.
En 1669, le secteur fait partie d'une terre que les marchands de fourrures, Jacques Le Ber et son beau-frère Charles Le Moyne, achètent de Cavelier de LaSalle. Ils y font construire une maison et une dépendance et y installent un poste de traite. Les marchands cessent d'utiliser les bâtiments entre 1680 et 1685 et les vendent à une famille française qui y cultivera la terre.
Vers 1700, les sulpiciens envisagent la construction d'un canal permettant d'éviter les rapides de Lachine. Ce projet de canal reliant le havre de Montréal au village de Lachine ne sera toutefois pas réalisé avant le début du XIXe siècle.
|
|
Développement du milieu urbain |
En 1819, lorsque les Américains entreprennent la construction du canal Érié, les marchands de Montréal décident de prendre en main le projet des sulpiciens. Ils forment donc la Compagnie des propriétaires du canal de Lachine en vue d'entamer les travaux mais en 1821, la Compagnie fait faillite. C'est finalement le gouvernement du Bas-Canada, principal actionnaire de la compagnie, qui commence le creusement du canal, qui sera achevé en 1825.
Entre 1843 et 1848, le gabarit du canal est augmenté pour accueillir les navires plus grands et plus nombreux. En 1848, une première jetée est construite dans le secteur afin de protéger la nouvelle entrée en amont du canal. Les terres agricoles du secteur et des environs sont subdivisées pour permettre le développement du village de Lachine. La deuxième jetée du secteur est aménagée lors des travaux d'agrandissement du canal, en 1883.
La maison Le Ber-Le Moyne, pour sa part, subit des modifications pendant cette période. Elle est est transformée par le militaire Edward P. Wilgress qui l'acquiert en 1844 et ensuite par le marchand et chapelier William Currie qui en fait sa résidence d'été en 1901.
|
|
Développement du milieu urbain |
La municipalité de Lachine acquiert la maison Le Ber-Le Moyne en 1946. Celle-ci est aménagée en musée en 1948 et une station de pisciculture comprenant des bassins, est construite sur le site. En 1950, un bâtiment (le pavillon Benoît-Verdickt) est construit pour servir de bureau et de laboratoire. Ces installations sont fermées en 1964 et intégrées au musée.
La maison Le Ber-Le Moyne est restaurée entre 1981 et 1985, afin de lui redonner son apparence probable du XVIIe siècle. Le site est classé site historique et archéologique par le gouvernement du Québec en 2001 et désigné lieu historique du Canada en 2002. Le musée conserve, étudie et met en valeur le patrimoine archéologique et historique de Lachine incluant le site patrimonial Le Ber-Le Moyne, ainsi que le patrimoine artistique québécois et canadien.
Depuis 1985, le musée présente une collection de sculptures monumentales qui regroupe aujourd'hui 50 oeuvres exposées sur le site du musée, dans le parc René-Lévesque et dans les parcs riverains. Les sculptures de cette collection sont regroupées sous l'appellation de musée plein air de Lachine.
La ville de Lachine devient un arrondissement de Montréal en 2002 suite aux fusions municipales.
|
|
Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du secteur,
veuillez consulter les sources suivantes :
- Archéotec, Musée de Lachine (2012)
- Archéotec, Rapport archéologique (2000)
- BAnQ, Cartes et plans
- Charrois, Maison LeBer-LeMoyne (2003)
- Couture, Histoire de LaSalle (1988)
- CUM, Architecture rurale (1986), p.158-164
- Desjardins, Canal de Lachine (1999)
- Ethnotech, Macro-inventaire Lachine (1982)
- Musée de Lachine (http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=3156,3579174...)
- Pinard, Montréal, histoire architecture, Tome 2, p.85-90
- Pinard, Montréal, histoire architecture, Tome 1, p.164-170
- Robichaud, maison Leber-Lemoyne (1999)
- Stanislas, F., Historique de LaSalle (1950)
- Stewart, maison Leber-Lemoyne (2000)
- Ville de Montréal, évaluation Lachine (2005) (http://ville.montreal.qc.ca/pls/portal/docs/page/patrimoine_...)
|
|