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FICHE DU SECTEUR
Square Sir-George-Étienne-Cartier
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Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Nom
du secteur : |
Square Sir-George-Étienne-Cartier
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Arrondissement ou ville
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Le Sud-Ouest (Montréal)
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Localisation :
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Plan de localisation
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Ce secteur localisé au nord du canal de Lachine comprend un grand square de forme rectangulaire bordé d’arbres matures. L'espace est fermé par l’église Saint-Zotique au nord et ouvert sur le canal de Lachine au sud. De chaque coté de ce magnifique espace vert s’élèvent des résidences cossues aux styles variés, ainsi que des séries de triplex en rangée de trois étages, d’apparence plus sobre, en pierre et en brique. Le couvert végétal du square et les bâtiments d’intérêt situés sur son pourtour créent un environnement d’une cohérence exceptionnelle.
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Fontaine du square Sir-George-Étienne-Cartier ©Ville de Montréal, 2006
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Square Sir-George-Étienne-Cartier, vers le nord ©Ville de Montréal, 2006
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Rue du Square-Sir-George-Étienne-Cartier, côté est, vers le sud ©Ville de Montréal, 2006
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Un voisinage, son histoire |
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Développement du milieu urbain |
La ville de Montréal, alors appelée Ville-Marie, est fondée en 1642 par Paul Chomedey de Maisonneuve (1612-1676) et Jeanne Mance (1606-1673). En 1650, le sieur de Maisonneuve concède le fief Saint-Augustin aux Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph de l’Hôtel-Dieu. Très tôt, le fief est traversé par le chemin Saint-Joseph (appelé chemin Upper Lachine au XIXe siècle), qui relie la ville à la partie ouest de l’île. C’est le long de cette route, au nord du secteur, que se développe un village de tanneurs à la fin du XVIIIe siècle, dénommé Tanneries des Rolland ou Saint-Henri des Tanneries.
Le territoire situé entre le bourg de Saint-Henri et le canal de Lachine, au sud, comprenant l’actuel secteur, conserve une vocation rurale jusque dans les années 1850.
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Développement du milieu urbain |
L’urbanisation de Saint-Henri débute vers 1850 après les travaux d'élargissement du canal de Lachine, qui s'échelonnent entre 1843 et 1848. Plusieurs industries s’installent le long du canal et à proximité des chemins de fer qui traversent le territoire, dès 1847. Les premières maisons apparaissent dans les années 1850 au sud de la rue Saint-Jacques, pour loger la main-d’oeuvre ouvrière émigrée des campagnes environnantes, de Grande-Bretagne et d'Irlande.
En 1854, Philippe Turcot subdivise sa terre, située juste au sud du bourg de Saint-Henri, en lots à bâtir. Des maisons ouvrières, de dimensions modestes, sont alors construites sur ces terrains, accroissant la superficie de la petite agglomération de Saint-Henri. La Ville de Saint-Henri est constituée en 1875 du regroupement de plusieurs villages, dont ceux de Saint-Henri des Tanneries, Delisle, Turcot, Saint-Augustin et Sainte-Marguerite. En 1882, les installations de la Dominion Abattoir & Stock Yards, aussi appelées abattoirs de l’ouest, sont construites à l’emplacement actuel du square Sir-George-Étienne-Cartier. Ces structures sont détruites par un incendie en 1902.
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Développement du milieu urbain |
En 1905, la Ville de Saint-Henri est annexée à Montréal en tant que quartier municipal. Des conditions au contrat exigent, notamment, le réaménagement du site des abattoirs de l’ouest pour y établir un nouveau parc. Ce réaménagement s’inscrit dans un contexte d’assainissement du milieu urbain. Afin d’attirer une clientèle plus aisée, les habitations construites aux abords du square dès les années 1910 sont soumises à une série de règlements. Ceux-ci visent principalement l’utilisation de matériaux nobles, tels la pierre et la brique, pour les façades. Le parc, complété en 1912, est baptisé square Sir-Georges-Étienne-Cartier en mémoire de cet éminent politicien et avocat. Des alignements d’arbres sont plantés sur son pourtour et une fontaine, provenant de la fonderie Mott Iron Works de New York, est installée au centre du parc. Il s’agit de l’un des derniers exemples à Montréal, avec celui du square Saint-Louis, des éléments de mobilier urbain en fonte au goût victorien achetés par catalogue à des compagnies spécialisées.
Au nord du square, un noyau institutionnel prend forme. La paroisse Saint-Zotique est érigée canoniquement en 1909.
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Développement du milieu urbain |
Le square Sir-George-Étienne-Cartier a, en grande partie, conservé son apparence d’origine. Seuls quelques nouveaux édifices sont construits aux abords du square après la Seconde Guerre mondiale. À l’extrémité sud-est du square, l’école pour filles Esther-Blondin ouvre ses portes en 1959. Dans les années 1980, elle devient le Centre récréatif, culturel et sportif Saint-Zotique. La caisse populaire, construite en 1965, est quant à elle un élément significatif du patrimoine moderne montréalais.
Le square Sir-George-Étienne-Cartier forme un ensemble bâti cohérent, remarquable par son alignement de maisons rythmé par les escaliers extérieurs et par la prédominance des façades en pierre. Par ailleurs, le square possède une végétation mature qui offre un cadre paysager remarquable dans ce quartier ouvrier. Il est un exemple exceptionnel d’un développement urbain planifié du début du XXe siècle.
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Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du secteur,
veuillez consulter les sources suivantes :
- BAnQ, Cartes et plans
- Bergeron, Architecture du XXe siècle (1989), p. 177
- CUM, Églises, pp. 404-407
- Ethnotech, Macro-inv. Pointe-St-Charles
- Gratton, Pignon sur rue (1991)
- Patri-Arch, Étude typomorpho. arr. S-O (2005)
- Poitras, Axe canal Lachine (2004)
- Ville de Montréal, évaluation Sud-Ouest (http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=2240,2893649...)
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