Rue Saint-Hubert (entre René-Lévesque Est et Sainte-Catherine Est)

Ville-Marie (Montréal)

 Plan de localisation

En 1663, les sulpiciens deviennent seigneurs de l'île de Montréal. Ils divisent alors le territoire en concessions afin de l'ouvrir à la colonisation. Les terres près de la ville fortifiée sont divisées en fermes de 30 arpents de profondeur. Au cours du XVIIIe siècle, on commence à les subdiviser en vastes lots. Plus près des fortifications, des faubourgs se forment, dont le faubourg Saint-Louis.

Entre 1804 et 1810, on démolit l’enceinte fortifiée. En 1832, Montréal est constituée en municipalité et englobe à partir de ce moment les faubourgs.

Au milieu du XIXe siècle, la rue Saint-Hubert, qui est percée graduellement du sud vers le nord, se termine juste au-delà de l’actuel boulevard De Maisonneuve Est (ancienne rue Mignonne). Quelques maisons contribuent déjà à déterminer la forme urbaine immédiatement au sud de la rue Sainte-Catherine, alors qu'autour on retrouve surtout des vergers.

À l’été de 1852, un incendie éclate et ravage environ le quart de la ville, dont quelques bâtiments de la rue Saint-Hubert. À partir de ce moment, la municipalité interdit toute construction en bois sur son territoire.

À partir de la moitié du XIXe siècle, un découpage parcellaire en petits lots est popularisé. Cette forme de lots va de pair avec le développement d’un type d’habitation plus standardisé : les maisons en rangée ou contiguës. Pour éviter la propagation des incendies d’un toit à l’autre, elles sont séparées par un mur mitoyen coupe-feu.

De nombreux bâtiments érigés vers 1840 sont remplacés ou modifiés, durant la seconde moitié du XIXe siècle, par les constructions que l’on voit aujourd’hui. Plusieurs sont identifiables par leur fausse mansarde, forme répandue à partir de 1860. Vers 1870, ce tronçon de la rue Saint-Hubert est déjà presque entièrement bâti.

Le côté ouest de la rue Saint-Hubert se développe en premier. Les lots sont adossés les uns aux autres, sans ruelle, et les maisons forment de courtes séries espacées pour permettre l’accès aux cours arrière. Les bâtiments situés du côté est, érigés plus tard et sur des lots plus profonds, comportent une légère marge de recul par rapport au trottoir. Cet îlot est traversé par une ruelle, ce qui facilite l’accès aux cours et permet une construction en rangée sans interruption.

Dans la seconde moitié du XXe siècle, en raison de l’implantation massive d’activités commerciales dans l’est du centre-ville, plusieurs bâtiments résidentiels, ou parfois seulement leur rez-de-chaussée, sont transformés en espaces commerciaux ou de bureaux. Ce changement de fonction entraîne surtout des modifications intérieures, mais aussi quelques-unes à l’extérieur des bâtiments, comme par exemple l’ajout de portes commerciales vitrées.

Dans les années 1950, l’élargissement du boulevard René-Lévesque entraîne la démolition des maisons situées du côté nord de cette artère. Peu de changements surviennent par la suite dans le secteur.

Pour plus d'information sur l'histoire ou l'architecture du secteur,
veuillez consulter les sources suivantes :

• BAnQ, Cartes et plans
• Brosseau, Macro-inventaire 3 (1978)
• Ville de Montréal, évaluation Ville-Marie (http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=2240,2893649...)