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FICHE DU SECTEUR
Square Viger
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Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Nom
du secteur : |
Square Viger
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Arrondissement ou ville
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Ville-Marie (Montréal)
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Localisation :
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Plan de localisation
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Cliquez sur l'image,
pour une version agrandie. |
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Rue Saint-Antoine Est angle Saint-Denis, vers l’est ©Ville de Montréal, 2003
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Avenue Viger Est angle Berri, vers l’est ©Ville de Montréal, 2003
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Avenue Viger Est angle Saint-Denis, vers l’est ©Ville de Montréal, 2003
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Un voisinage, son histoire |
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Développement du milieu urbain |
En 1663, les sulpiciens deviennent seigneurs de l'île de Montréal. Ils divisent alors le territoire en concessions afin de l'ouvrir à la colonisation. Les terres près de la ville fortifiée sont divisées en fermes de 30 arpents de profondeur. Au cours du XVIIIe siècle, on commence à les subdiviser en vastes lots. Plus près des fortifications, des faubourgs se forment, dont le faubourg Saint-Louis.
Au début du XIXe siècle, plusieurs bâtiments sont construits au sud du ruisseau Saint-Martin (canalisé plus tard sous la rue Saint-Antoine). Au nord, les terres tardent à se développer mais, en 1818, une place publique comportant un marché est aménagée de part et d’autre de la rue Saint-Denis, principalement pour le commerce des bestiaux. Ce terrain est donné par la veuve de Denis Viger, dont le square prendra le nom. En 1844, les familles Viger, Guy et Lacroix cèdent leurs terrains immédiatement à l’est, en vue d’agrandir le marché.
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Développement du milieu urbain |
En 1857, le marché est démantelé et le square est aménagé. L’avenue Viger (anciennement Dubord) est percée et constitue la limite nord du square, inauguré le 11 septembre 1860. Cet espace public crée un cadre de vie agréable et prestigieux et il devient un centre d’attraction très fréquenté par la bourgeoisie du quartier. On érige sur le pourtour du square quelques grandes résidences, des maisons en rangée et, en 1898, un édifice incarnant la modernité à l’époque, la gare-hôtel Viger, en remplacement de la gare Dalhousie située plus au sud.
L'École des hautes études commerciales, fondée à l'instigation de la Chambre de commerce de Montréal et érigée face au square Viger en 1908-1910, contribue à la formation d'une toute nouvelle classe d'hommes d'affaires francophones à Montréal. Dès lors, l’institution contribue à la vie animée du quartier latin et renforce la présence d’une élite canadienne-française dans cette partie de la ville.
À la fin du XIXe siècle, le développement des activités ferroviaires amène un changement majeur dans le paysage bâti au sud du square. Tous les bâtiments et les rues situés entre Saint-Antoine et Notre-Dame, à l’est de Berri, sont éliminés pour laisser place à l’installation de voies ferrées.
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Développement du milieu urbain |
Pendant cette période, un immeuble abritant des bureaux du Canadien Pacifique et des entrepôts de marchandises sont construits à l’est de la gare-hôtel.
La compagnie Laura Secord vient implanter ses ateliers sur l’avenue Viger, entre les rues Saint-Hubert et Saint-André. Cet édifice construit en 1920 est transformé en résidences en copropriété en 1984.
Dans les années 1930, le square est modifié par le prolongement de la rue Berri vers le sud. La fontaine Lacroix est alors déplacée au square Saint-Louis.
On observe ensuite peu de modifications sur le pourtour du square, si ce n'est la transformation de plusieurs résidences cossues en maisons de chambres à partir des années 1930, ce qui a peu d’incidence sur l'apparence extérieure des bâtiments.
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Développement du milieu urbain |
La Ville de Montréal occupe l’ancienne gare à compter de 1955 et fait construire à côté un autre bâtiment de services municipaux.
Le square Viger est encore une fois modifié lors de la construction de la station de métro Champs-de-Mars dans les années 1960, puis, une décennie plus tard, avec la construction souterraine de l’autoroute Ville-Marie.
En 1983-1984, on reconfigure complètement le square en y créant des sections distinctes par leur aménagement paysager. On y incorpore des œuvres des artistes Peter Gnass, Claude Théberge et Charles Daudelin, ce dernier procédant même à l'aménagement complet d'une partie du square.
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Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du secteur,
veuillez consulter les sources suivantes :
- BAnQ, Cartes et plans
- Brooke, Henri Hébert (2000), p. 79
- Brosseau, Macro-inventaire 3 (1978)
- Choko, Grandes places publiques, pp. 111-141
- CUM, Édifices publics, pp. 128-131
- CUM, Résidences, pp. 646-647
- Harvey, Hautes études commerciales (1994), pp. 3-11
- Marsan, Montréal en évolution (1994), pp. 140-141, 292-293
- Pinard, Montréal, histoire architecture, vol. 2, pp. 73-78 ; vol. 4, pp. 245-255
- Ville de Montréal, évaluation Ville-Marie (http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=2240,2893649...)
- Ville de Montréal, Rues (1995), pp. 492-494
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