Terrasse Saint-Denis

Ville-Marie (Montréal)

 Plan de localisation

En 1663, les sulpiciens deviennent seigneurs de l'île de Montréal. Ils divisent alors le territoire en concessions afin de l'ouvrir à la colonisation. Les terres près de la ville fortifiée sont divisées en fermes de 30 arpents de profondeur. Au cours du XVIIIe siècle, on commence à les subdiviser en vastes lots. Plus près des fortifications, des faubourgs se forment, dont le faubourg Saint-Laurent.

Entre 1804 et 1810, on démolit l’enceinte fortifiée. En 1832, Montréal est constituée en municipalité et englobe à partir de ce moment les faubourgs.

La rue Saint-Denis est percée vers 1818 et s’étendra graduellement du sud vers le nord. Dans un premier temps, elle se limite au bas de la dénivellation menant à la rue Sherbrooke (donc près de l’actuelle rue Ontario), pour se prolonger quelques années plus tard. Une grande demeure, remplacée depuis, occupe vers 1840 un terrain à l’angle sud-ouest des rues Sherbrooke et Saint-Denis.

À la fin du XIXe siècle, un découpage parcellaire en petits lots est largement répandu et on assiste parallèlement au développement d’un type d’habitation plus standardisé : les maisons en rangée ou contiguës. Pour éviter la propagation des incendies d’un toit à l’autre, elles sont séparées par un mur mitoyen coupe-feu. Les maisons de la rue Saint-Denis construites vers 1900 et toujours présentes de nos jours, adoptent ce modèle. À cette époque, on développe des îlots avec ruelles, éliminant ainsi la nécessité d’aménager des portes cochères dans les bâtiments.

Vers 1900, la rue Terrasse Saint-Denis (anciennement Montée du Zouave) est ouverte et les terrains qui la bordent sont subdivisés. Les maisons en rangée que l’on aperçoit encore aujourd’hui de chaque côté de cette petite voie surplombant la rue Saint-Denis, sont construites à ce moment.

Vers 1920, la première maison construite dans ce secteur patrimonial, qui se trouve alors au bout de la Terrasse Saint-Denis, est remplacée par un garage, une laiterie et un immeuble à logements. Alors entièrement construit, le secteur subi peu de modifications importantes avant la fin du XXe siècle.

Après avoir été d’abord des résidences, les bâtiments de la rue Saint-Denis adoptent graduellement des fonctions commerciales au cours du XXe siècle. La plupart des bâtiments d’origine sont toujours là aujourd’hui, bien que la majorité d’entre eux aient modifié leur rez-de-chaussée et dans plusieurs cas, les étages également, pour accueillir commerces et bureaux.

Pour plus d'information sur l'histoire ou l'architecture du secteur,
veuillez consulter les sources suivantes :

• BAnQ, Cartes et plans
• Brosseau, Macro-inventaire 3 (1978)
• Marsan, Montréal en évolution (1994), p. 140
• Ville de Montréal, évaluation Ville-Marie (http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=2240,2893649...)
• Ville de Montréal, Rues (1995), p. 423