|
FICHE DU SECTEUR
Gare Centrale, Place Ville-Marie
|
Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Nom
du secteur : |
Gare Centrale, Place Ville-Marie
|
Arrondissement ou ville
: |
Ville-Marie (Montréal)
|
Localisation :
|
Plan de localisation
|
La tour cruciforme de la place Ville-Marie est un point de repère majeur à Montréal. À son sommet, des rayons lumineux balayent le ciel de la ville nocturne tel un phare. L'esplanade surélevée de la place Ville-Marie offre une vue magnifique vers la montagne dans l’axe de l’avenue McGill College. La gare Centrale et l’hôtel Reine-Élizabeth ferment la perspective visuelle de cet axe, en direction sud.
|
Cliquez sur l'image,
pour une version agrandie. |
|
Avenue McGill College, vers le nord ©Ville de Montréal, 2006
|
|
|
Rue University, vers le nord ©Ville de Montréal, 2006
|
|
|
Boulevard René-Lévesque Ouest, vers l'est ©Ville de Montréal, 2006
|
|
Un voisinage, son histoire |
|
Développement du milieu urbain |
En 1663, les sulpiciens deviennent seigneurs de l'île de Montréal et planifient le développement du territoire pour l'ouvrir à la colonisation. À l'extérieur de la ville naissante, le territoire est divisé en concessions, défriché et consacré à l'agriculture. Dès 1675, un sentier relie la ville au fort de la Montagne, situé sur le flanc sud du mont Royal. Ce fort fait partie du domaine des sulpiciens qui y exploitent une ferme, des vergers, des vignobles et une carrière de pierre.
À partir de 1760, des membres de la bourgeoisie anglophone de Montréal acquièrent des terres à l'est du domaine des sulpiciens. De riches marchands de fourrure, tels Joseph Frobisher, James McGill et Simon McTavish, y érigent leurs maisons de campagne.
|
|
Développement du milieu urbain |
À sa mort en 1811, le marchand écossais James McGill fait don de sa propriété pour y ériger une université. Vers 1830, la ville grossit et on procède à de grands travaux de voirie avec le percement des rues Metcalfe, Peel, McGill, Mansfield et University. Cependant, le cimetière catholique Saint-Antoine, situé directement à l’ouest du secteur, crée une barrière empêchant le prolongement de certaines rues vers l'ouest. En 1854, le déménagement du cimetière permet le prolongement du boulevard René-Lévesque Ouest (à ce moment la rue Dorchester) et la suite du développement urbain. Des habitations en terrasse, inspirées des maisons londoniennes, sont construites dans le secteur. L'avenue McGill College devient un lieu de résidence prisé à Montréal.
|
|
Développement du milieu urbain |
Au début du XXe siècle, William MacKenzie et Donald Mann fondent le Canadien Nord (Canadian Northern Railway), un réseau ferroviaire transcanadien concurrent du Canadien Pacifique. Ils souhaitent établir le terminus de leur réseau transcontinental à Montréal. Vers 1911, ils font l’acquisition d’un large quadrilatère qui comprend aussi une bande de terrains le long de l’avenue McGill College. En 1913, la compagnie de chemin de fer amorce la construction d’un tunnel de cinq kilomètres sous le mont Royal. Trois ans plus tard, le tunnel est ouvert, mais à cause de difficultés financières, seule une gare temporaire est construite dans le secteur. En 1918, le gouvernement du Canada prend possession du Canadian Northern Railway qui devient alors le Canadien National. Cette compagnie poursuit le projet mais la crise de 1929 freine l’énorme chantier d’excavation. En 1931, l'église néo-gothique St. Andrew and St. Paul, érigée en 1867 sur la rue Dorchester, est démontée pour faire place à la nouvelle gare. Elle est transportée et reconstruite au collège de Saint-Laurent. De 1938 à 1943, la gare Centrale est construite au-dessus des quais ferroviaires.
En 1958, le nouvel hôtel Reine-Élizabeth est érigé au nord-ouest de la gare et relié à celle-ci par un passage intérieur. Ce passage est le premier segment du réseau piétonnier souterrain de Montréal.
|
|
Développement du milieu urbain |
Pendant les années 1960, plusieurs projets urbanistiques d’envergure sont élaborés à proximité des infrastructures ferroviaires traversant le centre-ville. Le service d’urbanisme de la Ville de Montréal commande à l'urbaniste Jacques Gréber un plan directeur des abords de la gare Centrale. Ce plan prévoit l’aménagement d’une grande place entre le boulevard René-Lévesque Ouest et la rue Cathcart ainsi qu'une allée bordée d’arbres reliant la place à l’université McGill.
Le Canadien National confie le développement de sa propriété au promoteur William Zeckendorf qui engage la firme de l’architecte new-yorkais I.M. Pei. L'esplanade surélevée de la place Ville-Marie et son belvédère dans l'axe de l'avenue McGill College qui mène à la montagne, respectent l'idée globale du plan de Gréber.
La place Ville-Marie comprend une tour emblématique en forme de croix, des édifices qui ceinturent un espace public piétonnier et des galeries souterraines. En 1966, outre les trains, les nouvelles lignes de métro amènent rapidement les employés qui y travaillent. Ces infrastructures de transport permettent le développement du Montréal souterrain, aujourd'hui reconnu mondialement, reliant les galeries commerciales des nombreux édifices du centre-ville.
|
Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du secteur,
veuillez consulter les sources suivantes :
|
|