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FICHE DU SECTEUR
Fort de la Montagne
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Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Nom
du secteur : |
Fort de la Montagne
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Arrondissement ou ville
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Ville-Marie (Montréal)
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Localisation :
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Plan de localisation
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Le Grand Séminaire, le Collège de Montréal et l'ancienne maison mère de la congrégation des petites filles de Saint-Joseph occupent ce secteur situé sur le flanc sud du mont Royal. Sur la rue Sherbrooke Ouest, deux tours datant de 1684, vestiges du mur d’enceinte du fort de la Montagne, marquent l’entrée de ce site riche en histoire. Un boisé et un long bassin d'eau font partie des attraits paysagers du secteur.
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Accès au Grand Séminaire depuis la rue Sherbrooke Ouest ©Ville de Montréal, 2006
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Le Collège de Montréal, vu de la rue Sherbrooke Ouest ©Ville de Montréal, 2006
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Le parterre avant du Collège de Montréal ©Ville de Montréal, 2006
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Un voisinage, son histoire |
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Développement du milieu urbain |
En 1642, la Société Notre-Dame de Montréal fonde Ville-Marie afin de créer, en pays amérindien, une communauté catholique exemplaire. Les sulpiciens, arrivés en 1657, prennent la paroisse en charge et deviennent, en 1663, seigneurs de l’île. Ils planifient le développement du territoire pour l'ouvrir à la colonisation. À l'extérieur de la ville naissante, le territoire est divisé en concessions, défriché et consacré à l'agriculture.
Les sulpiciens se réservent un domaine sur le flanc sud du mont Royal. Il correspond sensiblement aux terrains compris actuellement à l'ouest de la rue Guy, au nord du boulevard René-Lévesque, à l'est de la rue Wood, dans Westmount et au sud du Boulevard, aussi dans Westmount. Le domaine, nommé fort de la Montagne, comprend un fort en bois, une ferme, des vergers, des vignobles et une carrière de pierre.
En 1677, un premier missionnaire, Guillaume Bailly, s'établit au domaine pour évangéliser les Amérindiens. En 1684, le sulpicien François Vachon de Belmont dessine les plans d'un nouveau fort. Construit en maçonnerie, il est de forme rectangulaire, flanqué de quatre tours aux angles. Au centre de cette enceinte, on érige une maison pour les missionnaires.
Entre 1694 et 1706, les Amérindiens quittent progressivement la mission de la Montagne pour la mission du Sault-au-Récollet, près de la rivière des Prairies. La maison des missionnaires devient alors une résidence de campagne pour les sulpiciens.
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Développement du milieu urbain |
En 1840, les sulpiciens concluent une entente avec l’évêque du diocèse de Montréal, Monseigneur Ignace Bourget, et obtiennent la responsabilité de la formation des futurs prêtres du diocèse. En 1854, ils démolissent les tours nord-ouest et nord-est du fort de la Montagne afin de construire le Grand Séminaire. La maison des sulpiciens (l'ancienne maison des missionnaires) demeure en place entre les deux ailes du Séminaire jusqu’en 1860. En 1878, le Grand Séminaire de Montréal devient le siège de la Faculté de théologie, d'abord rattachée à l'Université Laval (implantée aussi à Montréal à cette époque) et ensuite à l'Université de Montréal.
Entre 1868 et 1871, le Collège de Montréal est construit pour l'éducation des garçons, directement à l'est du Grand Séminaire. Les bâtiments jumeaux ont chacun une cour avant ouverte sur la rue Sherbrooke Ouest. Le Collège est conçu par l'architecte Henri-Maurice Perrault, qui aura aussi le mandat de prolonger le corps principal du séminaire vers l’ouest, entre 1875 et 1877.
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Développement du milieu urbain |
À cette époque, le Grand Séminaire forme un grand nombre de prêtres dont plusieurs deviennent évêques. Plusieurs anciens séminaristes seront nommés cardinaux, dont Paul-Émile Léger et Jean-Claude Turcotte.
En 1910, la maison mère de la Congrégation des petites filles de Saint-Joseph est construite à l’extrémité ouest du secteur. Cette congrégation, fondée en 1857 par Rose de Lima Dauth, offre aux membres du clergé certains services d’utilité matérielle comme la confection d’habits ecclésiastiques ou la réalisation de travaux ménagers. Elles viennent principalement en aide aux sulpiciens du Grand Séminaire.
Au cours des années suivantes, quelques nouveaux pavillons sont construits sur la propriété des sulpiciens dont l'Ermitage, aménagé dans la partie nord-est du site en 1911, par le Collège de Montréal. L'aile du Centenaire est construite à l’arrière du séminaire en 1940 et le pavillon des anciens est érigé à l'extrémité est du Collège en 1959.
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Développement du milieu urbain |
Au cours de cette période, l'influence de la Révolution tranquille se fait sentir. Le séminaire accueille moins de prêtres. C'est plutôt le Collège de Montréal, avec ses nombreux étudiants, qui fait du secteur un lieu vivant et animé.
La vocation du secteur se transforme à partir de 1971, avec le déménagement de la Congrégation des petites filles de Saint-Joseph à Pierrefonds. En 1988, l'ancienne maison mère est recyclée et on construit un grand ensemble résidentiel attenant. En septembre 1997, le Collège de Montréal, jusqu'alors un établissement strictement masculin, reçoit ses premières étudiantes. L'année suivante, l'institution fait construire un gymnase à l'extrémité est du secteur.
Aujourd'hui, la propriété appartient toujours aux sulpiciens, ce qui est remarquable. D'importants travaux effectués pour restaurer les tours (entre 1984 et 1986) et le bassin (entre 2000 et 2004) permettent la mise en valeur de ces vestiges, parmi les plus anciens de Montréal.
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Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du secteur,
veuillez consulter les sources suivantes :
- BAnQ, Cartes et plans
- Beaupré Michaud, Fort de la Montagne (1984)
- CBC, Chemins de la mémoire (1990-99), Vol.2, pp.129-134
- CUM, Couvents, pp.86-87 et pp.140-155
- FEC, Grand Séminaire (1940)
- FPRQ, Inventaire lieux de culte (http://www.patrimoine-religieux.qc.ca/)
- Grand Séminaire de Montréal (http://www.gsdm.qc.ca/gsm_gsm.php)
- Lapierre, Grand Séminaire (1978), p. 294
- Litalien, Grand Séminaire (1990)
- Marsan, Montréal en évolution (1994), pp.185-197
- Petites Filles de Saint-Joseph (http://www.pfsj.ca/pfsj_hist.php)
- Pinard, Montréal, histoire architecture, Tome 2, pp. 259-283
- Rémillard, Styles et bâtiments, p.86
- Ville de Montréal, évaluation Ville-Marie (http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=2240,2893649...)
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