|
FICHE DU SECTEUR
Saint-Jean-de-Dieu (centre hospitalier L.-H.-Lafontaine)
|
Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Nom
du secteur : |
Saint-Jean-de-Dieu (centre hospitalier L.-H.-Lafontaine)
|
Arrondissement ou ville
: |
Mercier—Hochelaga-Maisonneuve (Montréal)
|
Localisation :
|
Plan de localisation
|
L’hospice Saint-Jean-de-Dieu (actuellement le centre hospitalier L.-H.-Lafontaine) est formé de nombreux bâtiments, hauts de trois à cinq étages et construits pour la plupart en pierre grise. Ils occupent un vaste site selon un plan très articulé. D’imposants pavillons à l’architecture monumentale en marquent l’entrée, alors que derrière se profilent des constructions plus anciennes rappelant les débuts de l’œuvre des Sœurs de la Providence.
|
Cliquez sur l'image,
pour une version agrandie. |
|
Rue Hochelaga, côté nord vers l’est ©Ville de Montréal, 2004
|
|
|
Rue Hochelaga, côté nord vers l’est ©Ville de Montréal, 2004
|
|
|
Rue Hochelaga, côté sud ©Ville de Montréal, 2004
|
|
Un voisinage, son histoire |
|
Développement du milieu urbain |
Les sulpiciens, seigneurs de l’île de Montréal, concèdent les terres de la côte Saint-François à partir de 1665. La paroisse religieuse de Saint-François-d’Assise de La Longue-Pointe est fondée en 1722 et la paroisse civile est érigée en 1845. Le village se développe autour de l’ancien fort de la Longue-Pointe situé à l’est de l’actuel hôpital.
En 1845, la paroisse de Longue-Pointe offre une ferme aux Sœurs de la Providence à condition d’y tenir école et de soigner les malades. Dès octobre 1856, les religieuses accueillent des « aliénés » dans une section de leur couvent.
|
|
Développement du milieu urbain |
Les besoins grandissants de l’œuvre entraînent l’achat d’une terre, en 1868. Située à l’ouest du couvent, cette propriété de 166 arpents s’étend depuis le fleuve jusqu’aux environs de la côte Saint-Léonard, soit de façon très approximative, jusqu’aux environs de l’actuelle rue Sherbrooke. En avril 1874, les sœurs y font construire un asile, au nord de la rue Notre-Dame, le gouvernement leur ayant confié le soin des aliénés.
L’asile, conçu par l’architecte Benjamin Lamontagne, est détruit par un incendie en mai 1890. On construit rapidement des pavillons de bois pour loger les 1200 patients. Agrandie de deux autres terres en 1888, la propriété des Sœurs de la Providence fait 800 arpents. En revanche, le chemin de fer du Canadien National (anciennement Châteauguay & Northern Railways Co.) coupe désormais le domaine dans toute sa largeur. En 1896, l’inondation de l’asile temporaire entraîne la relocalisation de l’établissement.
|
|
Développement du milieu urbain |
Les Sœurs de la Providence font reconstruire l’asile de Saint-Jean-de-Dieu, entre 1897 et 1901, cette fois sur le coteau. On y a décelé une source qui approvisionnera l’établissement au moyen d’un château d’eau construit en brique, lequel subsiste toujours. En outre, l’importance de l’institution entraîne la création d’une municipalité autonome en 1897 et de la paroisse religieuse de Saint-Jean-de-Dieu en 1898. Celle-ci dessert 1800 personnes, dont près de 1600 patients.
L’architecte Hippolyte Bergeron signe les plans du nouvel asile, formé de différents bâtiments disposés selon les normes modernes de hiérarchisation des fonctions et reliés par un système de corridors. Ainsi les bâtiments de service, dont les cuisines et le château d’eau, se trouvent derrière le pavillon central qui abrite l’administration. L’axe ainsi créé est flanqué de deux ailes en pierre de trois étages, l’une pour les femmes, l’autre pour les hommes. Le pavillon Dominique-Bédard (jadis l’aile des hommes) en demeure le témoin le plus éloquent.
Le complexe s’accroît par la suite de plusieurs autres bâtiments, dont l’imposant pavillon Ignace-Bourget, inauguré en 1928. On règle les problèmes de surpeuplement par l’ajout des pavillons Solange-Cloutier, en 1934, et Guillaume-Lahaise, en 1936-1937, dont le plan adopte la forme d’un trident.
|
|
Développement du milieu urbain |
En décembre 1962, on inaugure le pavillon Gamelin pour loger le provincialat des Sœurs de la Providence. L’année suivante, la partie nord du terrain est vendue et d’autres lisières sont expropriées pour permettre la construction des voies d’accès au tunnel Louis-Hippolyte-Lafontaine. L’institution forme désormais une enclave à l’intérieur du quartier Mercier fortement urbanisé. Elle est cernée au nord par la rue Sherbrooke, à l’est par l’autoroute 25, au sud par la rue Hochelaga et à l’ouest par un quartier résidentiel.
Le 20 septembre 1977, un incendie ravage la presque totalité de l’aile Émile-Nelligan (l’ancienne aile des femmes), ne laissant que deux pavillons à l’extrémité nord de cette aile. Le centre hospitalier Louis-Hippolyte-Lafontaine est finalement annexé à Montréal en 1981.
Aujourd’hui, l’histoire de l’institution se lit toujours dans ses anciens bâtiments en pierre à échelle humaine et ses grands espaces qui rappellent son environnement rural, propice au soin des malades.
|
Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du secteur,
veuillez consulter les sources suivantes :
- BAnQ, Cartes et plans
- Courteau, De Saint-Jean-de-Dieu à (1989), pp. 54, 69-71, 93 et 95
- CUM, Couvents, pp. 180-187
- Ethnotech, Macro-inv. Mercier (1982), pp. 21-82
- Gratton, Pignon sur rue (1991), pp. 122-147
- Noppen, Du chemin du Roy (2001), pp. 158-163
- Ville de Montréal, évaluation Mercier-HM (http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=2240,2893649...)
|
|