|
FICHE DU SECTEUR
Pie-IX (entre Ontario Est et Pierre-De Coubertin)
|
Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Nom
du secteur : |
Pie-IX (entre Ontario Est et Pierre-De Coubertin)
|
Arrondissement ou ville
: |
Mercier—Hochelaga-Maisonneuve (Montréal)
|
Localisation :
|
Plan de localisation
|
Outre quelques édifices institutionnels, le secteur du boulevard Pie-IX présente une architecture résidentielle assez homogène. Duplex et triplex contigus voisinent avec des immeubles d’appartements qui appartiennent à une époque plus tardive. Ces immeubles sont souvent revêtus de brique et agrémentés d’insertions de pierre artificielle.
|
Cliquez sur l'image,
pour une version agrandie. |
|
Boulevard Pie-IX, côté ouest vers le nord ©Ville de Montréal, 2004
|
|
|
Rue Hochelaga, angle Pie-IX ©Ville de Montréal, 2004
|
|
|
Boulevard Pie-IX, côté ouest vers le nord ©Ville de Montréal, 2004
|
|
Un voisinage, son histoire |
|
|
|
Développement du milieu urbain |
Dès le XVIIe siècle, les sulpiciens, seigneurs de l’île de Montréal, accordent les premières concessions. Dans cette partie de l’île, le territoire est divisé en longues bandes de terres perpendiculaires au fleuve Saint-Laurent. En 1825, le secteur fait partie de la côte Saint-Martin, qui s’étend vers l’est depuis les environs de l’actuelle rue Cuvillier. On y dénombre alors 21 habitations, réparties le long de l’unique chemin, la rue Notre-Dame (anciennement chemin du Roy). La côte Saint-Martin est intégrée à la nouvelle paroisse de la Nativité-de-la-Sainte-Vierge d’Hochelaga en 1867.
En 1874, un groupe d’hommes d’affaires canadiens-français achète le domaine Mathieu à des fins de lotissement. Ils tracent les premières voies de circulation, dont le boulevard Pie-IX. Sur un plan de 1879, cette artère se démarque déjà par sa largeur et la dimension de ses terrains. On prévoit l’ouvrir jusqu’à la rue Pierre-de-Coubertin (anciennement Boyce). Lorsque le village d’Hochelaga devient une ville en 1883, pour être aussitôt annexée à Montréal, ces promoteurs font sécession. Tout le territoire qui s’étend vers l’est depuis l’avenue Valois se détache, en décembre 1883, pour former la municipalité de Maisonneuve. Elle compte alors 350 habitants.
|
|
Développement du milieu urbain |
À partir de 1885, le conseil municipal de Maisonneuve favorise la venue d’industries, notamment par l’exemption de taxes. On met aussi en place les services publics de base et les institutions susceptibles d’attirer la population. L’occupation du territoire reste toutefois limitée à la partie sud du territoire. En 1890, aucune construction n’apparaît sur le boulevard Pie-IX, qui alors ne dépasse pas le nord de la rue Adam.
Les efforts des promoteurs donnent des résultats à la fin des années 1890. Plusieurs entreprises s’installent, surtout à proximité de la voie ferrée du Canadien National (anciennement Chateauguay & Northern Railway Co.), ouverte en 1896. En 1907, les habitations sont clairsemées au nord de la rue de Rouen (anciennement Earnest) et il n’y en a aucune sur le boulevard Pie-IX.
Graduellement, la concentration d’usines et de manufactures, contribue au développement de Maisonneuve, qui compte 18 000 habitants en 1911. En 1913, la paroisse de Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle est créée et bientôt apparaissent des maisons d’enseignement, comme l’académie du Saint-Nom-de-Marie et l’école Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle. Ces édifiées sont construits du côté est du boulevard donnant au secteur un caractère homogène qui subsiste toujours. Toutefois, même dans les années 1940, le boulevard Pie-IX est à peine occupé.
|
|
Développement du milieu urbain |
La plupart des bâtiments du secteur datent de l’après-guerre. Jusque-là peu développée, cette partie du territoire se construit à vue d’œil. La population se compose de jeunes ménages relativement à l’aise, ce qui se reflète dans les habitations : séries de duplex, quelques triplex contigus à faible densité, nombreux immeubles d’appartements, caractéristiques de cette portion du boulevard Pie-IX.
Toutes les constructions demeurent soumises à la réglementation établie dans les années 1910 par la municipalité de Maisonneuve : maisons et commerces doivent être érigés à douze pieds de l’artère, avoir au moins deux étages et être revêtus de pierre, de brique ou de bois lambrissé de pierre ou de brique. On interdit la construction d’escaliers en façade, d’où les nombreux immeubles d’appartements conformes à cette réglementation.
La construction de l’église actuelle de la paroisse de Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle, en 1963, concorde avec le développement tardif du secteur. Le mouvement de modernité architecturale qui se dessine alors annonce le Parc olympique et son stade qui viendra rehausser cette artère de prestige.
|
Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du secteur,
veuillez consulter les sources suivantes :
- BAnQ, Cartes et plans
- CUM, Édifices scolaires (1980), pp.234-237 et 256-259
- Ethnotech, Macro-inv. Hochelaga (1982), pp. 26, 38
- Linteau, Maisonneuve (1981), pp. 58, 91
- Varry, Église Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle, pp. 25-31
- Ville de Montréal, évaluation Mercier-HM (http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=2240,2893649...)
|
|