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FICHE DU SECTEUR
Oratoire Saint-Joseph
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Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Nom
du secteur : |
Oratoire Saint-Joseph
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Arrondissement ou ville
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Côte-des-Neiges—Notre-Dame-de-Grâce (Montréal)
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Localisation :
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Plan de localisation
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Le dôme de l'oratoire Saint-Joseph domine le paysage des quartiers situés au nord-ouest de la montagne. À l'approche du secteur, l'oratoire présente une masse volumétrique des plus imposantes. Ce haut lieu de pèlerinage comprend une crypte, une basilique, une chapelle, un monastère, un musée et un chemin de la croix, remarquable jardin qui gagne à être connu. Les terrasses et l'esplanade de la basilique offrent des vues imprenables sur le nord de la ville.
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L'oratoire Saint-Joseph, depuis le chemin Queen-Mary ©Ville de Montréal, 2004
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L'axe cérémonial, depuis l'oratoire Saint-Joseph ©Ville de Montréal, 2004
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L'oratoire Saint-Joseph, depuis Summit Crescent ©Ville de Montréal, 2004
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Un voisinage, son histoire |
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Développement du milieu urbain |
En 1663, les sulpiciens deviennent seigneurs de l'île de Montréal et planifient le développement du territoire pour l'ouvrir à la colonisation. Ils divisent l'île en côtes, un ensemble de terres comptant une série de concessions. Celles-ci sont des bandes parallèles étroites et profondes destinées à l’agriculture. D'abord riveraines, les côtes sont ensuite établies à l'intérieur de l'île.
Le chemin de la Côte-des-Neiges est tracé sur un sentier sinueux qui traverse le mont Royal mais au-delà de la montagne, dans sa partie nord-ouest, le chemin est rectiligne. Les terres de cette portion du chemin sont partagées en 1698. Au milieu du XIXe siècle ce territoire est encore consacré à l'agriculture. Seules quelques habitations et des tanneries bordent le chemin de la côte.
Peu à peu, les terres qui longent le chemin Queen-Mary sont divisées en lots et, en 1848, John Molson Jr construit une villa sur sa propriété à l'extrémité ouest du secteur. En 1871, les pères de Sainte-Croix, achètent l'hôtel Bellevue (aujourd'hui démoli) situé sur le chemin Queen-Mary, directement en face du secteur. Ils y fondent le collège Notre-Dame, leur deuxième maison d'enseignement sur l'île, la première étant située à Saint-Laurent. En 1880, un plus grand établissement est érigé et en 1896, ils achètent le terrain de 17 arpents situé en face du chemin. En 1900, ils construisent une petite gare sur ce terrain, en bordure de la voie du tramway.
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Développement du milieu urbain |
En 1904, le frère André (Alfred Bessette, 1845-1937) est portier au collège Notre-Dame. Réputé thaumaturge, il déplace des foules de fidèles venus en quête de guérison. À cette époque, il obtient la permission de construire, en face du collège, une chapelle pour y accueillir les malades.
Dans la portion ouest du secteur, en 1905, la maison de Mary Jane Mackin, épouse du manufacturier Herbert A. Beatty, est érigée à proximité de la maison des Molson. Entre 1920 et 1955, ces deux maisons ainsi que d'autres propriétés avoisinantes seront achetées par les pères de Sainte-Croix car ils planifient le développement du site de la chapelle.
La chapelle du frère André est agrandie en 1908 et en 1910. Cette année là, un presbytère et un monastère sont construits selon les plans des architectes Viau et Venne. En 1914, les pères de Sainte-Croix demandent à ces architectes de préparer les plans d’ensemble du site et de la nouvelle basilique. Ce plan prévoit le déménagement de la chapelle (1918), la construction d'une crypte-église à sa place et l'implantation d'un kiosque d'accueil pour les nombreux pèlerins, en bas de la côte (l'Auberge,1922). La construction de la basilique débute en 1924 et, en 1936, on procède à l'aménagement du chemin de la croix.
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Développement du milieu urbain |
Les travaux à l'oratoire sont interrompus durant la Seconde Guerre mondiale. Le chemin de la croix, aménagé à l'est de la basilique, est redessiné entre 1943 et 1946, par Frederick G.Todd, un architecte paysagiste réputé. De 1943 à 1953, l'artiste Louis Parent conçoit les 42 sculptures des stations qui illustrent la Passion du Christ.
En 1954, la chapelle du frère André est déménagée à son emplacement actuel, le point le plus élevé du site de l'oratoire et le pavillon des pèlerins est érigé à l'ouest du monastère. L'oratoire est inauguré en 1955 et les aménagements intérieurs, de l'architecte Gérard Notebaert, sont complétés en 1966.
Au cours des années 1970, une esplanade est aménagée sur un plateau, du côté ouest de la basilique. Au bout du chemin ascendant qui relie la crypte à la chapelle, ce belvédère permet de grands rassemblements et des messes extérieures.
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Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du secteur,
veuillez consulter les sources suivantes :
- BAnQ, Cartes et plans
- Catta, Le frère André et l'oratoire (1964)
- CUM, Églises, pp.287-295
- CUM, Résidences, p.435 et pp.516-517
- Gratton, Pignon sur rue (1991), pp.196-221
- L'oratoire Saint-Joseph (http://www.saint-joseph.org/dynamic/section/centenaire/index...)
- Otis-Dionne, jardins secrets (2004)
- Pinard, Montréal, histoire architecture, Tome 2, pp.235-244
- Tanguay, oratoire Saint-Joseph (2001)
- Ville de Montréal, évaluation CDN-NDG (2005) (http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=2240,2893649...)
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