|
FICHE DU SECTEUR
Rue Saint-Denis (entre Crémazie Est et Jean-Talon Est)
|
Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Nom
du secteur : |
Rue Saint-Denis (entre Crémazie Est et Jean-Talon Est)
|
Arrondissement ou ville
: |
Villeray—Saint-Michel—Parc-Extension (Montréal)
|
Localisation :
|
Plan de localisation
|
La rue Saint-Denis est l'une des grandes voies résidentielles montréalaises. Ce segment de la rue, construit durant les années 1920, est planté d'alignement d'arbres et encadré par des habitations mitoyennes de trois étages à parement de brique d'argile. La plupart des bâtiments ont des balcons et des escaliers extérieurs, des boiseries élaborées et des fenêtres avec vitraux. Les façades sont couronnées de parapets aux formes variées.
|
Cliquez sur l'image,
pour une version agrandie. |
|
Rue Saint-Denis vers le sud, à l'angle de la rue de Castelnau ©Ville de Montréal, 2004
|
|
|
Ensemble bâti typique de la rue Saint-Denis, côté est ©Ville de Montréal, 2004
|
|
|
Rue Saint-Denis vers le nord, à partir du trottoir est ©Ville de Montréal, 2004
|
|
Un voisinage, son histoire |
|
|
|
Développement du milieu urbain |
En 1663, les sulpiciens deviennent seigneurs de l'île de Montréal. Ils divisent le territoire en concessions afin de l'ouvrir à la colonisation. Jusqu'au milieu du XIXe siècle, presque tout le territoire est consacré à l'agriculture et habité par des fermiers.
Vers 1870, on lotit les terres longeant la rue Lajeunesse (anciennement le chemin du Sault). Ce chemin est très fréquenté car il mène à la rivière des Prairies. Au carrefour du chemin du Sault et du boulevard Crémazie (anciennement la côte Saint-Laurent), se trouvent quelques maisons, un maréchal-ferrant et l'hôtel Bougie, un hôtel bien connu situé à mi-chemin entre le Vieux-Montréal et le village du Sault-au-Récollet. Un autre noyau de peuplement se forme à la hauteur de la rue de Castelnau car il s'y trouve une barrière où les voyageurs acquittent un droit de péage.
Aujourd'hui, des traces du cadastre agricole sont encore visibles sur la rue Saint-Denis. Le segment de la rue situé au nord de la rue Jean-Talon, tracé sur le lotissement de la ferme Lalonde, n'est pas dans le même axe que le segment au sud qui adopte l'orientation du lotissement de la ferme Comte.
|
|
Développement du milieu urbain |
En 1893, la Montreal Park & Island met en service un nouveau tramway électrique. Le tramway Millen suit un tracé qui correspond aux actuelles rues Saint-Dominique, Jean-Talon et Lajeunesse jusqu'à la petite agglomération surnommée village Bougie et continue à travers les champs jusqu'au village du Sault-au-Récollet. Ce mode de transport public rapide amorce l'expansion de la ville vers le nord.
En 1910, la paroisse Saint-Alphonse-d'Youville est fondée. L'hôtel Bougie sert à la fois de chapelle et d'école. En 1911, l'installation des ateliers d'Youville à l'angle des boulevards Saint-Laurent et Crémazie crée de l'emploi pour trois cent ouvriers qui construisent et réparent les tramways. En l'espace d'un an le nombre de familles à Villeray a presque doublé. Pendant les années 1920, on construit les bâtiments bordant la rue Saint-Denis. Désormais, tout le territoire au sud du boulevard Crémazie est un vaste quartier résidentiel.
|
Développement du milieu urbain |
Le marché Jean-Talon, autrefois nommé le marché du Nord, est construit au sud du secteur afin de relancer l'économie lors de la crise des années 1930. Ce marché, situé entre les quartiers de Rosemont et de Villeray, est l'un des plus fréquentés de la ville. À cette époque, le territoire au sud du boulevard Crémazie est complètement urbanisé tandis que le paysage au nord du boulevard est encore composé de terres cultivées et de boisés.
Dans les années 1960, on construit le boulevard Métropolitain au dessus du boulevard Crémazie. L'autoroute forme une barrière physique entre les quartiers situés de part et d'autre. Le réseau du métro est aussi mis en place à cette époque. Il reprend le trajet du tramway Millen et permet des déplacements encore plus rapides vers le nord de l'île. Très peu de nouveaux bâtiments sont construits sur la rue Saint-Denis.
|
Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du secteur,
veuillez consulter les sources suivantes :
- BAnQ, Cartes et plans
- Béliveau, Villeray, une traversée (2000)
- Bergeron, Architecture du XXe siècle (1989), pp. 144-151
- Ethnotech, Macro-inventaire Villeray (1983)
- Gratton, Pignon sur rue (1991), pp.248-273
- Laframboise, La maison au Québec (2001), pp. 282-287
- Ville de Montréal, évaluation Villeray-St-M (http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=2240,2893649...)
|
|