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FICHE DU SECTEUR
Thompson Point
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Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Nom
du secteur : |
Thompson Point
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Arrondissement ou ville
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Beaconsfield
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Localisation :
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Plan de localisation
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Le secteur Thompson Point, situé sur le territoire de la ville de Beaconsfield, dans l’ouest de l’île de Montréal, couvre l’ensemble de la pointe Thompson, qui s’avance dans le lac Saint-Louis. Le terrain est plat et on dénote la présence de nombreux arbres matures. Le chemin du Lakeshore constitue la limite nord du secteur. La rue Thompson Point forme quant à elle une boucle au centre de laquelle se trouvent un petit parc et un terrain de tennis. De grandes résidences, ayant pour la plupart accès au lac Saint-Louis, y sont aménagées tout autour.
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Le secteur Thompson Point, en direction sud. ©Ville de Montréal, 2007
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Le chemin du Lakeshore, vers l’ouest. ©Ville de Montréal, 2007
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Parc et terrain de tennis au centre de la rue Thompson. ©Ville de Montréal, 2007
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Un voisinage, son histoire |
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Développement du milieu urbain |
En 1663, les sulpiciens deviennent seigneurs de l’île de Montréal et commencent dès lors à concéder des terres sur son pourtour. Dès 1678, Jean Quenet (ou Guenet) obtient une première concession couvrant une partie de la pointe Anaouy, qui portera plus tard les noms de Pointe à Quenet, puis de seigneurie de Beaurepaire. Au fil des ans, Jean Quenet acquiert de nouvelles concessions limitrophes à la première et ses terres s’étendent rapidement au-delà de la pointe.
Le domaine demeure dans la famille jusqu’à son acquisition en 1760 par le marchand montréalais Amable Curote, qui y fait construire une maison en 1770. Cette demeure sert alors de lieu de commerce et d’entreposage. Au cours des années qui suivent, la propriété passe entre les mains de divers acheteurs, dont les actionnaires de la Compagnie du Nord-Ouest, en 1790. James Thompson l’acquiert finalement en 1864 et donne son nom à la pointe. Tout au long de cette période, l’ensemble de la propriété conserve une vocation à la fois commerciale et agricole.
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Développement du milieu urbain |
En 1892, les investisseurs ontariens John Jeremiah Cook et James Armstrong achètent la propriété de Thompson, dont les terres s’étendent sur toute la superficie de la pointe. Ils lotissent alors la propriété et vendent graduellement les terrains riverains pour la construction de résidences d’été. L’ensemble de la pointe est divisé selon un plan organique rayonnant, de façon à maximiser l’accès à l’eau. On retrouve en son centre un espace privé commun aux propriétaires riverains, au milieu duquel est aménagé un court de tennis au début du XXe siècle.
Dans le but de faciliter l’accès aux éventuels vacanciers, les promoteurs concluent une entente avec la compagnie de chemin de fer du Grand Tronc pour la construction d’une gare à Beaurepaire, au nord de la pointe Thompson. Au début du XXe siècle, le secteur compte la plus importante concentration de résidences d’été du territoire de la future municipalité de Beaconsfield. Plusieurs riches Montréalais y résident, dont Robert Refort, John Dillon, W. J. Goodhue et Fred Birks. À partir de cette époque, ce secteur devient exclusivement résidentiel.
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Développement du milieu urbain |
En 1910, la partie ouest de la municipalité du village de Saint-Joachim-de-la-Pointe-Claire devient la Ville de Beaconsfield. À cette époque, plusieurs terrains lotis par Cook et Armstrong sur la pointe Thompson demeurent vacants. Au fil des ans, les nouveaux acquéreurs y font construire des demeures cossues. Contrairement aux résidences d’été de la fin du XIXe siècle, ces nouvelles maisons sont construites pour être habitables à l’année, même si plusieurs ne sont occupées que durant de la saison estivale. Au cours du XXe siècle, certaines de ces résidences d’été sont remplacées par de nouvelles constructions, alors que plusieurs autres sont simplement rénovées.
Vers 1975, la propriété du manoir Beaurepaire, qui couvrait jusqu’alors la partie sud-est de la pointe Thompson, est subdivisée en sept lots à bâtir. Le manoir est reconnu monument historique cette même année. En 1976, la rue Thompson est tracée et les parcelles accueillent de nouvelles maisons dans les années suivantes.
La Ville de Beaconsfield est fusionnée à la Ville de Montréal lors de la réorganisation municipale de 2002 et fait partie de l’arrondissement de Beaconsfield Baie-D’Urfé. Toutefois, elle est reconstituée en 2006 et redevient la Ville de Beaconsfield.
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Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du secteur,
veuillez consulter les sources suivantes :
- Baird, development of Beaconsfield (1989)
- BAnQ, Cartes et plans
- Beaupré, inventaire Beaconsfield (2001)
- CUM, Architecture rurale (1986), pp. 235-237
- Laurin, histoire économique (1942), pp. 134-135
- MAC, ensemble patrimoniaux de CUM (1983), p. 11
- MAC, maison Peter Lust (1974)
- Noppen, Manoir Beaurepaire (1981)
- Pinard, Montréal, histoire architecture, tome 1, pp. 28-31
- Société historique Beaurepaire (1985)
- SPOI, Circuit patrimonial de l'Ouest-de-l'Île (http://www.sdspoi.ca/fr/circuit.asp)
- Ville de Montréal, évaluation Beaconsfield (http://ville.montreal.qc.ca/pls/portal/docs/page/patrimoine_...)
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