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FICHE DU SECTEUR
Aqueduc

Identification  
Les termes précédés d'un sont définis au glossaire.
 Nom du secteur :

Aqueduc

Arrondissement ou ville :

Le Sud-Ouest (Montréal)

Localisation :

Plan de localisation Plan de localisation

Situé entre les quartiers Pointe-Saint-Charles, Côte-Saint-Paul et Verdun, le secteur Aqueduc comprend une partie du canal de l’Aqueduc, le complexe de bâtiments de l’usine de filtration des eaux et de la station de pompage ainsi que leurs équipements souterrains. Tous les bâtiments, pour la plupart érigés entre 1910 et 1930 dans un style néo-Renaissance italienne, sont implantés dans un vaste parc aménagé et agrémenté de grands arbres. Le long de la rue Joseph qui borde le site au sud, le complexe est délimité par une clôture ouvragée en fer forgé et deux tours encadrent l’entrée principale.
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L’usine de filtration Atwater
©Ville de Montréal, 2009
 
La station de pompage Atwater.
©Ville de Montréal, 2009
 
Les tours d’entrée du complexe Atwater.
©Ville de Montréal, 2009
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Un voisinage, son histoire  
 

1663-1851

   
Développement du milieu urbain

Montréal, alors appelé Ville-Marie, est fondé en 1642 par Paul Chomedey de Maisonneuve (1612-1676) et Jeanne Mance (1606-1673). En 1663, le roi de France accorde la seigneurie de l'île de Montréal au supérieur du Séminaire de Saint-Sulpice à Paris. En tant que seigneurs de Montréal, les prêtres sulpiciens planifient le développement du territoire pour l'ouvrir à la colonisation. À l'extérieur de la ville fortifiée, le territoire est progressivement divisé en concessions et consacré à l'agriculture.

La côte des Argoulets, qui correspond aujourd’hui au territoire de Verdun et à une partie du quartier de Côte-Saint-Paul (Ville Émard), était constituée de terres étroites découpées perpendiculairement au fleuve Saint-Laurent. Jusqu’au XIXe siècle, certaines des terres de la côte des Argoulets sont concédées, défrichées et cultivées par de riches propriétaires terriens, dont John Young, fondateur du port de Montréal, la famille Hedley, fermiers prospères de l’endroit, et William Parkyn, un industriel de Côte-Saint-Paul. D’autres terres sont quant à elles conservées par les sulpiciens et font alors partie de la ferme des sulpiciens, aussi appelée ferme Saint-Gabriel.

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1852-1909

   
Développement du milieu urbain

En 1852, Montréal se relève du pire incendie de son histoire qui a tragiquement démontré l’insuffisance du réseau d’approvisionnement en eau et qui a détruit une part importante des installations de distribution d’eau du fleuve prenant sa source dans le port. Face à la nécessité de reconstruire une partie du réseau, la municipalité voit l’occasion de repenser le système afin de trouver une solution aux problèmes d’approvisionnement et de distribution d’eau potable. La tâche est confiée à Thomas C. Keefer, qui conçoit alors les bases du système d’aqueduc actuel de la Ville de Montréal.

En 1854, la municipalité achète des sulpiciens un terrain de 80 acres situé sur la pointe nord-est de l’actuel arrondissement de Verdun, au pied de l’avenue Atwater. Un canal de 2,4 km est creusé pour amener l’eau des rapides de Lachine vers le Pavillon des roues, bâtiment situé à l’emplacement de l’actuelle usine Atwater. L’eau du canal sert alors pour l’approvisionnement en eau et comme force motrice pour actionner les pompes. Le réseau de l’aqueduc est constamment amélioré au fil des ans : construction ou agrandissement de réservoirs d’eau, remplacement des pompes hydrauliques par des pompes à vapeur, élargissement du canal de l’Aqueduc, installation d’une nouvelle prise d’eau.

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1910-1933

   
Développement du milieu urbain

Si l’aqueduc parvient à garder un certain équilibre entre l’offre et la demande au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, le problème de la qualité de l’eau survient relativement rapidement. L’épidémie de typhoïde de 1910 révèle des conditions d’hygiène pitoyables dans certains secteurs de la ville et la mauvaise qualité de l’eau potable. Les avancées scientifiques en microbiologie, conjuguées à l’exemple de villes américaines utilisant des systèmes de filtration de l’eau, poussent le conseil municipal à apporter certaines améliorations à l’aqueduc, dont la construction d’une usine de filtration sur l’emplacement du Pavillon des roues devenu inutile et démoli. La construction de l’usine débute en 1912 sous la supervision de l’ingénieur Georges Janin, mais en raison de difficultés découlant de la guerre, l’usine de filtration n’est opérationnelle qu’à partir de 1918. La station de pompage Atwater est quant à elle construite en 1923 sous la supervision de Charles-Jules Des Baillets. Les pompes à vapeur sont abandonnées et le réseau est électrifié. D’autres équipements, dont la tour qui domine le site, sont ajoutés en 1933.

L’immense terrain sur lequel est implanté l’ensemble des bâtiments composant le complexe Atwater s’apparente à un grand parc urbain. Le site bordé par le canal de l’Aqueduc et une clôture en métal ouvragé comprend de grands parterres gazonnés au-dessus des réservoirs souterrains ainsi que des zones boisées. Deux tours d’entrée sont situées au début d’une allée centrale qui ouvre une perspective vers la façade principale de la station de pompage. Un jardin symétrique, composé de sentiers, de deux bassins munis de fontaines et d’arbres en alignement, complète cet aménagement d’envergure.

Architecture

Ouvrage industriel
 
Ouvrage industriel
 
Ouvrage industriel
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1934 à aujourd'hui

   
Développement du milieu urbain

Le secteur de l’Aqueduc a peu changé depuis les années 1930. L’usine de filtration Atwater a cependant été agrandie à plusieurs reprises par l’ajout de quatre nouvelles galeries de filtration dans les années 1940, 1950 et 1960. Une deuxième usine de filtration, l’usine Charles-J.-Des Baillets, a été construite en 1973-1978 à Ville LaSalle pour lui prêter main forte.

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Bibliographie  
 

Pour plus d'information sur l'histoire ou l'architecture du secteur,
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Données mises à jour le 18 mai 2012