|
FICHE DU SECTEUR
Rue Sainte-Catherine Est (ensemble Saint-Pierre-Apôtre)
|
Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Nom
du secteur : |
Rue Sainte-Catherine Est (ensemble Saint-Pierre-Apôtre)
|
Arrondissement ou ville
: |
Ville-Marie (Montréal)
|
Localisation :
|
Plan de localisation
|
Cliquez sur l'image,
pour une version agrandie. |
|
Rue Sainte-Catherine Est angle Saint-Timothée, vers l’ouest ©Ville de Montréal, 2003
|
|
|
Rue Sainte-Catherine Est angle Papineau, côté nord vers l’ouest ©Ville de Montréal, 2003
|
|
|
Rue de la Visitation, côté ouest vers le sud ©Ville de Montréal, 2003
|
|
Un voisinage, son histoire |
|
Développement du milieu urbain |
En 1663, les sulpiciens deviennent seigneurs de l'île de Montréal. Ils divisent alors le territoire en concessions afin de l'ouvrir à la colonisation. Les terres près de la ville fortifiée sont divisées en fermes de 30 arpents de profondeur. Au cours du XVIIIe siècle, on commence à les subdiviser en vastes lots. Plus près des fortifications, des faubourgs se forment, dont le faubourg Saint-Louis et le faubourg Québec situés au nord-est et à l'est de la ville fortifiée.
Dès le début du XIXe siècle, la rue de la Visitation est percée et des maisons sont construites sur son côté est d’abord, puis du côté ouest, vers les années 1830-1840. Les îlots de forme rectangulaire sont à cette époque tracés sans ruelle, ce qui explique la présence de portes cochères donnant accès aux cours arrières.
En 1832, Montréal est constituée en municipalité et englobe à partir de ce moment les faubourgs.
|
|
Développement du milieu urbain |
Les Missionnaires oblats, arrivés au Canada en 1841 à la demande de monseigneur Ignace Bourget, évêque du diocèse de Montréal, s’installent dans le quartier Sainte-Marie en 1848. Dès l’autorisation obtenue en 1850 de l’évêque de Montréal, ils procèdent à la construction de l’église Saint-Pierre-Apôtre, située à l'angle des rues de la Visitation et Dorchester (actuel boulevard René-Lévesque).
Le quartier se développe d’ouest en est. Vers 1860, le tracé des rues est presque complètement réalisé. À peu près à la même époque, on cesse de construire des maisons en bois d'un seul étage et coiffées d’un toit à pignon. Désormais, le type d’habitation le plus courant est la maison à logements multiples, à deux étages, revêtue de brique et coiffée d’un toit mansard. Ces maisons sont habituellement construites en mitoyenneté et séparées par des murs coupe-feu. On en trouve plusieurs exemples sur la rue de la Visitation. Des bâtiments intégrant commerce et habitation apparaissent également sur les rues Ontario, Sainte-Catherine Est et Amherst.
Au cours des années 1870, la population est attirée par les nombreux emplois qu’offrent les entreprises comme la Canadian Rubber, la brasserie Molson et de nombreuses petites fabriques, tanneries, briquetteries et fonderies à proximité. Entre les années 1880 et 1914, d’autres grandes industries, notamment de textile et de chaussures, s’installent dans le quartier.
À partir de la fin du XIXe siècle, la rue Sainte-Catherine Est affirme sa fonction commerciale. On y retrouve des commerces intégrés à des habitations, où des espaces commerciaux à larges vitrines occupent le rez-de-chaussée d’immeubles à logements, mais aussi de plus en plus d'immeubles spécialisés tels que des succursales bancaires et des grands magasins.
|
|
Développement du milieu urbain |
Dans les premières décennies du XXe siècle, le paysage bâti de la rue Sainte-Catherine se transforme pour prendre l’apparence qu'on lui connaît aujourd’hui. De grands magasins de plusieurs étages sont érigés, comme le célèbre magasin à rayons Dupuis Frères, alors situé sur le site de l’actuelle Place Dupuis. Petit à petit, d’autres grands magasins viennent s’ajouter sur l’artère devenue résolument plus commerciale que résidentielle.
Le début du XXe siècle marque aussi le règne des établissements de divertissements, comme en témoignent les nombreuses salles de cinéma et de théâtre qui ont pignon sur la rue Sainte-Catherine Est. On innove également en construisant des édifices multifonctionnels, catégorie dans laquelle l'édifice Amherst, toujours présent de nos jours, fait figure de pionnier.
Le plus important changement dans l’extrémité est du secteur est la construction du pont Jacques-Cartier (à l’origine nommé Harbour Bridge ou pont du Havre), qui s’échelonne de 1924 à 1930. Cette immense structure nécessite alors la démolition de plusieurs îlots.
Après avoir connu une période de déclin, la rue Sainte-Catherine Est connaît depuis quelques années une certaine revitalisation. On assiste en effet à un renouveau de ses fonctions commerciales, davantage axées sur les boutiques spécialisées, les restaurants et les lieux de divertissement. Plusieurs bâtiments abritant autrefois des logements au-dessus des commerces accueillent maintenant des espaces de bureaux.
|
Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du secteur,
veuillez consulter les sources suivantes :
- BAnQ, Cartes et plans
- Brosseau, Macro-inventaire 3 (1978)
- CUM, Banques, pp. 70-71
- CUM, Magasins, pp. 154-158, 218-224
- Ethnotech, Macro-inventaire Ste-Marie
- Gratton, Pignon sur rue (1991), pp. 95, 107, 112
- Marsan, Montréal en évolution (1994), p. 140
- Ville de Montréal, évaluation Ville-Marie (http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=2240,2893649...)
|
|