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FICHE DU SECTEUR
Les impasses (Côte-des-Neiges et Sherbrooke Ouest)
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Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Nom
du secteur : |
Les impasses (Côte-des-Neiges et Sherbrooke Ouest)
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Arrondissement ou ville
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Ville-Marie (Montréal)
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Localisation :
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Plan de localisation
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Le secteur les impasses est situé sur les flancs du mont Royal au nord-ouest du centre-ville de Montréal. Il est compris entre l’avenue Docteur-Penfield et la rue Sherbrooke et s’étend d’est en ouest selon un plan irrégulier entre la rue de la Montagne et le chemin de la Côte-des-Neiges. Le paysage bâti est caractérisé par des édifices de différents gabarits et hauteurs. Le secteur est relativement homogène bien que des ensembles de maisons unifamiliales voisinent des conciergeries et des tours d’habitation. De façon générale, le niveau d’homogénéité est beaucoup plus élevé à l’est de la rue Simpson.
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Redpath-Row en direction ouest ©Ville de Montréal, 2009
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Avenue Seaforth, en direction est ©Ville de Montréal, 2009
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Place Redpath vers l’est ©Ville de Montréal, 2009
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Un voisinage, son histoire |
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Développement du milieu urbain |
Montréal, alors appelé Ville-Marie, est fondé en 1642 par Paul Chomedey de Maisonneuve (1612-1676) et Jeanne Mance (1606-1673). En 1663, le roi de France accorde la seigneurie de l'île de Montréal au supérieur du Séminaire de Saint-Sulpice à Paris. En tant que seigneurs de Montréal, les prêtres sulpiciens planifient le développement du territoire pour l'ouvrir à la colonisation. À l'extérieur de la ville fortifiée, le territoire est progressivement divisé en concessions et consacré à l'agriculture. On y pratique principalement la culture des fruits, l’arboriculture et l’élevage laitier. Le secteur devient aussi peu à peu un espace de villégiature où s’évadent, le temps de la belle saison, les citadins à la recherche de nature et de tranquillité. Parmi les grands propriétaires terriens, on retrouve les sulpiciens et les marchands Joseph Frobisher, John McTavish et James McGill. Ceux-ci font construire leurs maisons de campagne et louent leurs terres à des fermiers.
En 1803, James McTavish est le premier à construire sa résidence principale à l’intérieur des limites du futur Mille carré doré dont fait partie le secteur des impasses. Il décède cependant l’année suivante laissant la construction de sa demeure inachevée. Les Montréalais ne voyant pas la nécessité de s’établir si loin de la ville, le secteur conserve son caractère agricole jusqu’au milieu du XIXe siècle
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Développement du milieu urbain |
L’industrialisation et l’augmentation fulgurante de la population amènent les familles bourgeoises de Montréal à s’éloigner des secteurs surpeuplés et à rechercher de nouveaux terrains protégés de l’invasion industrielle pour construire des demeures dignes de leur statut. De vastes demeures entourées de jardins sont construites sur de grands lots et un quartier, appelé Mille carré doré, se développe autour de larges avenues ombragées. On y retrouve les institutions (clubs privés, écoles, églises) de la haute bourgeoisie montréalaise. À la fin du XIXe siècle, le Mille carré doré regroupe près de 75 % des résidences appartenant à des millionnaires canadiens et 70 % de la richesse du pays y est concentrée. À ce moment, le secteur des impasses est presque entièrement occupé. Déjà, on peut voir un début de densification sur l’avenue Summerhill avec la construction de maisons en rangée.
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Développement du milieu urbain |
La disponibilité des terrains dans le secteur diminue grandement au début du XXe siècle, alors que la demande se fait toujours sentir pour habiter dans le quartier le plus en vue de Montréal. Certains promoteurs immobiliers optent pour un développement qui favorise une utilisation optimale du sol et, par conséquent, une diminution du coût des maisons. Les ensembles résidentiels qui se développent au cours de cette période suivent cette approche de densification. Les développements sont construits sur de grandes parcelles de terrain initialement prévues pour accueillir une seule résidence. Les ensembles de maisons en rangée s’articulent autour d’impasses, de jardins ou de rues privés et les premiers immeubles d’appartements de luxe font leur apparition. Le Mille carré doré est à son apogée lors du krach boursier de 1929.
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Développement du milieu urbain |
La crise économique des années 1930 ralentit fortement le développement du secteur. Après la Seconde Guerre mondiale, les besoins en habitation se font criants. L’âge avancé des maisons et les coûts d’entretien qui y sont associés amènent certaines familles à quitter le quartier. Sous la pression immobilière, plusieurs maisons sont vendues puis démolies pour faire place à de nouveaux immeubles d’habitations ou des espaces de bureaux. Enfin, pour répondre aux nouveaux impératifs de l’automobile, de nouvelles rues sont percées ou encore prolongées. C’est le cas notamment de la rue MacGregor, aujourd’hui l’avenue du Docteur-Penfield, qui est prolongée à partir de la rue Simpson vers l’est permettant ainsi la construction de l’ensemble MacGregor Place.
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Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du secteur,
veuillez consulter les sources suivantes :
- BAnQ, Cartes et plans
- Beaupré Michaud, Patrimoine (1988)
- Benoît et Gratton, Pignon sur rue (1991)
- CUM, Appartements (1991), pp. 93-95
- CUM, Résidences, pp. 422-425, 632-635, 700-701
- Laberge, Summerhill Terrace (1990)
- MacKay, The square mile
- Pinard, Montréal, histoire architecture, Tome 1, pp. 28-31
- Rémillard, Mille carré doré (1986)
- Ville de Montréal, évaluation Ville-Marie (http://ville.montreal.qc.ca/pls/portal/docs/page/patrimoine_...)
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