|
FICHE DU SECTEUR
Rue de la Montagne et boulevard René-Lévesque Ouest
|
Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Nom
du secteur : |
Rue de la Montagne et boulevard René-Lévesque Ouest
|
Arrondissement ou ville
: |
Ville-Marie (Montréal)
|
Localisation :
|
Plan de localisation
|
Compris entre la rue Sainte-Catherine Ouest et le boulevard René-Lévesque Ouest, ce secteur se démarque des autres secteurs du centre-ville par la faible hauteur de son bâti. Il bénéficie également de quelques percées visuelles sur le mont Royal. Le secteur comporte plusieurs maisons datant du XIXe siècle, issues de différents courants architecturaux, et des édifices scolaires.
|
Cliquez sur l'image,
pour une version agrandie. |
|
Rue Stanley ©Ville de Montréal, 2007
|
|
|
Rue de la Montagne ©Ville de Montréal, 2007
|
|
|
Rue Guy ©Ville de Montréal, 2007
|
|
Un voisinage, son histoire |
|
Développement du milieu urbain |
En 1663, les sulpiciens deviennent seigneurs de l'île de Montréal et planifient le développement du territoire pour l'ouvrir à la colonisation. À l'extérieur de la ville naissante, le territoire est divisé en concessions et consacré à l'agriculture. À la fin du XVIIe siècle, les sulpiciens fondent la mission amérindienne de la montagne. Dès 1675, un sentier relie la ville au fort de la Montagne, installé sur le flanc sud du mont Royal. Ce fort fait partie du domaine des sulpiciens qui y exploitent une ferme, des vergers, des vignobles et une carrière de pierre.
Vers 1760, de riches marchands acquièrent peu à peu des terres à l'est du domaine des sulpiciens et y érigent leurs maisons de campagne. En 1784, le commerçant de fourrures François DesRivières s’y installe. La partie du secteur situé à l’est de la rue de la Montagne correspond à la portion sud de sa propriété.
|
|
Développement du milieu urbain |
Vers 1830, John Redpath se porte acquéreur de la propriété de François DesRivières. Dans les années 1840, les grandes terres près du flanc sud du mont Royal commencent à faire l’objet de spéculations immobilières. Vers 1870, les rues Mackay, de la Montagne et Drummond sont ouvertes dans le secteur et les terrains qui les bordent sont subdivisés. Les rues Bishop et Crescent sont tracées un peu plus tard, entre 1860 et 1888.
Durant cette période, le secteur connaît une première phase de développement. Il fait partie du quartier Saint-Antoine, habité surtout par la bourgeoisie anglophone. À la différence de la partie située au nord de la rue Sherbrooke composée de maisons isolées, on retrouve dans le secteur des maisons en rangée, situées principalement sur la rue Bishop. Quelques maisons isolées sont également érigées sur les rues Guy et de la Montagne. Celles-ci témoignent de l’opulence de la classe bourgeoise habitant le secteur qui est presque entièrement développé à la fin des années 1880.
|
Développement du milieu urbain |
À la fin du XIXe siècle, presque tous les lots du secteur sont occupés par des maisons en rangée et isolées. En 1914, l’Académie Bourget est érigée sur une partie du terrain de l’ancienne maison Hickson, rue de la Montagne. Les grandes artères avoisinantes, comme la rue Sainte-Catherine, perdent peu à peu leur caractère exclusivement résidentiel. Des grands magasins, des succursales bancaires et des édifices multifonctionnels sont construits à l’est du secteur à partir de 1891.
Entre 1914 et 1931, la construction de l’édifice de la Sun Life à l’est du secteur a un impact sur la vocation du quartier. Des édifices à bureaux sont construits dans le secteur durant cette période.
|
|
Développement du milieu urbain |
Au début des années 1930, les vocations commerciales et d’affaires dominent de plus en plus le nouveau centre-ville montréalais. Cette tendance se faire sentir dans le secteur alors que celui-ci accueille dorénavant des fonctions autres que résidentielles.
À partir des années 1950, l’avènement de l’automobile et de nouveaux idéaux de modernité imposent une façon complètement différente de concevoir la ville. Des modifications majeures sont entreprises au centre-ville : élargissement de certaines voies, prolifération de stationnements en surface, construction de grands édifices modernes et du métro. Ces transformations entrainent le départ de plusieurs résidants du secteur. D’anciennes résidences sont démolies pour être remplacées par des constructions en hauteur, d’autres sont réaménagées en boutiques, restaurants, bars ou bureaux. Depuis peu, une certaine population désirant se loger à proximité des lieux de travail investit à nouveau le quartier, ramenant ainsi la vocation résidentielle dans le secteur.
|
Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du secteur,
veuillez consulter les sources suivantes :
- BAnQ, Cartes et plans
- Beaupré Michaud (2006)
- Beaupré Michaud, arrond. Centre (1988)
- Benoît, Gratton, Le pouvoir de la montagne(?)
- Bouchard, Inventaire CSDM (2001), Volume 2a, fiche 13
- CUM, Édifices scolaires (1980)
- CUM, Résidences
- Ethnotech, Macro-inventaire St-Antoine
- Gratton, Pignon sur rue (1991), 60-89
- Marsan, Montréal en évolution (1994)
- Pinard, Montréal, histoire architecture
- Rémillard, Mille carré doré (1986)
- Robert, Atlas historique
- SHM,Montréal : Artisans, histoire, patrimoine
- Ville de Montréal, évaluation Ville-Marie (http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=2240,2893649...)
|
|