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FICHE DU SECTEUR
Villa-Maria
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Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Nom
du secteur : |
Villa-Maria
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Arrondissement ou ville
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Côte-des-Neiges—Notre-Dame-de-Grâce (Montréal)
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Localisation :
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Plan de localisation
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Ce secteur correspond à la propriété du collège Villa-Maria. Le pavillon principal de cet ensemble institutionnel, datant de 1803, est implanté dans l'axe de l'avenue de Monkland, au bout d'une longue allée d'arbres centenaires. L'institution, entourée d'un grand espace de verdure, comprend le collège lui-même, le centre administratif de la Congrégation de Notre-Dame, une infirmerie pour les religieuses, la résidence Notre-Dame-du-Sacré-Coeur et d'anciens bâtiments de ferme.
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pour une version agrandie. |
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Le parterre avant et l'entrée principale du collège ©Ville de Montréal, 2006
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L'allée principale, vers l'avenue de Monkland ©Ville de Montréal, 2006
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Le parterre avant, vers le sud-est ©Ville de Montréal, 2006
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Un voisinage, son histoire |
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Développement du milieu urbain |
En 1663, les sulpiciens deviennent seigneurs de l'île de Montréal et planifient le développement du territoire pour l'ouvrir à la colonisation. Ils divisent l'île en côtes, un ensemble de terres comptant une série de concessions. Ces dernières sont des bandes parallèles étroites et profondes destinées à l’agriculture. D'abord riveraines, les côtes sont ensuite établies à l'intérieur de l'île.
Les terres du secteur ont été concédées, en 1666, au maçon Jean Descarie, un des premiers colons venus à Montréal en 1654. Ces terres se situent sur le flanc du mont Royal, à l'extrémité ouest de la côte Saint-Antoine.
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Développement du milieu urbain |
En 1780, la famille Décarie vend une partie de ses terres à l'avocat William Dummer Powell. Ce dernier cède sa propriété en 1795 à James Monk, alors juge en chef de la Cour du Banc du Roi, qui y construit une maison en 1803. Cette prestigieuse résidence, fréquentée par la bourgeoisie montréalaise, est nommée Monklands.
En 1844, la famille Monk loue la maison à la Couronne. Elle est agrandie afin de mieux loger les gouverneurs généraux qui résidaient jusqu'alors au Château Ramezay (lorsque le Parlement était situé à Montréal). Lord Elgin, le troisième gouverneur général à habiter la villa Monklands, quitte Montréal pour s'installer à Toronto, à la suite d'émeutes ayant conduit à l'incendie du Parlement en 1849. À la fin de cette année, la propriété est louée à l'hôtelier Sébastien Compain, propriétaire d'un café sur la Place d'Armes, qui y exploite une auberge champêtre pendant quatre ans.
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Développement du milieu urbain |
En 1854, la succession Monk vend la propriété aux soeurs de la Congrégation de Notre-Dame. Un pensionnat pour jeunes filles anglophones et francophones, de familles aisées du Canada et des États-Unis, est ouvert dès le mois de septembre. En 1855, la congrégation ajoute l'aile Notre-Dame-de-Lourdes à l'ouest du collège, selon les plans de l'architecte Victor Bourgeau. Entre 1868 et 1870, elle construit l'aile Notre-Dame-des-Anges, du côté est, selon les plans de l'architecte Henri-Maurice Perrault. La mansarde de cette aile est ajoutée en 1876. En 1877, la congrégation érige sa maison-mère à l'arrière du collège mais elle est incendiée la même année. Un cimetière est aménagé à l'intérieur des ruines de ses murs.
Le nombre d'étudiantes s'accroît depuis l'ouverture de l'école. La congrégation doit donc construire de nouveaux pavillons. En 1908, elle ajoute l'aile Saint-Michel à l'extrémité est du bâtiment et, en 1930, l'aile Sainte-Marguerite, à l'extrémité ouest. Des bâtiments de service occupent la cour arrière, ainsi que l'aile Sainte-Cécile, datant de 1885. Cette dernière doit être reconstruite en 1937, à la suite d'un incendie.
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Développement du milieu urbain |
La croissance de l'institution se stabilise après la Seconde Guerre mondiale. En 1966, la Congrégation de Notre-Dame pense fermer l'école car elle manque de fonds. Finalement, elle décide de conserver l'école ouverte mais de fermer le pensionnat. En 1974, le cours primaire n'est plus offert. L'institution demeure un collège d'études secondaires de prestige, installé sur un site exceptionnel dans un établissement de grande qualité architecturale. La maison James-Monk est classée monument historique par le gouvernement du Québec en 1976.
Il y a de moins en moins de religieuses éducatrices au collège mais la Congrégation continue d'administrer Villa-Maria et de planifier son avenir. En 1984, elle fait construire un gymnase derrière l'aile Saint-Michel. L'année suivante, elle érige une infirmerie à la limite arrière de la propriété. En 2005, la Congrégation aménage un centre administratif dans l'enceinte de l'ancien cimetière et met en chantier un nouveau pavillon à proximité du gymnase.
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Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du secteur,
veuillez consulter les sources suivantes :
- ARCA, Villa Maria (1984), pp. 11-16
- BAnQ, Cartes et plans
- CBC, Chemins de la mémoire (1990-99), Vol. 2, pp. 146-147
- CUM, Couvents, pp. 370-377
- CUM, Résidences, pp. 525-527
- Ethnotech, macro-inventaire NDG (1983)
- Gratton, Pignon sur rue (1991), pp. 224-247
- Patri-Arch, Connaissance du mont Royal (2003), aire 6
- Pinard, Montréal, histoire architecture, Tome 4, pp. 39-52
- Ville de Montréal, évaluation CDN-NDG (2005) (http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=2240,2893649...)
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