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FICHE DU SECTEUR
Centre civique (Rosemont et 8e Avenue)
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Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Nom
du secteur : |
Centre civique (Rosemont et 8e Avenue)
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Arrondissement ou ville
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Rosemont—La Petite-Patrie (Montréal)
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Localisation :
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Plan de localisation
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Le Centre civique Rosemont, l’école Nesbitt, l’école St. Brendan, l’ancien collège Saint-Ignace et l’église l’Assomption-de-la-Bienheureuse-Marie composent ce paysage urbain de grande qualité, érigé principalement entre 1920 et 1960. Le secteur correspond à un ensemble institutionnel aéré, pourvu de grands espaces gazonnés, au cœur d’un développement résidentiel.
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Centre civique Rosemont ©Ville de Montréal, 2004
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Les clochers de l’église de l’Assomption-de-la-Bienheureuse-Marie ©Ville de Montréal, 2004
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École Nesbitt ©Ville de Montréal, 2004
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Un voisinage, son histoire |
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Développement du milieu urbain |
Au début du XVIIIe siècle, les sulpiciens, seigneurs de l’île de Montréal, ouvrent à la colonisation la côte de la Visitation. Les terres vouées à l’agriculture s’alignent en de longues bandes étroites de part et d’autre du chemin de la côte de la Visitation qui deviendra l’actuel boulevard Rosemont.
Vers 1870, les fermes du chemin de la côte de la Visitation appartiennent notamment à des anglophones, comme Christie McEvoy, dont la propriété est bornée à l’est par l’actuel boulevard Saint-Michel. À l’angle de ce chemin et du boulevard Rosemont, on a détaché quatre lots de la terre McEvoy. En 1879, chacun d’eux est occupé par au moins un bâtiment. Cette zone habitée correspond à une partie du territoire à l’étude. Le reste n’est pas encore développé. Tout le secteur est intégré au village de la Petite Côte à partir de 1895.
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Développement du milieu urbain |
L’annonce de la construction des ateliers Angus par le Canadien Pacifique, au début du XXe siècle, amorce l’urbanisation d’une partie de la Petite Côte. La Rosemont Land lotit la terre Crawford ce qui donne naissance au village de Rosemont. D’autres promoteurs immobiliers mettent leurs terres en valeur, mais la propriété McEvoy n’est pas encore touchée par le phénomène. En 1907, sur les lots situés à l’angle du boulevard Saint-Michel, on compte quelques rares bâtiments.
En 1914, sur la terre McEvoy non encore lotie, on a tracé plusieurs artères en continuation des rues déjà percées au sud et à l’ouest. La petite agglomération située à l’angle des boulevards Rosemont et Saint-Michel continue à se développer. On y construit une caserne de pompiers et déjà deux écoles anglophones. Bien que la population du quartier soit majoritairement francophone, les usines Angus ont visiblement attiré aussi une main d’œuvre anglophone.
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Développement du milieu urbain |
Dans les années 1920, des centaines de familles s’installent dans le quartier ce qui entraîne la construction de plus grandes écoles. Ainsi, en 1922, on érige l’école actuelle Nesbitt sur le site de l’ancienne Rosemont School. En 1929, on construit aussi l’école Saint-Ignace, au nord de la rue de Bellechasse (la coopérative d’habitation Marius-Barbeau). En 1930, c’est l’école St. Brendan (maintenant Sans-Frontières) qui est édifiée. En outre, tous ces édifices scolaires mettent la brique à l’honneur dans des coloris et des appareillages remarquables.
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Développement du milieu urbain |
Après la Seconde Guerre mondiale, le développement se poursuit au nord du boulevard Rosemont. En 1945, sur l’ancienne terre McEvoy, on procède à une vente à l’encan des lots, et ce, dans le cadre d’un projet nommé Nouveau Rosemont. Ceux-ci sont situés entre les rues de Bellechasse et Bélanger, puis entre le boulevard Saint-Michel et la 7e Avenue. La ligue catholique construit pour sa part 50 maisons sur les 6e et 7e Avenues. C’est dans ce contexte d’expansion que la Ville de Montréal conçoit doter le quartier du Centre civique Rosemont. Construit entre 1949 et 1951, le nouvel édifice est novateur, car il comporte une piscine, une bibliothèque et le Centre municipal d’hygiène de Rosemont. Le centre multifonctionnel est volontairement érigé au centre de grands espaces, afin de favoriser les loisirs extérieurs.
Les nouveaux développements du secteur sont occupés par une majorité de francophones, par des anglophones, mais aussi par une nouvelle communauté culturelle arrivée au pays dans l’après-guerre, les Ukrainiens. Voilà pourquoi on construit, en 1955-1957, l’église de L’Assomption-de-la-Vierge-Marie à l’angle de la 10e Avenue et de la rue de Bellechasse. En 1966, le secteur forme un ensemble institutionnel aéré, au cœur d’un développement résidentiel dense.
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Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du secteur,
veuillez consulter les sources suivantes :
- BAnQ, Cartes et plans
- Ethnotech, Macro-inv. Rosemont (1983), p. 26, 31
- Gratton, Pignon sur rue (1991), p. 308
- Robillard, Le centre civique, (mars 1952), pp. 16-20
- Ville de Montréal, évaluation Rosemont (2005) (http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=2240,2893649...)
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