|
FICHE DU SECTEUR
Village de Saraguay (Gouin Ouest et Lemesurier)
|
Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Nom
du secteur : |
Village de Saraguay (Gouin Ouest et Lemesurier)
|
Arrondissement ou ville
: |
Ahuntsic-Cartierville (Montréal)
|
Localisation :
|
Plan de localisation
|
Ce segment du boulevard Gouin Ouest traverse la forêt de l'arrondissement naturel du Bois-de-Saraguay. De grandes résidences occupent la partie la plus à l'ouest du secteur. La partie centrale comprend la propriété du collège Sainte-Marcelline tandis que la partie à l'extrémité est compte trois petites rues qui mènent en cul-de-sac jusqu'à la rivière des Prairies.
|
Cliquez sur l'image,
pour une version agrandie. |
|
Boulevard Gouin Ouest, vers l'est, devant le collège Sainte-Marcelline ©Ville de Montréal, 2004
|
|
|
La rivière des Prairies depuis le pont de la rue du Ruisseau ©Ville de Montréal, 2004
|
|
|
Boulevard Gouin Ouest et le mur du manoir MacDougall, vers l'est ©Ville de Montréal, 2004
|
|
Un voisinage, son histoire |
|
|
|
Développement du milieu urbain |
En 1663, les sulpiciens deviennent seigneurs de l'île de Montréal et planifient le développement du territoire pour l'ouvrir à la colonisation. Ils divisent l'île en côtes, un ensemble de terres comptant une série de concessions. Celles-ci sont des bandes parallèles étroites et profondes destinées à l’agriculture. D'abord riveraines, les côtes sont ensuite établies à l'intérieur de l'île.
À cette époque, les terres du secteur font partie de la côte Saint-Louis. Contrairement aux autres côtes du nord de l'île de Montréal, le chemin de côte ne longe pas la rive mais fait un détour à l'intérieur des terres. Le premier chemin du secteur, le chemin de la côte Saint-Louis ou du Bois-Franc, est relié au chemin du Bord-de-l'Eau (futur boulevard Gouin Ouest) par des chemins de montées qui lui sont perpendiculaires. Les maisons de ferme sont donc construires sur le chemin de la côte du Bois-Franc, tandis que les terres entre le chemin et la rivière des Prairies restent boisées, ce qui forme aujourd'hui le bois de Saraguay. Le boulevard Gouin Ouest est prolongé sur ce territoire au début du XIXe siècle. Aucune maison de ferme n'est construire sur ce secteur du boulevard Gouin.
|
|
Développement du milieu urbain |
À cette époque, le secteur est connu sous le nom de Saraguay, ce qui signifie en langue amérindienne chemin des cageux. Avant l'arrivée du chemin de fer, ce sont les cageux qui transportent les billots de bois sur la rivière des Prairies.
Le secteur est progressivement habité par des résidents permanents et des Montréalais qui y bâtissent des chalets afin de profiter de la rivière lors la saison estivale. Le nouveau chemin de fer du Canadien National, qui passe sous le mont Royal, facilite les déplacements vers cette partie du nord ouest de l'île. Au fil des ans, les petits chalets sont remplacés par des résidences permanentes. En 1914, le petit noyau résidentiel de Saraguay devient un village qui possède un règlement d'urbanisme interdisant la construction résidentielle sur des lots inférieurs à un arpent carré. Ce règlement limite le développement du secteur.
À la fin des années 1920, deux résidences secondaires cossues de la bourgeoisie anglophone sont érigées à l'extrémité est du secteur, soit la maison Mary-Dorothy-Molson (famille Molson-MacDougall) et la maison Ogilvie. Ces familles fréquentent le club de polo et le club de golf de Saraguay, situés au sud de la voie ferrée. Leurs vastes propriétés sont agrémentées de jardins, d'écuries et de dépendances.
|
Développement du milieu urbain |
Dans les années 1940-1950, on commence à permettre la construction de maisons sur de plus petits lots. Des maisons modestes sont alors érigées sur les rues du Ruisseau et Alliance. En 1964, le village de Saraguay est annexé à Montréal. Cette petite agglomération ne compte alors que 450 personnes.
Quelques bâtiments sont construits entre 1950 et 1980. Des bungalows sont implantés dans la portion ouest du secteur. En 1961, les soeurs de Sainte-Marcelline, venues d'Italie, s'installent dans une demeure au bord de la rivière et fondent une école. Elles agrandissent leur institution en 1967, en 1973 et en 1985.
|
Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du secteur,
veuillez consulter les sources suivantes :
- BAnQ, Cartes et plans
- CUM, Résidences, pp. 519-521
- Ethnotech, Macro-inventaire, Ahuntsic (1982), pp. 40-41
- Gratton, Pignon sur rue (1991), pp. 274-303
- St-Georges, Les jardins du manoir (1995)
- Ville de Montréal, évaluation Ahuntsic (2005) (http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=2240,2893649...)
|
|