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FICHE DU SECTEUR
Canal de Sainte-Anne

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Les termes précédés d'un sont définis au glossaire.
 Nom du secteur :

Canal de Sainte-Anne

Arrondissement ou ville :

Sainte-Anne-de-Bellevue

Localisation :

Plan de localisation Plan de localisation

Le canal de Sainte-Anne, reconnu lieu historique national du Canada et aménagé sur un site exceptionnel, relie les lacs Saint-Louis et des Deux Montagnes, au cœur de Sainte-Anne-de-Bellevue. Le visiteur peut apprécier la qualité des lieux, observer le paysage et déambuler à pied ou à vélo sur la promenade le long des quais et sur les très longues jetées qui forment le canal comme tel. Il peut y apercevoir les portes de l’écluse du canal et accéder à la marina Sainte-Anne-de-Bellevue.
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L’écluse du canal de Sainte-Anne-de-Bellevue en direction nord-ouest
©Ville de Montréal, 2008
 
L’écluse du canal de Sainte-Anne-de-Bellevue surmontée du pont ferroviaire du Canadien Pacifique.
©Ville de Montréal, 2008
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Un voisinage, son histoire  
 

1663-1839

   
Développement du milieu urbain

En 1663, les sulpiciens deviennent seigneurs de l’île de Montréal. Au cours de la décennie 1670, ils concèdent cinq fiefs à des officiers militaires afin d’assurer le développement du territoire ainsi que sa défense. En 1677, la paroisse de Saint-Louis-du-Bout-de-l’Île est érigée.

Aux XVIIe et XVIIIe siècles, le secteur demeure un important lieu de passage pour les voyageurs en transit vers les Grands Lacs.

À compter de la fin des années 1780, des immigrants écossais, associés à la Compagnie du Nord-Ouest, s’installent à Sainte-Anne-de-Bellevue.

Au début des années 1830, le secteur acquiert une vocation industrielle. En 1831-1835, Edward Thomas Jones fait construire un moulin à farine sur un emplacement loué par les seigneurs sulpiciens. Le site, localisé sur le bord du rapide à l’emplacement de l’écluse actuelle (à la hauteur de la rue de l’Église), se développe assez rapidement. Quelques années plus tard, le moulin à farine est entouré de plusieurs bâtiments, dont une forge, une remise à bois, un entrepôt et un moulin utilisé pour le foulage et le cardage de la laine.

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1840-1872

   
Développement du milieu urbain

En 1840-1843, le gouvernement fédéral construit l’écluse de Sainte-Anne-de-Bellevue. L’endroit choisi longe le canal d’amenée d’eau des moulins à farine et à carder d’Edward Thomas Jones. Les travaux permettent la construction d’une écluse en maçonnerie de pierre taillée de près de 60 mètres de long par 13,7 de large. Le canal est délimité en amont par des caissons conducteurs et une jetée de bois qui se prolonge jusqu’à la tête d’un rapide. En aval, une autre jetée mène à l’écluse.

Ouvert en 1843, le canal de Sainte-Anne joue un rôle très important dans le commerce maritime canadien. Il constitue alors l’unique voie d’accès vers les Grands Lacs et s’intègre dans l’axe navigable Montréal-Ottawa-Kingston . Des dizaines de milliers de passagers transitent par le canal à bord de bateaux à vapeur. L’ouverture du canal favorise le développement de la localité. En 1845, la municipalité de Sainte-Anne-du-Bout-de-l’Île est créée.

À compter de 1850, on procède au dragage du chenal et à l’élargissement de l’écluse.
En 1854, on termine la voie ferrée du Grand Tronc qui s’élève au-dessus de l’écluse.

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1873-1908

   
Développement du milieu urbain

Peu de temps après son ouverture, le faible tirant d’eau du chenal à l’écluse de Sainte-Anne fait l’objet de plaintes. Depuis plusieurs années, on souhaitait corriger la situation. La Commission des canaux émet une recommandation en ce sens.

De 1873 à 1883 une nouvelle écluse est donc aménagée. Les travaux de canalisation comprennent l’aménagement d’une digue (la digue Baker), d’un canal et d’une nouvelle écluse, érigée en 1880-1882, parallèlement à l’écluse d’origine.

On construit aussi des résidences pour les employés (maisons du surintendant et du percepteur ; logette pour les éclusiers), ainsi que les bâtiments nécessaires à l’opération du site : forge, hangars, ateliers, etc.

Vers 1875-1876, les moulins d’Edward Thomas Jones sont détruits par le feu.

En 1878, Sainte-Anne est érigée en municipalité de village.

En 1891, le Canadien Pacifique aménage un pont ferroviaire au-dessus du canal de Sainte-Anne, parallèlement à celui du Grand Tronc.

Dès la première décennie du XXe siècle, le canal est amélioré. Ainsi, en 1904, un phare est érigé à l’extrémité d’une jetée. Cinq ans plus tard, l’écluse est modernisée.

Architecture

Construction pour le transport terrestre
    
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1909-2008

   
Développement du milieu urbain

À partir de 1909 s’amorce une période de modernisation qui mène à l’abandon de l’écluse de 1843. On utilise désormais l’écluse de 1882 qui, par ailleurs, est dotée d’un système d’éclairage en 1914.

Au cours des années 1920-1930, les jetées sont progressivement refaites en béton, remplaçant ainsi les caissons d’origine en bois. On construit divers bâtiments, aujourd’hui disparus, nécessaires à l’opération et à l’entretien du canal.

En 1924, le gouvernement du Québec construit le pont Galipeau qui surplombe le canal de Sainte-Anne et relie l’île Perrot à Sainte-Anne-de-Bellevue.

Au cours des années 1960, les bâtiments érigés au XIXe siècle sont démolis et remplacés par d’autres, qui sont encore en place aujourd’hui. En 1987, une promenade piétonnière et cyclable est aménagée en bordure du canal.

La municipalité de Sainte-Anne-de-Bellevue, qui englobe le secteur du canal de Sainte-Anne, est intégrée à la ville de Montréal en 2002. Cinq ans plus tard, Sainte-Anne-de-Bellevue est reconstituée en municipalité autonome.

De nos jours, l’écluse de Sainte-Anne est utilisée essentiellement pour la navigation de plaisance.

Le canal est désormais reconnu comme lieu historique national canadien.

Architecture

Construction pour le transport maritime
    
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Bibliographie  
 

Pour plus d'information sur l'histoire ou l'architecture du secteur,
veuillez consulter les sources suivantes :

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Données mises à jour le 13 décembre 2011