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FICHE DU SECTEUR
Vieux-Montréal

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Les termes précédés d'un sont définis au glossaire.
 Nom du secteur :

Vieux-Montréal
(territoire correspondant au site patrimonial de Montréal (Vieux-Montréal) (déclaré))

Arrondissement ou ville :

Ville-Marie (Montréal)

Localisation :

Plan de localisation Plan de localisation

Le Vieux-Montréal est le centre historique de la ville. La trame ancienne des rues étroites et des places intimes, les immeubles, les vestiges archéologiques, les toponymes ainsi que les oeuvres d’art et de commémoration y témoignent de savoir-faire anciens et de modes de vie disparus. Ils évoquent également les activités et les événements urbains qui ont marqué les diverses étapes de formation de la métropole. Rares sont les grandes villes modernes, surtout en Amérique du Nord, qui ont pu conserver un tel ensemble.

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La place Jacques-Cartier, vers le nord
©Ville de Montréal, 2004
 
La rue de la Commune, vers l’ouest
©Ville de Montréal, 2004
 
La place d’Armes, vers le nord-est
©Ville de Montréal, 2004
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Un voisinage, son histoire  
 

1642-1684

   
Développement du milieu urbain

Montréal est fondée en 1642 à l’instigation de la Société des Messieurs et Dames de Notre-Dame de Montréal, formée en France afin de susciter la création en pays amérindien d’une communauté catholique exemplaire. Les fondateurs de la ville débarquent sur une pointe de terre à l’embouchure d’une petite rivière et y construisent un fort. À proximité, ils font du commerce et tissent des alliances avec les Amérindiens qui fréquentaient déjà ce site. Aujourd’hui, le musée de Pointe-à-Callière, à l’angle de la rue de la Commune et de la place D’Youville marque cet emplacement et des vestiges et artefacts y sont mis en valeur. D’autres éléments rappellent la vie des premiers colons, notamment les vestiges de la première chapelle de Notre-Dame-de-Bon-Secours sous la chapelle actuelle. Le tracé sinueux de la rue Saint-Paul témoigne aussi de cette époque où les ménages habitent de petites maisons et cultivent des jardins tout en défrichant des terres hors de la ville.

Les sulpiciens, arrivés en 1657, prennent la paroisse en charge et deviennent en 1663 seigneurs de l’île. En 1672, sous la direction de leur supérieur François Dollier de Casson, la trame de rues est augmentée et formalisée. La rue Notre-Dame, rectiligne, devient le nouvel axe majeur. La première église Notre-Dame est implantée au centre de la rue; des vestiges en subsistent dans le sol à la place d’Armes. Les rues sont alors nommées, comme la rue Saint-Paul en hommage à Paul de Chomedey de Maisonneuve, qui a dirigé le groupe fondateur 30 ans auparavant. En 1684 les sulpiciens mettent en chantier leur imposant deuxième séminaire. C’est maintenant le plus ancien bâtiment de Montréal.

Architecture

Trame des rues
 
Édifice religieux
  
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1685-1800

   
Développement du milieu urbain

Au milieu des années 1680, on craint fortement les attaques iroquoises et la menace britannique. Montréal reçoit des troupes et devient un véritable centre militaire et logistique pour la protection de l’empire français d’Amérique et du commerce des fourrures. On érige une palissade tout autour de la ville. En 1717, débute la construction de remparts de pierre dont les vestiges sont visibles au Champ-de-Mars.

Dès le début de cette période, les grandes institutions construisent leurs édifices en pierre. Le séminaire de Saint-Sulpice, agrandi en 1704, et l’Hôpital général destiné aux déshérités subsistent encore aujourd’hui avec leurs étonnantes caves voûtées. En 1721, un grand incendie dévaste la ville et amène une réglementation qui impose désormais de construire en pierre toute nouvelle maison, à l’intérieur des remparts. Diverses composantes réglementées, destinées à combattre la propagation des incendies, contribuent à l’émergence d’un style de maison urbaine typique de la Nouvelle-France. La maison Du Calvet, construite en 1770-1771 en est le parfait exemple.

La Conquête britannique de 1759-1760 bouleverse la vie dans la colonie. Néanmoins, les règlements sont maintenus, et la façon de construire change peu jusque vers 1800, surtout en ce qui concerne la maçonnerie. Les plus beaux exemples de maisons construites à la manière de la Nouvelle-France datent d’ailleurs des années 1770 et 1780.

Architecture

Édifice de culte
 
Bâtiment commercial et résidentiel (bâtiment modifié pour accueillir un nouvel usage)
  
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1801-1850

   
Développement du milieu urbain

Les fortifications sont démolies entre 1804 et 1810. De grandes avenues ceinturent désormais la vieille ville, et plus de rues se prolongent vers les faubourgs en croissance. Le nouveau champs de Mars aménagé pour les parades militaires sert aussi de lieu de promenade. On ouvre une place de marché, plus vaste que l’ancienne, au sommet de laquelle un monument impérial est installé en 1809 à la mémoire de l’amiral Nelson; c’est l’actuelle place Jacques-Cartier.

Montréal, porte d’entrée des importations britanniques à l’ouest de Québec, devient la capitale économique des colonies du Bas et du Haut-Canada. Le canal de Lachine est ouvert en 1825 et des entrepôts sont construits dans le port. Le long des grandes rues s’alignent désormais des maisons-magasins aux façades en pierre de taille. Leurs vitrines servent à exposer les produits tandis que commerçants et artisans habitent aux étages.

Le style néo-classique, inspiré de l’Antiquité, domine la période. Exception de taille, la nouvelle église Notre-Dame, inaugurée en 1829, rappelle plutôt l’architecture médiévale. Le marché Bonsecours, ouvert en 1847, s’inscrit dans l’esprit classique tout en soulignant le développement commercial et civique de la ville. On y logera longtemps l’hôtel de ville. Le marché Sainte-Anne, premier marché intérieur de la ville construit en 1832, est quant à lui converti en 1844 pour loger le Parlement du Canada-Uni; incendié en 1849 au cours d’une émeute, il en reste des vestiges dans le sol.

Architecture

Édifice de culte
 
Bâtiment commercial et résidentiel
 
Édifice d'administration publique

Banque
    
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1851-1880

   
Développement du milieu urbain

Montréal s’industrialise et devient une plaque tournante portuaire et ferroviaire. L’actuel Vieux-Montréal devient alors le principal centre canadien de mise en marché et de distribution des produits locaux et importés. On construit quelque 200 imposants magasins-entrepôts de quatre étages et plus. On y expose les produits vendus en gros et au détail, prépare les commandes et, très souvent, fabrique sur place, aux étages supérieurs. Ces immeubles remplacent des bâtiments institutionnels et résidentiels, souvent peu anciens. On crée pour ces bâtiments nouveaux voués au commerce des façades légères avec de grandes surfaces vitrées encadrées par de fines ossatures de pierre. Une autre tendance nouvelle consiste à créer d’exubérants décors sculptés en pierre, que l’on associera plus tard à l’esprit victorien.

Le centre de la ville perd son caractère résidentiel, sauf dans l’extrême nord-est du quartier. Par ailleurs, de nombreux hôtels sont construits, de même que des édifices pour les compagnies de télégraphe et d’assurances, les banques et d’imposants bâtiments publics et civiques; l’Hôtel de ville quitte le marché Bonsecours pour s’installer dans son nouveau bâtiment inauguré en 1878. L’intense vie culturelle et religieuse, tant protestante que catholique, nous a laissé peu d’immeubles qui aient survécu. Un belle exception : le spectaculaire nouvel intérieur de l’église Notre-Dame.

Architecture

Magasin (bâtiment modifié pour accueillir un nouvel usage)
 
Hôtel de ville
  
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1881-1950

   
Développement du milieu urbain

Montréal, à la tête des réseaux ferroviaires pan-canadiens, s’affirme nettement comme la métropole du Canada et son vieux quartier central comme le centre financier du pays. Un quartier des affaires nouveau genre prend forme, où prédominent les immeubles de bureaux en hauteur munis d’ascenseurs. En 1889, la tour d’horloge de l’immeuble de huit étages de la New York Life Insurance rivalise avec les clochers de Notre-Dame. Au début du XXe siècle, les immeubles de 10 étages se multiplient, cette limite étant imposée par règlement. Le nouveau quartier des affaires s’élargit rapidement vers le quartier bourgeois de Saint-Antoine, mais la finance, dominée par les grandes banques, reste concentrée rue Saint-Jacques. Dans les années 1920, alors que toute la ville est en plein boom, on augmente la hauteur permise, ce qui permet la construction de gratte-ciel plus élevés, dont l’édifice Aldred de 23 étages qui dominera la place d’Armes pendant près de 40 ans.

Le port connaît aussi un important essor. Les grands quais, les hangars et les silos à grain du Vieux-Port proviennent de cette époque. La vocation judiciaire et municipale est également consolidée par de nouveaux immeubles et par la reconstruction de l’hôtel de ville après l’incendie de 1922. Le Vieux-Montréal – l’expression naît au début de cette période – devient aussi un haut-lieu de commémoration, dont témoignent les plaques et monuments commémoratifs.

Architecture

Édifice d'administration publique
 
Immeuble de bureaux
 
Immeuble de bureaux
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1951 à aujourd'hui

   
Développement du milieu urbain

Le centre-ville se déplace carrément vers le nord-ouest, autour de Place Ville-Marie. De grandes banques participent au mouvement. Après l’ouverture de la voie maritime du Saint-Laurent et la fermeture du canal de Lachine, les activités portuaires se déplacent vers l’est de l’île. La désuétude menace mais aussi, paradoxalement, le modernisme. Une autoroute surélevée est projetée le long de la rue de la Commune tandis qu’il y a de grands projets au nord de la rue Notre-Dame, dont un nouveau palais de justice.

Au début des années 1960 il est proposé, et décidé, de protéger le Vieux-Montréal. L’autoroute est aménagée au nord du quartier, ce qui l’isole toutefois pour longtemps. En 1964, l’Arrondissement historique est créé – le secteur au nord de la rue Notre-Dame n’étant intégré que plus tard. On réalise divers projets de restauration dans les années 1960 et 1970, mais surtout à compter des années 1980. La mise en valeur du Vieux-Port permet aux Montréalais de retrouver une large fenêtre sur le fleuve. Les places publiques sont réaménagées et les liens recréés avec les anciens faubourgs. Au début des années 2000, le Vieux-Montréal est bien intégré à la vie urbaine et reconnu comme le centre historique de la ville.

Intervention(s) contemporaine(s)
d'intérêt

Insertion contemporaine
    
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Bibliographie  
 

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Données mises à jour le 29 avril 2013