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FICHE DU SECTEUR
Notre-Dame et des Seigneurs

Identification  
Les termes précédés d'un sont définis au glossaire.
 Nom du secteur :

Notre-Dame et des Seigneurs

Arrondissement ou ville :

Le Sud-Ouest (Montréal)

Localisation :

Plan de localisation Plan de localisation

Ce secteur, qui comprend un segment de la rue Notre-Dame Ouest, constitue une véritable porte d’entrée au canal de Lachine, situé juste au sud. Le secteur comprend des édifices à vocation résidentielle et commerciale, de même que des immeubles de bureaux. Les larges vitrines au rez-de-chaussée, encadrées par des pilastres, les façades recouvertes de pierre, ainsi que le décor élaboré qui rehausse plusieurs de ces bâtiments, rappellent l’importance de cette artère commerciale à la fin du XIXe siècle.
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Rue Notre-Dame Ouest, côté sud, vers l’ouest
©Ville de Montréal, 2006
 
Rue Notre-Dame Ouest, côté sud, vers l’est
©Ville de Montréal, 2006
 
Rue Notre-Dame Ouest, côté sud, vers l'est
©Ville de Montréal, 2006
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Un voisinage, son histoire  
 

1642-1849

   
Développement du milieu urbain

La ville de Montréal, alors appelée Ville-Marie, est fondée en 1642 par Paul Chomedey de Maisonneuve (1612-1676) et Jeanne Mance (1606-1673). En 1663, le roi de France accorde la seigneurie de l'île de Montréal au Séminaire de Saint-Sulpice à Paris. En tant que seigneurs de Montréal, les sulpiciens planifient le développement du territoire pour l'ouvrir à la colonisation. À l'extérieur de la ville fortifiée, le territoire est progressivement concédé, défriché et consacré à l'agriculture.

Au cours du XVIIIe siècle, les premiers faubourgs apparaissent à l’extérieur des fortifications de la ville. À l’ouest de la ville, le faubourg des Récollets, nommé ainsi en raison de la présence de cet ordre religieux dans le voisinage, se développe le long de la rue Notre-Dame (anciennement le chemin Saint-Joseph). Ce développement permet de se rendre jusqu’à Lachine.

La construction du canal de Lachine, entre 1821 et 1825, permet aux embarcations de contourner les rapides de Lachine. Mais cette nouvelle infrastructure a alors peu d’impact sur le développement urbain des territoires qui le bordent. Les terres situées à l’ouest du faubourg des Récollets conservent une vocation essentiellement agricole jusqu’au milieu du XIXe siècle. Quelques constructions apparaissent ça et là le long de la rue Notre-Dame, sans pour autant former d’agglomérations.

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1850-1889

   
Développement du milieu urbain

L’urbanisation des terres situées entre la rue Saint-Antoine et le canal de Lachine débute vers 1850 après les travaux d’élargissement de cette voie navigable, réalisés entre 1843 et 1848, permettant le développement de son potentiel hydraulique. Dès lors, plusieurs industries s’installent le long de ses berges et à proximité du chemin de fer qui traverse ce territoire à partir de 1847. Sur la rive nord du canal, les chantiers maritimes d’Augustin Cantin et le moulin Glenora font partie d’un imposant complexe industriel à proximité de l’écluse Saint-Gabriel, située juste au sud du secteur.

Le développement de l’un des plus grands centres industriels du Canada aux abords du canal favorise une croissance rapide des quartiers résidentiels limitrophes. Ainsi, autour du secteur, les terres sont achetées et loties par plusieurs hommes d’affaires. Au cours des dernières décennies du XIXe siècle, des habitations en rangée ainsi que des maisons plus cossues sont construites et la rue Notre-Dame devient la principale artère commerciale du quartier Saint-Joseph.

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1890-1958

   
Développement du milieu urbain

Dans les années 1890, grâce à la prospérité économique engendrée par les activités industrielles à proximité, plusieurs bâtiments commerciaux prestigieux sont construits le long de la rue Notre-Dame. On y retrouve une suite presque ininterrompue de magasins et de boutiques, ainsi qu’un bureau de poste et des succursales bancaires, qui rivalisent de somptuosité. La présence de telles banques dans le secteur témoigne de la vitalité économique et commerciale que vit le quartier à cette époque. Ce secteur de la rue Notre-Dame illustre également la volonté des promoteurs de la période victorienne d’en faire un lieu de fierté civique. Les bureaux et l’usine de la compagnie Northern Electric and Manufacturing occupent quant à eux l’angle de la rue Guy dès 1906.

Le quartier Saint-Joseph, dont une partie est aussi communément appelée la Petite-Bourgogne, demeure prospère jusqu’à la crise économique des années 1930. S’ensuit alors un long déclin industriel qui se poursuit après la Seconde Guerre mondiale, affectant les commerces de la rue Notre-Dame.

Architecture

Bâtiment commercial et résidentiel
 
Banque
 
Banque

Bureau de poste (bâtiment modifié pour accueillir un nouvel usage)
    
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1959 à aujourd'hui

   
Développement du milieu urbain

L’ouverture de la voie maritime du Saint-Laurent en 1959 porte atteinte aux quartiers situés le long du canal de Lachine. Le déclin industriel s’accélère et la Petite-Bourgogne se dégrade. Dans les années 1960, afin de contrer l’exode des citoyens et de remplacer les logements jugés insalubres par de nouvelles habitations, des programmes de rénovation urbaine sont lancés dans le quartier. Ces travaux entraînent la disparition d'immeubles situés sur le flanc nord de la rue Notre-Dame. Ces interventions, ainsi que la fermeture du canal de Lachine à la navigation en 1970, contribuent davantage au déclin de l’activité commerciale le long de cette artère.

La revitalisation que connaît le quartier depuis les années 1990, couplée aux travaux de mise en valeur du canal de Lachine, a permis l’arrivée de nouveaux commerces sur le côté sud de la rue Notre-Dame, dans les immeubles qui ont été rénovés. Le contexte socio-économique du quartier demeure toutefois difficile, comme en témoigne la présence d’un centre d’hébergement de l’Armée du Salut dans le secteur. Ce tronçon de la rue Notre-Dame possède aujourd’hui des exemples remarquables de l’architecture commerciale montréalaise. Ces immeubles, bien conservés, rappellent l’importance de cette ancienne voie pour le territoire qu’elle traverse, ainsi que la vitalité commerciale que le secteur a connue à la fin du XIXe siècle.

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Bibliographie  
 

Pour plus d'information sur l'histoire ou l'architecture du secteur,
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Données mises à jour le 18 mai 2012