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FICHE DU SECTEUR
Rue Saint-Denis (entre René-Lévesque Est et Sainte-Catherine Est)
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Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Nom
du secteur : |
Rue Saint-Denis (entre René-Lévesque Est et Sainte-Catherine Est)
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Arrondissement ou ville
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Ville-Marie (Montréal)
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Localisation :
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Plan de localisation
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pour une version agrandie. |
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Rue Saint-Denis angle Sainte-Catherine Est, côté ouest vers le sud ©Ville de Montréal, 2003
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Rue Saint-Denis angle Sainte-Catherine Est, côté est vers le sud ©Ville de Montréal, 2003
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Rue Saint-Denis angle René-Lévesque Est, côté ouest vers le nord ©Ville de Montréal, 2003
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Un voisinage, son histoire |
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Développement du milieu urbain |
En 1663, les sulpiciens deviennent seigneurs de l'île de Montréal. Ils divisent alors le territoire en concessions afin de l'ouvrir à la colonisation. Les terres près de la ville fortifiée sont divisées en fermes de 30 arpents de profondeur. Au cours du XVIIIe siècle, on commence à les subdiviser en vastes lots. Plus près des fortifications, des faubourgs se forment, dont le faubourg Saint-Louis.
Entre 1804 et 1810, on démolit l’enceinte fortifiée. La rue Saint-Denis est percée vers 1818 entre les terres de Joseph Papineau et de Denis Viger. On commence d’abord par morceler les terrains du côté ouest de la rue pour y construire quelques maisons.
En 1832, Montréal est constituée en municipalité et englobe à partir de ce moment les faubourgs. En 1845, la loi d'incorporation municipale impose un nouveau découpage en neuf quartiers. Le côté ouest de la rue Saint-Denis appartient au quartier Saint-Louis, alors que le côté est fait partie du quartier Saint-Jacques.
À l’été de 1852, un incendie éclate et ravage environ le quart de la ville, dont la majeure partie du présent secteur. À partir de ce moment, la municipalité interdit toute construction en bois sur son territoire.
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Développement du milieu urbain |
Après l’incendie de 1852, un découpage parcellaire en petits lots est appliqué dans ce secteur. Cette forme de lotissement va de pair avec la popularisation d’un type d’habitation plus standardisé : les maisons en rangée et contiguës. Pour éviter la propagation des incendies d’un toit à l’autre, elles sont séparées par un mur mitoyen coupe-feu. Les maisons de la rue Saint-Denis construites après l’incendie adoptent ce modèle, d’abord du côté ouest, alors que le côté est tarde à se développer. À la fin du XIXe siècle cependant, on trouve des maisons en rangée tout le long du tronçon.
L'Université Laval à Montréal, la première université francophone montréalaise, fondée en 1876, est à l’origine de l’appellation du quartier latin. Elle possède déjà d’autres immeubles dans le quartier lorsqu’en 1895, elle érige un bâtiment du côté est de la rue Saint-Denis, à l’emplacement de l’actuel pavillon Hubert-Aquin de l’Université du Québec à Montréal. Les bâtiments publics et institutions d'enseignement supérieur présentes dans le quartier latin témoignent de l'essor des notables et intellecturels canadiens-français à l'époque. La rue Saint-Denis est alors le coeur de la vie universitaire francophone à Montréal.
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Développement du milieu urbain |
En 1919, l’Université Laval à Montréal devient indépendante et est rebaptisée Université de Montréal. Elle déménagera ensuite dans le nouveau campus inauguré en 1943 sur le versant nord-ouest du mont Royal.
Dès les années 1920 et jusqu’à la fin des années 1950, la prostitution et les commerces illicites se taillent une place de choix aux abords du boulevard Saint-Laurent, créant ce qui sera baptisé le « Red Light District ». Ces événements contribuent à la perte de prestige du secteur et à son abandon progressif par l’élite canadienne-française qui le délaisse pour s’établir à Outremont.
Au fil des ans, la fonction commerciale prend de l’ampleur sur la rue Saint-Denis comme sur plusieurs autres artères du centre-ville. Quelques bâtiments résidentiels sont alors appelés à être modifiés pour accueillir des commerces et des bureaux. On érige également quelques nouveaux immeubles commerciaux et industriels du côté ouest de la rue Saint-Denis, alors que le côté est demeure principalement résidentiel.
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Développement du milieu urbain |
Les années 1970 apportent un renouveau immobilier dans le quartier, alors que l’Université du Québec à Montréal érige son campus principal, y ramenant ainsi la vie étudiante. Le pavillon universitaire Hubert-Aquin occupe toute la longueur de l’îlot entre la rue Sainte-Catherine et le boulevard René-Lévesque. Relié à la station de métro Berri-UQAM, il se veut un lieu facilement accessible et constitue l’un des centres névralgiques du campus. En s’établissant dans le secteur, l’université reprend la fonction institutionnelle que la communauté canadienne-française y a instaurée un siècle et demi plus tôt.
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Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du secteur,
veuillez consulter les sources suivantes :
- Baillargeon, Tête à Papineau (2003)
- BAnQ, Cartes et plans
- Bourassa, Napoléon Bourassa (1968), p. 31
- Brosseau, Macro-inventaire 3 (1978)
- Gratton, Pignon sur rue (1991), p. 35
- Marsan, Montréal en évolution (1994), p. 140
- Robert, Atlas historique, p. 113
- Ville de Montréal, évaluation Ville-Marie (http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=2240,2893649...)
- Ville de Montréal, Rues (1995), p. 423
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