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FICHE DU SECTEUR
Rue Saint-Denis (entre Ontario Est et Sainte-Catherine Est)
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Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Nom
du secteur : |
Rue Saint-Denis (entre Ontario Est et Sainte-Catherine Est)
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Arrondissement ou ville
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Ville-Marie (Montréal)
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Localisation :
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Plan de localisation
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Compris entre les rues Sherbrooke Est et Sainte-Catherine Est, ce secteur comprend un tronçon de la rue Saint-Denis, une des rues les plus animées du centre-ville de Montréal. On y trouve des maisons en rangée datant de la fin du XIXe siècle, aujourd’hui pour la plupart réaménagées en bureaux ou en commerces. On y trouve également des édifices institutionnels liés à l’enseignement supérieur, comme l’ancienne bibliothèque Saint-Sulpice et l’ancienne École polytechnique, dont la façade est aujourd’hui intégrée à un pavillon de l’UQÀM.
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Angle rue Saint-Denis et boulevard de Maisonneuve ©Ville de Montréal, 2007
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Rue Saint-Denis ©Ville de Montréal, 2007
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Rue Saint-Denis ©Ville de Montréal, 2007
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Un voisinage, son histoire |
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Développement du milieu urbain |
En 1663, les sulpiciens deviennent seigneurs de l'île de Montréal et planifient le développement du territoire pour l'ouvrir à la colonisation. À l'extérieur de la ville naissante, le territoire est divisé en concessions et consacré à l'agriculture.
Au cours du XVIIIe siècle, les terres situées à l’extérieur de la ville fortifiée commencent à être subdivisées en vastes lots et les fortifications sont démantelées au début du XIXe siècle. La rue Saint-Denis est ouverte vers 1818 entre les terres du notaire Joseph Papineau et de l’homme d’affaire Denis Viger. En 1823, la construction de la première église Saint-Jacques s’amorce à l’intersection des rues Saint-Denis et Sainte-Catherine, ouvertes au début du XIXe siècle. Dans les années 1840, les terres du côté ouest de la rue Saint-Denis sont progressivement subdivisées et quelques maisons sont construites dans le secteur.
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Développement du milieu urbain |
À l’été de 1852, un incendie ravage environ le quart de la ville, dont la partie sud du secteur comprenant l’église Saint-Jacques (alors la cathédrale Saint-Jacques), le palais épiscopal et les quelques maisons du secteur. À partir de ce moment, la municipalité interdit toute construction en bois sur son territoire. L’évêché déménage alors à proximité du secteur et les sulpiciens reconstruisent l’église Saint-Jacques sur le site de l’ancienne cathédrale. L’église Saint-Jacques est incendiée une seconde fois en 1858 puis reconstruite à nouveau. Des maisons en rangée sont construites du côté ouest de la rue Saint-Denis et sur la rue Emery. Les nouvelles habitations sont désormais en maçonnerie et comportent un mur mitoyen coupe-feu pour éviter la propagation des flammes d’un toit à l’autre. Le côté est de la rue Saint-Denis se développe, pour sa part, vers la fin du XIXe siècle alors qu’on y construit des maisons en rangée.
Au début du XXe siècle, on construit dans le secteur des édifices liés à l’enseignement supérieur, comme la bibliothèque Saint-Sulpice affiliée à la succursale de l’Université Laval à Montréal, fondée en 1876. En 1905, l’École polytechnique s’installe dans un nouveau bâtiment situé sur la rue Saint-Denis, en face de l’église Saint-Jacques. La rue Saint-Denis devient alors le cœur de la vie universitaire francophone à Montréal. Ce pôle de savoir et de prestige, fréquenté par l'élite canadienne française, est alors appelé le quartier latin.
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Développement du milieu urbain |
En 1919, l’Université Laval à Montréal cesse d’être une succursale et devient indépendante. Rebaptisée l’Université de Montréal, elle déménage sur le nouveau campus inauguré en 1943 sur le versant nord-ouest du mont Royal. L’École polytechnique quitte son immeuble de la rue Saint-Denis vers 1958 pour s’installer sur le campus de l’Université de Montréal. Ces changements entraînent le départ progressif d’une partie de la population canadienne française qui quitte le secteur pour s’établir à Outremont.
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Développement du milieu urbain |
L’arrivée de l’Université du Québec à Montréal dans les années 1970 donne un nouveau souffle au quartier en y ramenant la vie étudiante. Acquise en 1973 par l’Université du Québec à Montréal, l’église Saint-Jacques est partiellement démolie entre 1975 et 1979. La façade de l’église qui subsiste est alors intégrée au pavillon Judith-Jasmin. La façade de l’École polytechnique est, pour sa part, intégrée au nouveau pavillon universitaire Athanase-David.
Au fil des ans, la fonction commerciale prend de l’ampleur sur la rue Saint-Denis comme sur plusieurs autres artères du centre-ville. De nombreux bâtiments résidentiels sont alors modifiés pour loger des commerces et des bureaux, notamment par l’ajout d’un avant-corps. Quelques nouveaux bâtiments commerciaux sont également érigés.
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Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du secteur,
veuillez consulter les sources suivantes :
- BAnQ, Cartes et plans
- Beaupré Michaud (2006)
- Beaupré Michaud, arrond. Centre (1988)
- Benoît, Gratton, Le pouvoir de la montagne(?)
- Bizier, Université de Montréal (1993)
- Brosseau, Macro-inventaire 3 (1978)
- Chouinard, Édifice Saint-Sulpice (1989)
- CUM, Appartements (1991), pp. 309-312
- CUM, Édifices scolaires (1980)
- CUM, Résidences, pp. 614-615
- Gratton, Pignon sur rue (1991), pp. 43, 50-51
- Lassonde, Bibliothèque Saint-Sulpice (1986)
- Marsan, Montréal en évolution (1994), p. 140
- Maurault, Saint-Jacques de Montréal (1923)
- Pinard, Montréal, histoire architecture, vol. 3, pp. 213-222
- Rémillard, Mille carré doré (1986)
- Robert, Atlas historique
- SHM,Montréal : Artisans, histoire, patrimoine
- Ville de Montréal, évaluation Ville-Marie (http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=2240,2893649...)
- Ville de Montréal, Rues (1995), p. 423
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