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FICHE DU SECTEUR
Rue Sherbrooke Ouest (entre Atwater et Peel)
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Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Nom
du secteur : |
Rue Sherbrooke Ouest (entre Atwater et Peel)
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Arrondissement ou ville
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Ville-Marie (Montréal)
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Localisation :
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Plan de localisation
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Plusieurs bâtiments de ce secteur de la rue Sherbrooke Ouest sont d'une qualité architecturale exceptionnelle. La plupart datent du début du XXe siècle. On y trouve des résidences d'inspiration victorienne, des immeubles d'appartements de luxe, des hôtels, des institutions et des commerces. Le musée des Beaux-Arts, l'hôtel Ritz-Carlton et le magasin Holt Renfrew sont parmi les édifices les plus connus.
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Rue Sherbrooke Ouest, à l'ouest de la rue de la Montagne ©Ville de Montréal, 2006
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Rue Sherbrooke Ouest, à l'est de la rue Mackay ©Ville de Montréal, 2006
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Rue Sherbrooke Ouest, à l'est de la rue de la Montagne ©Ville de Montréal, 2006
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Un voisinage, son histoire |
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Développement du milieu urbain |
En 1663, les sulpiciens deviennent seigneurs de l'île de Montréal et planifient le développement du territoire pour l'ouvrir à la colonisation. À l'extérieur de la ville naissante, le territoire est divisé en concessions et consacré à l'agriculture. Les sulpiciens se réservent un domaine sur le flanc sud du mont Royal. Ils y construisent un fort et exploitent une ferme, des vergers, des vignobles et une carrière de pierre.
À partir de 1760, des riches marchands britanniques acquièrent peu à peu les terres à l'est de l'actuelle rue Guy et y érigent leur maison de campagne. Les terres du secteur qui se trouvent à l'ouest de la rue Guy font encore partie du domaine des sulpiciens.
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Développement du milieu urbain |
Vers 1840, la ville prend de l'expansion et les grandes propriétés sur le flanc sud de la montagne sont subdivisées en lots à bâtir. Les sulpiciens commencent à morceler leur domaine et à vendre leurs terrains au sud de la rue Sherbrooke Ouest.
En 1842, l'architecte John Ostell, arpenteur de la Ville de Montréal, est responsable de l’élaboration d'un plan directeur qui oriente le développement urbain de la ville vers le nord-ouest. Le prolongement des rues Sainte-Catherine et Sherbrooke est planifié et réalisé, permettant l'ouverture des rues transversales. Jusqu'au début du XXe siècle, plusieurs habitations sont construites dans le secteur. Les résidences les plus luxueuses sont érigées le long de la rue Sherbrooke Ouest.
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Développement du milieu urbain |
Pendant cette période, le centre-ville connaît une certaine densification. Des immeubles d'appartements d'une douzaine d'étages, comportant jusqu'à une centaine de logements luxueux, remplacent certaines des grandes maisons isolées du secteur.
En 1912, le Montreal Art Association Gallery (aujourd'hui le musée des Beaux-Arts) déménage du square Phillips dans son nouvel édifice de la rue Sherbrooke Ouest. Bientôt, plusieurs édifices commerciaux et des églises sont également érigés sur cette voie devenue l'une des plus prestigieuses de la ville.
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Développement du milieu urbain |
Après la Seconde Guerre mondiale, apparaissent plusieurs hôtels et immeubles de bureaux modernes sur la rue Sherbrooke Ouest. La construction de tours augmente la valeur foncière des terrains et met une pression sur les maisons de deux étages. En 1973, des manifestations ont lieu pour sauvegarder la maison historique Van Horne, à l'extrémité est du secteur. La maison est néanmoins rasée et remplacée par une tour à bureaux. Cet événement est à l'origine de la création de la fondation Héritage Montréal qui vise la sauvegarde du patrimoine bâti. En 1980, la société Alcan décide d'implanter son siège social à proximité de cette nouvelle tour. Afin d'éviter une nouvelle controverse, les bâtiments patrimoniaux existants sur le site sont intégrés au plan d'ensemble. Ainsi, le projet conserve, du moins en partie, l'ancien hôtel Berkeley, deux maisons d'inspiration Second Empire et la maison Hugh-Graham (Altholstan), datant de 1894.
En 1990, une situation similaire se produit lors de la construction du pavillon Jean-Noël-Desmarais du musée des Beaux-Arts, relié sous la rue Sherbrooke au bâtiment de 1912. Étant donné l'éveil d'une nouvelle sensibilité au patrimoine, la municipalité exige que l'architecte Moshe Safdie intègre à son concept architectural les façades du New Sherbrooke, un immeuble d'appartements-hôtels qui occupe le site depuis 1905.
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Intervention(s)
contemporaine(s)
d'intérêt
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Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du secteur,
veuillez consulter les sources suivantes :
- BAnQ, Cartes et plans
- Beaupré Michaud, arrond. Centre (1988)
- Bergeron, Architecture du XXe siècle (1989)
- CUM, Appartements (1991), pp.74-75, 230-231, 360-393
- CUM, Banques, pp.36-37
- CUM, Édifices publics, pp.161-163 et pp.179-180
- CUM, Églises, pp.27-29, 76-79, 80-84, 154-157
- CUM, Hôtels et bureaux, p.200, pp.252-254, 293-296
- CUM, Magasins, pp.187-189
- CUM, Résidences, pp. 580-583 et pp.752-754
- CUM, Résidences, pp.46-47,147-148, 157-159, 296-301
- Gratton, Pignon sur rue (1991), pp.60-87
- Montreal Art Association Gallery (http://www.mbam.qc.ca/fr/musee/historique.html)
- Ville de Montréal, évaluation Ville-Marie (http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=2240,2893649...)
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