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FICHE DU SECTEUR
Rue Sainte-Catherine Ouest (entre Square Phillips et Jeanne-Mance)
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Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Nom
du secteur : |
Rue Sainte-Catherine Ouest (entre Square Phillips et Jeanne-Mance)
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Arrondissement ou ville
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Ville-Marie (Montréal)
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Localisation :
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Plan de localisation
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Compris entre les boulevards De Maisonneuve Ouest et René-Lévesque Ouest, le secteur comprend un tronçon de la rue Sainte-Catherine, une des rues les plus animées du centre-ville de Montréal. Ce secteur, dominé par l’église St-James et dont la vocation ancienne était industrielle, compte aujourd’hui de nombreux édifices à vocation commerciale et culturelle.
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Église unie St. James ©Ville de Montréal, 2008
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Angle rue City Councillors et boulevard De Maisonneuve ©Ville de Montréal, 2007
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Rue Sainte-Catherine Ouest, vue est ©Ville de Montréal, 2007
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Un voisinage, son histoire |
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Développement du milieu urbain |
En 1663, les sulpiciens deviennent seigneurs de l'île de Montréal et planifient le développement du territoire pour l’ouvrir à la colonisation. À l'extérieur de la ville naissante, le territoire est progressivement divisé en concessions, défriché et consacré à l'agriculture. Au XVIIIe siècle, le secteur fait partie des terres agricoles qui se trouvent à l’extérieur des fortifications, à l'ouest du chemin Saint-Laurent. Après le démantèlement des fortifications, au début du XIXe siècle, les rues Sainte-Catherine, De Bleury et Saint-Alexandre sont ouvertes et les terres sont progressivement subdivisées. Quelques maisons (aujourd’hui disparues) sont construites à l’angle des rues Sainte-Catherine et De Bleury.
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Développement du milieu urbain |
Le secteur connaît un développement résidentiel important dès 1830. Les rues Aylmer, Mayor, City Councillors et De Maisonneuve (alors appelée Berthelet dans ce tronçon) sont ouvertes, des terrains sont divisés en lots de formes et de dimensions irrégulières et des maisons en rangée y sont érigées. Une population plus aisée majoritairement anglophone s'installe dans ces nouveaux développements, attirée par la tranquillité des rues résidentielles et l'approvisionnement en eau courante qui est offert.
De 1861 jusqu’à la fin des années 1880, davantage de maisons en rangée sont construites sur toutes les rues du secteur. En 1852, les jésuites, revenus à Montréal en 1842 sur l’invitation de Monseigneur Ignace Bourget pour y fonder des maisons d’enseignement, font construire dans le secteur le collège Sainte-Marie. L’église du Gésù est érigée entre 1864 et 1865 pour servir de chapelle au Collège Sainte-Marie. Les méthodistes font construire, quant à eux, l’église St. James entre 1887 et 1889.
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Développement du milieu urbain |
Vers 1890, les commerçants quittent progressivement le Vieux-Montréal pour s’installer le long de la rue Sainte-Catherine Ouest. Cette artère subit d’importantes transformations lorsque les maisons en rangée sont remplacées par des bâtiments commerciaux et industriels. La fonction résidentielle disparaît alors pratiquement dans le tronçon compris entre la rue Bleury et la rue Peel. Le phénomène s’étend ensuite aux autres rues du secteur qui devient le noyau de l’industrie de la fourrure, dont la rue Mayor constitue l’axe principal. Au début du XXe siècle, on construit de nombreux magasins, des succursales bancaires et des immeubles à bureaux dans le secteur. L’édifice Blumenthal, érigé en 1910-1911, est l’un des immeubles qui affirment cette nouvelle vocation de la rue Sainte Catherine Ouest, devenue un axe commercial. Des édifices liés au divertissement sont également érigés dans le secteur, comme le théâtre Impérial. En 1926, on construit un édifice commercial de trois étages sur le parvis de l’église St-James, masquant alors la façade principale de celle-ci.
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Développement du milieu urbain |
Durant cette période, le secteur connait quelques changements du cadre bâti. En 1969, le collège Sainte-Marie est rattaché à la nouvelle Université du Québec à Montréal (UQAM). Le déménagement de l’UQAM en 1975 vers ses nouveaux locaux du quartier latin laisse sans locataire le collège qui sera démoli en 1976. Aujourd’hui, sur le terrain autrefois occupé par le collège, on trouve la Place Félix-Martin, ainsi nommée en l’honneur de son fondateur.
Aujourd'hui, ce tronçon de la rue Sainte-Catherine Ouest recèle de nombreux édifices patrimoniaux aussi intéressants que diversifiés, et continue d'être une des principales artères commerciales et de divertissement de la ville. La récente effervescence du marché immobilier entraîne la reconversion de plusieurs anciens édifices industriels et de bureaux du centre-ville en habitations. Certains immeubles du secteur suivent cette tendance, ramenant ainsi une population résidante dans le secteur. En 2005, le parvis de l’église St. James, occupé par des commerces depuis 1926, est dégagé et la façade de l’église est restaurée et de nouveau visible de la rue Sainte-Catherine. L’église redevient dès lors le point de repère du secteur.
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Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du secteur,
veuillez consulter les sources suivantes :
- BAnQ, Cartes et plans
- BEAUPRÉ et MICHAUD (2006)
- Beaupré Michaud, arrond. Centre (1988)
- Benoît, Gratton, Le pouvoir de la montagne(?)
- CBC, Étude de caractérisation Mont-Royal
- CUM, Architecture industrielle, pp. 36-37 et 64-65
- CUM, Banques, pp. 94-95
- CUM, Églises, pp. 240-245
- CUM, Hôtels et bureaux, pp. 196-198
- CUM, Magasins, pp. 364-365
- Lambert, Inventaire 1880-1915
- MAC, Répertoire des rues Montréal XIXe
- Marsan, Montréal en évolution (1994), p. 140
- Pinard, Montréal, histoire architecture, vol. 5, pp. 145-153
- Rémillard, Mille carré doré (1986)
- Robert, Atlas historique
- SHM,Montréal : Artisans, histoire, patrimoine
- Ville de Montréal, évaluation Ville-Marie
- Ville de Montréal, évaluation Westmount
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