Nouvelle recherche
Base de données sur le patrimoine
 

FICHE DU SECTEUR
Haut de la falaise (René-Lévesque Ouest et Guy)

Identification  
Les termes précédés d'un sont définis au glossaire.
 Nom du secteur :

Haut de la falaise (René-Lévesque Ouest et Guy)

Arrondissement ou ville :

Ville-Marie (Montréal)

Localisation :

Plan de localisation Plan de localisation

Compris entre les rues Guy et Sussex, ce secteur surplombe la falaise Saint-Jacques. Le secteur est bordé au nord par le boulevard René-Lévesque et est traversé par une bretelle d’accès de l’autoroute Ville-Marie. On y retrouve deux résidences bourgeoises du XIXe siècle bénéficiant de percées visuelles sur le fleuve Saint-Laurent. Ce secteur comprend aussi de grands bâtiments institutionnels datant de la fin du XIXe siècle. Il est aussi caractérisé par la présence du Jardin de sculptures du Centre Canadien d’Architecture.
Cliquez sur l'image, pour une version agrandie.
 
Le Jardin de sculptures
©Ville de Montréal, 2007
 
Boulevard René-Lévesque, vers l'ouest
©Ville de Montréal, 2007
 
Boulevard René-Lévesque Ouest, vers l'ouest
©Ville de Montréal, 2007
haut de page
Un voisinage, son histoire  
 

1642-1829

   
Développement du milieu urbain

En 1663, les sulpiciens deviennent seigneurs de l'île de Montréal et planifient le développement du territoire pour l'ouvrir à la colonisation. À l'extérieur de la ville naissante, le territoire est divisé en concessions et consacré à l'agriculture. À la fin du XVIIe siècle, les sulpiciens fondent la mission amérindienne de la montagne. Ils se réservent des terres sur le flanc sud du mont royal. Ils y construisent un fort et exploitent une ferme, des vergers, des vignobles et une carrière de pierre. Les terres du secteur se trouvent à l'extrémité sud du domaine des sulpiciens, à la limite de la falaise Saint-Jacques. Le secteur fait partie du fief de Saint-Joseph qui s’étendait de la rue Notre-Dame (anciennement Saint-Joseph) jusqu’à l’actuel boulevard René-Lévesque. Le secteur conserve une vocation essentiellement agricole jusqu’aux années 1830.

haut de page

1830-1880

   
Développement du milieu urbain

Vers 1830, le secteur connaît sa première phase d’édification. Il se situe sur la partie sud du quartier Saint-Antoine, un quartier montréalais habité essentiellement par la bourgeoisie anglophone. Le boulevard René-Lévesque (ancienne rue Dorchester) constitue à cette époque la seconde artère résidentielle la plus prestigieuse du territoire montréalais, après la rue Sherbrooke. Contrairement aux rues voisines, orientées nord-sud et bordées de maisons contiguës, cette artère est longée de grandes villas, comme la maison de l’avocat Henry Judah (vers 1830), la maison du seigneur de Terrebonne Joseph Masson (1850-1851) et la maison du directeur de la Montréal City and District Savings Bank, Frederick Thomas Judah (1874-1875).

L’implantation de ces demeures au sommet de la falaise Saint-Jacques permet d’offrir des vues panoramiques sur la ville, le fleuve Saint-Laurent et la rive sud. L’hôpital Saint-Patrick (aujourd'hui démoli) occupe, à cette époque, la portion ouest du secteur.

Architecture

Maison isolée
 
Maison isolée
  
haut de page

1881-1953

   
Développement du milieu urbain

La construction en 1881 de la voie ferrée du Canadien Pacifique, longeant la falaise Saint-Jacques (à la limite sud du secteur), constitue une transformation majeure dans le secteur. Celui-ci connaît alors sa deuxième phase d’édification. À la fin du XIXe siècle, plusieurs terrains situés le long de la rue Dorchester sont subdivisés afin de permettre la construction de maisons en rangée. À la même période, le couvent Mont-Sainte-Marie est érigé à l’ouest de la rue Guy (aujourd’hui démoli), tandis que deux institutions s’implantent dans la partie est du secteur. L’asile des vieillards par les Petites Sœurs des Pauvres, pionnières dans les soins aux personnes âgées, est érigé entre 1892 et 1893. Le bâtiment est agrandi à deux reprises, soit entre 1907 et 1912 et à la fin des années 1940. La façade principale de l’ensemble donne à l’époque sur la rue des Seigneurs, une rue située au sud du secteur et aujourd’hui disparue.

Dans la partie ouest du secteur, la maison Henry-Judah est démolie pour faire place au couvent Saint-Joseph (ou monastère des franciscains), construit en plusieurs étapes à partir de 1892 pour les franciscains, une communauté religieuse de frères. La chapelle du monastère des franciscains est érigée en 1893 et une bibliothèque est construite en 1939. Dans les années 1940, les franciscains acquièrent la maison Masson, renommée la maison Saint-Louis, et la maison Frederik-Thomas-Judah, renommée la maison Sainte-Famille, afin de les intégrer à leur ensemble religieux.

Architecture

Édifice religieux
 
Édifice de culte
  
haut de page

1954 à aujourd'hui

   
Développement du milieu urbain

À partir des années 1950, la Cité de Montréal entreprend de grands projets urbanistiques pour répondre à l'accroissement du transport automobile et la difficulté de circuler en ville. En 1954-1955, la rue Dorchester est élargie et transformée en boulevard. Cet élargissement entraîne la démolition de maisons en rangée, rendant visible la façade arrière de l’ancien asile des vieillards des Petites Sœurs des Pauvres. La communauté des Petites Sœurs des Pauvres déménage dans le quartier Rosemont en 1957 et l’ancien asile abrite plusieurs fonctions différentes par la suite.

En 1971-1972, des bretelles d’accès menant à l’autoroute Ville-Marie sont construites dans le secteur. En 1988, le boulevard Dorchester est renommé René-Lévesque en l'honneur de l’ancien premier ministre du Québec. Dans la partie est du secteur, limitrophe à la rue Guy, le couvent Mont-Sainte-Marie est démoli pour laisser place à de nouveaux projets immobiliers de haute densité. En 2010, un incendie ravage le couvent Saint-Joseph et sa chapelle. Malgré ces bouleversements, le secteur se démarque toujours par la présence d'édifices d’intérêt patrimonial (la maison Frederick-Thomas-Judah, la maison Joseph-Masson et l’ancien asile des Petites Sœurs des Pauvres) et du Jardin des sculptures, réalisé par l’architecte Melvin Charney entre 1987-1991.

Architecture

Élément d'aménagement paysager
    
haut de page
Bibliographie  
 

Pour plus d'information sur l'histoire ou l'architecture du secteur,
veuillez consulter les sources suivantes :

haut de page
 
Avertissement :

Ce site Web a été produit pour des fins d'information et n'a pas de valeur légale. Pour obtenir de l'information officielle sur un statut de protection légale ou réglementaire, communiquez directement avec l'arrondissement ou la ville concernés et la Direction de Montréal du ministère de la Culture et des Communications du Québec.

 
 
Droits réservés, 2002-2024
Données mises à jour le 21 février 2013