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FICHE DU SECTEUR
Parc olympique
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Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Nom
du secteur : |
Parc olympique
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Arrondissement ou ville
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Mercier—Hochelaga-Maisonneuve (Montréal)
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Localisation :
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Plan de localisation
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Le Parc olympique, conçu pour les Jeux d’été de 1976, comprend notamment le stade et sa tour. Véritable icône du Montréal moderne, celui-ci domine tout le paysage de l’est de l’île. Du côté de la rue Viau, le site est occupé par des équipements sportifs datant du début des années 1960, l’aréna Maurice-Richard et le centre sportif Pierre-Charbonneau, aux formes déjà novatrices en leur temps.
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Avenue Pierre-De-Coubertin angle Desjardins, côté nord vers l’ouest ©Ville de Montréal, 2004
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Vue vers le sud-ouest depuis le site ©Ville de Montréal, 2004
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Au premier plan, l’aréna Maurice-Richard ©Ville de Montréal, 2004
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Un voisinage, son histoire |
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Développement du milieu urbain |
Dès la fin du XVIIe siècle, les sulpiciens, seigneurs de l’île de Montréal, accordent les premières concessions. Elles s’étendent depuis le fleuve Saint-Laurent jusqu’aux confins du territoire, soit les actuels boulevards Saint-Joseph et Rosemont. Le secteur fait partie d’un alignement de terres correspondant à la côte Saint-Martin. Celle-ci est intégrée au village d’Hochelaga en 1870, puis à la ville de Maisonneuve en 1883. Même si les promoteurs de la jeune municipalité de Maisonneuve prévoient ouvrir des rues dans l’axe nord-sud dès les années 1870, le peuplement restera longtemps confiné au sud du territoire.
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Développement du milieu urbain |
Au début du XXe siècle, la mairie de Maisonneuve annonce une série de grands travaux d’embellissement. Parmi les projets envisagés, on veut créer un immense parc qui serait le pendant, dans l’est de la ville, de celui du Mont-Royal dans l’ouest. La municipalité acquiert donc une partie de l’ancienne ferme Bennett, puis une autre parcelle, appartenant à la Viauville Land Co. La transaction est conclue en 1911. Entre 1913 et 1916, une série d’acquisitions permet de quadrupler la superficie du futur parc, qui dépasse 500 acres.
La Commission du parc de Maisonneuve, créée en 1912, a le mandat « d’embellir et d’organiser » le parc sur le modèle de ceux qu’on retrouve en Europe et d’en tirer des revenus. L’ingénieur municipal Marius Dufresne soumet un vaste plan d’aménagement comprenant une piste de course, un amphithéâtre avec gradins de pierre pour les jeux de hockey ou de crosse, un jardin des plantes, etc.
On entreprend certains travaux, mais le projet doit être abandonné, faute de ressources. Endettée, la municipalité de Maisonneuve est annexée à Montréal en 1918. Dans le secteur, aucun aménagement majeur ne sera entrepris avant 1945.
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Développement du milieu urbain |
Dans les années 1950, le secteur sert à certaines activités sportives, comme le ski alpin et le tennis. C’est toutefois dans la décennie suivante que s’affirme vraiment la vocation sportive du parc Maisonneuve. La Ville de Montréal entreprend alors la construction de deux installations d’importance dans la partie est du terrain, près de la rue Viau : le complexe Pierre-Charbonneau (anciennement le Centre Maisonneuve), doté entre autres d’un gymnase et d’une piscine, et l’aréna Maurice-Richard, tous deux inaugurés en 1961.
Ces deux constructions s’inscrivent dans la modernité architecturale par l’usage du béton et le déploiement de formes nouvelles. Elles annoncent déjà, par leur audace, les équipements sportifs de la prochaine décennie.
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Développement du milieu urbain |
Lorsque la ville de Montréal est choisie pour la tenue des Jeux olympiques d’été de 1976, on établit le principal site olympique dans le secteur. On concrétise ainsi la vocation de prestige du parc Maisonneuve, telle qu’elle avait été imaginée par les autorités municipales dans les années 1910. Les nouvelles installations comprennent le complexe stade-piscines-vélodrome. De plus, on veille à utiliser les toitures des stationnements intérieurs de Pie-IX et Viau en y aménageant respectivement un jardin et des aires de jeux, dont une piste d’entraînement.
Conçu par l’architecte français Roger Taillibert, le Parc olympique marque un jalon dans l’architecture moderne par la prouesse technologique que représentent la construction en béton précontraint et les formes architecturales audacieuses. Selon l’historien de l’architecture Luc Noppen, le béton permet d’ériger ici un ensemble dont la forme dynamique évoque la tension, l’effort, mais aussi l’équilibre et l’harmonie, le tout pour traduire dans l’espace la thématique olympique.
Plusieurs années après les Jeux olympiques, en 1992, le vélodrome est reconverti en biodôme. Toutefois, le stade et sa tour inclinée marquent toujours l’image de Montréal.
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Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du secteur,
veuillez consulter les sources suivantes :
- Anonyme, Pavillon de bain (1960), pp. 41-47
- BAnQ, Cartes et plans
- De Laplante, Parcs de Montréal, (1990), p.96
- Gratton, Pignon sur rue (1991), pp. 122-147
- Linteau, Histoire de Montréal, p. 207
- Linteau, Maisonneuve (1981), p. 210
- Noppen, Stade olympique (1992), p. 32
- Varry, Aréna Maurice-Richard (1961), pp. 26-30
- Ville de Montréal, évaluation Mercier-HM (http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=2240,2893649...)
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