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FICHE DU SECTEUR
Jardin botanique
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Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Nom
du secteur : |
Jardin botanique
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Arrondissement ou ville
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Rosemont—La Petite-Patrie (Montréal)
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Localisation :
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Plan de localisation
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L’idée de créer un jardin botanique à Montréal revient au frère Marie-Victorin, botaniste et auteur de nombreux ouvrages sur la flore québécoise. Avec la collaboration de Henry Teuscher, l’un des leaders de l’horticulture publique nord-américaine de l’époque, le projet voit le jour. Depuis son origine, le jardin offre une vocation scientifique, éducative et récréative. Le pavillon administratif d’architecture Art Déco signale l’entrée du jardin botanique, tout comme les serres, vastes structures de verre.
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Pavillon administratif ©Ville de Montréal, 2004
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Allée du jardin ©Ville de Montréal, 2004
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Pavillon chinois ©Ville de Montréal, 2004
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Un voisinage, son histoire |
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Développement du milieu urbain |
Dès la fin du XVIIe siècle, les sulpiciens, seigneurs de l’île de Montréal, accordent les premières concessions. Dans cette partie de l’île, chaque parcelle s’étend depuis le fleuve Saint-Laurent jusqu’aux limites d’alors, c'est-à-dire les actuels boulevards Saint-Joseph et Rosemont. Le secteur constitue la partie nord des concessions qui forment la côte Saint-Martin. Celle-ci est intégrée au village d’Hochelaga en 1870, avant de former la ville de Maisonneuve en 1883.
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Développement du milieu urbain |
Au début du XXe siècle, de grands travaux d’embellissement s’amorcent dans la ville de Maisonneuve. Outre la construction d’édifices publics imposants et l’aménagement de boulevards plantés d’arbres, comme le boulevard Pie-IX situé au sud du secteur actuel, on veut créer un immense parc qui serait le pendant, dans l’est de la ville, du Mont-Royal dans l’ouest. La municipalité acquiert donc une partie de l’ancienne ferme Bennett, puis une autre parcelle, appartenant à la Viauville Land Co. La transaction est conclue en 1911. Entre 1913 et 1916, une série d’acquisitions permet de quadrupler la superficie du futur parc, qui atteint plus de 500 acres.
La Commission du parc de Maisonneuve, créée en 1912, a le mandat « d’embellir et d’organiser » le parc sur le modèle de ceux qu’on retrouve en Europe et d’en tirer des revenus. L’ingénieur municipal Marius Dufresne soumet alors un vaste plan d’aménagement qui prévoit la création d’une piste de course, d’un amphithéâtre avec gradins de pierre, d’un jardin des plantes avec aquarium et d’un jardin zoologique ; le parc serait agrémenté de bosquets et de lacs artificiels. On entreprend certains travaux, mais le projet est abandonné, faute de ressources. Endettée, la municipalité de Maisonneuve est annexée à Montréal en 1918.
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Développement du milieu urbain |
Le grand projet de l’heure est la création du Jardin botanique dans une partie du vaste parc de Maisonneuve. L’idée revient au frère Marie-Victorin, célèbre botaniste et auteur d’ouvrages sur la flore du Québec. En 1931, le conseil municipal vote à cette fin un crédit de 100 000 $ et fait construire le premier pavillon administratif. L’année suivante, on engage le paysagiste américain d’origine allemande, Henry Teuscher, l’un des chefs de file de l’horticulture en Amérique du Nord et longtemps associé au développement du Jardin botanique. Les travaux débutent sous sa surveillance, mais le chantier est interrompu en 1933, pendant la crise économique.
Grâce à des programmes de travaux publics, conçus pour soulager le chômage des villes, les activités reprennent en mai 1936. L’année suivante, on construit le bâtiment administratif actuel pour loger le personnel du jardin et celui de l’Institut botanique. L’édifice conçu dans un langage Art Déco est une figure majeure de ce style au Québec. Il présente aussi un patrimoine artistique en raison de la série de bas-reliefs qui ornent les tours d’angle .
La Seconde Guerre mondiale freine à son tour le développement des jardins, des serres et de l’alpinum. Le Jardin botanique a toutefois suffisamment progressé pour recevoir ses premiers visiteurs en 1940.
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Développement du milieu urbain |
Dans l’après-guerre, on poursuit le développement des jardins et de l’alpinum. De plus, l’arboretum est mis en place avec des collections d’arbres de la flore laurentienne, couvrant 70 acres C’est aussi l’époque de construction du restaurant et des grandes serres d’exposition qui jouxtent le pavillon central, et ce, dans la tradition des grands jardins botaniques. Au milieu des années 1960, le jardin compte plus de 20 000 espèces et variétés de plantes. Il atteint alors le million de visiteurs. Plus au nord, près du boulevard Rosemont, on construira d’autres serres pour la division des arbres de la Ville de Montréal.
Entre 1988 et 1991, on aménage les jardins japonais et chinois avec leurs pavillons en plus d’ériger l’Insectarium en 1990. La Maison de l’arbre, en 1996, et le Jardin des Premières-Nations, en 2002, s’ajouteront par la suite. Les installations du frère Marie-Victorin et de Henry Teuscher continuent ainsi de croître en s’ouvrant sur le monde d’ici et d’ailleurs, jusqu’à former le plus grand jardin botanique septentrional.
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Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du secteur,
veuillez consulter les sources suivantes :
- BAnQ, Cartes et plans
- Brooke, Henri Hébert (2000), pp. 53-54, 70-74
- CUM, Édifices publics, pp. 136-139
- De Laplante, Parcs de Montréal, (1990), p. 84, pp. 96-97
- Linteau, Histoire de Montréal, p. 207
- Linteau, Maisonneuve (1981), pp. 209-210, 214
- Restaurant du jardin, (nov. 1956), pp. 30-32
- Ville de Montréal, évaluation Rosemont (2005) (http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=2240,2893649...)
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