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FICHE DU SECTEUR
Coeur de la Petite-Italie (Drolet et Bélanger)
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Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Nom
du secteur : |
Coeur de la Petite-Italie (Drolet et Bélanger)
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Arrondissement ou ville
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Rosemont—La Petite-Patrie (Montréal)
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Localisation :
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Plan de localisation
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La Petite-Italie est caractérisée par une architecture institutionnelle imposante. L’église Notre-Dame-de-la-Défense et l’école Sainte-Julienne-Falconieri, œuvres d’architectes et artistes reconnus, en constituent le cœur. Les origines de la communauté italienne sont également évoquées dans le nom du parc Dante, situé tout à proximité de l’église. Ce noyau est entouré d’habitations, principalement rue Drolet, où l’échelle et la mitoyenneté des constructions varient.
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Rue Drolet angle Bélanger, côté est vers le nord ©Ville de Montréal, 2004
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Église Notre-Dame-de-la-Défense ©Ville de Montréal, 2004
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Rue Drolet, côté est vers le nord ©Ville de Montréal, 2004
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Un voisinage, son histoire |
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Développement du milieu urbain |
Au début du XVIIIe siècle, les sulpiciens, seigneurs de l’île de Montréal, ouvrent à la colonisation la côte de la Visitation. Les terres vouées à l’agriculture s’alignent en de longues bandes étroites de part et d’autre du chemin de la côte de la Visitation qui deviendra l’actuel boulevard Rosemont.
En 1876, l’ouverture du chemin de fer du Canadien Pacifique (anciennement le Montréal–Saint-Jérôme, puis le Quebec, Montreal, Ottawa & Occidental Railway) amorce le développement. On trace alors quelques rues près de la voie ferrée, sur la terre de Pierre Beaubien. Le secteur présenté ici, situé au nord de cette propriété, demeure toutefois inoccupé jusqu’à au tout début du XXe siècle.
L’urbanisation s’enclenche avec l’arrivée du tramway Millen, mis en service par la Montreal Park and Island en 1893. Les travailleurs, qui peuvent maintenant compter sur un transport public, quittent les vieux quartiers du sud pour s’établir en périphérie.
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Développement du milieu urbain |
À partir de la fin du XIXe siècle, des immigrants italiens arrivent à Montréal. La plupart d’entre eux s’installent dans les environs de chaque côté de la voie ferrée vers 1900. Plusieurs s’établissent sur l’ancienne terre de Pierre Beaubien, où les rues et les terrains sont plus étroits. Les nouveaux-venus sont aussi attirés par l’aspect champêtre du secteur qui permet notamment d’avoir des potagers.
En 1907, quelques rares maisons de brique bordent le côté est de la rue Drolet (anciennement Cowan). Lotis par la société immobilière Boulevard Saint-Denis, les terrains y sont plus profonds qu’ailleurs.
En 1910, la communauté italienne, maintenant plus nombreuse, fonde ses propres institutions. C’est ainsi qu’est créée la paroisse de Notre-Dame-de-la-Défense. En 1911, s’élève une première église, aujourd'hui démolie, sur la rue Dante. Déjà, en 1914, on note la présence de maisons contiguës dans le secteur. Le petit gabarit des immeubles, des duplex revêtus de brique pour la plupart, est caractéristique.
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Développement du milieu urbain |
Après la Première Guerre mondiale, l’importance de la communauté italienne justifie la construction d’une seconde église. On choisit un emplacement de l’autre côté de la rue Dante, à l’angle de la rue Henri-Julien. Les travaux débutent en 1918. La construction d’une nouvelle école suit en 1925 sur la rue Drolet, soit l’école Sainte-Julienne-Falconieri (à l’origine nommée Saint-Philippe-Benezi).
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Développement du milieu urbain |
Même si en 1930, la Petite-Italie ne rassemble que 30 % de la population italienne de Montréal, elle constitue le foyer principal de la communauté, avec son église et ses associations. Dans cette période, l’artiste Guido Nincheri exécute les fresques intérieures de l’église Notre-Dame-de-la-Défense, qui constituent aujourd’hui un patrimoine artistique et historique, puisqu’il y représente Mussolini. Cela s’inscrit dans le contexte de la montée du fascisme dans le pays d’origine. La prise du pouvoir par Mussolini entraînent notamment la création d’organisations de propagande fasciste dans la communauté montréalaise. En 1933, on construit également l’école Notre-Dame-de-la-Défense, avenue Henri-Julien.
À la suite de la forte immigration de l’après-guerre, de nouvelles paroisses italiennes voient le jour à Montréal, mais Notre-Dame-de-la-Défense demeure toujours importante pour la communauté. Dès 1955, tout le secteur est densément occupé.
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Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du secteur,
veuillez consulter les sources suivantes :
- BAnQ, Cartes et plans
- Brooke, Henri Hébert (2000), pp. 51, 62-65
- Ethnotech, Macro-inv. Saint-Édouard (1983), pp.1-94
- Gournay, Ernest Cormier (1990), pp. 37-29, 173
- Gratton, Pignon sur rue (1991), p. 254
- Lachapelle. École publique, (2004), pp. 30-33
- Ramirez, Premiers Italiens, [1984], p. 60
- Ville de Montréal, évaluation Rosemont (2005) (http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=2240,2893649...)
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