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Maison Saint-Joseph ©Ville de Montréal, 2002
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Maison Saint-Joseph (façade arrière) ©Ville de Montréal, 2002
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Maison Saint-Joseph (lucarnes et clocheton) ©Ville de Montréal, 2002
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Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Nom du bâtiment : |
Maison Saint-Joseph
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Autres appellations : |
- Collège Mont-Saint-Louis
- Maison Saint-Joseph-du-Sault-au-Récollet
- Noviciat Saint-Joseph
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Adresse civique : |
- 1700-1750, boulevard Henri-Bourassa Est
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Arrondissement ou ville
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Ahuntsic-Cartierville (Montréal)
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Secteur d'intérêt patrimonial
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Ancien village de Sault-au-Récollet
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Localisation
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Date de construction initiale : |
1852-1853
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Nom du concepteur de la
construction initiale : |
- Félix Martin
(architecte) Le jésuite Félix Martin (1804-1886) est né en France. Il s’intéresse à l’architecture dès les années 1820 par l’entremise de son frère Arthur Martin, également jésuite et restaurateur d’églises gothiques françaises. Peu après son arrivée au Canada en 1842, il collabore avec l’architecte Pierre-Louis Morin à la réalisation de la basilique St. Patrick, 454 René-Lévesque Ouest (1843), et est associé à la construction de l’église de la mission Saint-François-Xavier à Kahnawake (1845). On lui doit également le collège Sainte-Marie, rue De Bleury (1851), aujourd’hui démoli.
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Nom du propriétaire constructeur
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- La Compagnie de Jésus
(propriétaire de 1852 à 1969) La Compagnie de Jésus, également connue sous le nom d’ordre des jésuites, est fondée à Paris en 1534 par Ignace de Loyola. Les missionnaires jésuites arrivés en Nouvelle-France en 1625 contribuent alors largement à diffuser de l’information sur la colonie de façon régulière en France grâce aux Relations des jésuites. Ils assurent les services religieux à Montréal de 1642 à 1657, puis quittent pour Québec avec l’arrivée des sulpiciens. Après l’abolition, puis le rétablissement de leur ordre, les jésuites reviennent à Montréal en 1842 sur l’invitation de monseigneur Ignace Bourget pour y fonder des maisons d’enseignement. C’est véritablement à partir de cette époque que les jésuites jouent un rôle important à Montréal. Pour former la relève, ils ouvrent en 1843 un noviciat d’abord installé à La Prairie, puis à Montréal, avant d’être définitivement établi au Sault-au-Récollet en 1852.
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Typologie d'origine : |
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Évolution du bâtiment L’homme d’affaires Olivier Berthelet et le curé Jacques-Janvier Vinet font don en 1852 au père Félix Martin, alors procureur des jésuites, de terrains situés au Sault-au-Récollet afin d’y établir un noviciat. Le corps de bâtiment central dessiné par le père Félix Martin est complété en 1853. L’aile située à l’est du corps central puis l’aile ouest sont respectivement construites en 1870 et en 1890 et composent un ensemble symétrique. L’aile du juvénat est érigée en 1920. Le noviciat quitte la maison Saint-Joseph en 1960, et les édifices conventuels sont vendus en 1962 au collège Saint-Ignace, une institution fondée par les jésuites et qui dispense le cours classique. L’aile ouest construite en 1890 est alors démolie, et l’année suivante, une nouvelle entrée centrale et une aile sud sont construites. En 1969, le collège Mont-Saint-Louis emménage dans les bâtiments du collège Saint-Ignace. Le gymnase est construit en 1974 et au cours des années 1981 et 1982, la maison Saint-Joseph est restaurée.
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Autres occupants marquants
Propriétaires : |
- Collège Mont-Saint-Louis Association Coopérative
(propriétaire de 1973 à aujourd'hui) Le collège Mont-Saint-Louis est une institution privée d’enseignement fondée par les Frères des écoles chrétiennes en 1888. Le collège loge dès sa fondation dans un édifice du même nom situé sur la rue Sherbrooke à l’angle de la rue Sanguinet. En 1969, les religieux décident de fermer le collège. Collège Mont-Saint-Louis Association Coopérative est formée la même année, dans le but d’acquérir les bâtiments de l’ancienne maison Saint-Joseph sur le boulevard Henri-Bourassa et d’y installer le nouveau collège Mont-Saint-Louis.
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Transformations majeures :
(dernière mise à jour
le 18 novembre 2004 ) |
- Travaux 1
Date des travaux : 1870 Modification à la volumétrie horizontale du bâtiment.
Ajout de l'aile est
- Travaux 2
Date des travaux : 1890 Modification à la volumétrie horizontale du bâtiment.
Ajout de l'aile ouest
- Travaux 3
Date des travaux : 1920 Modification à la volumétrie horizontale du bâtiment.
Ajout de l'aile du juvénat
- Travaux 4
Date des travaux : 1962 Démolition totale ou partielle du bâtiment.
Démolition de l'aile ouest construite en 1890
- Travaux 5
Date des travaux : 1963 Modification à la volumétrie horizontale du bâtiment.
Ajout de l'entrée centrale et de l'aile sud de la maison Saint-Joseph
Concepteur de la transformation :
Longpré et Marchand (architectes)
- Travaux 6
Date des travaux : 1973 Modification à la volumétrie horizontale du bâtiment.
Ajout du gymnase
Concepteur de la transformation :
Philippe Beauregard (architecte)
- Travaux 7
Date des travaux : 1981 Fin des travaux : 1982 Restauration ou recyclage du bâtiment.
Restauration de la maison Saint-Joseph
Concepteur de la transformation :
Tétreault, Parent, Languedoc et associés (architectes)
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La composition et les proportions de la maison Saint-Joseph sont d’inspiration classique. Le corps de bâtiment principal est symétrique et comprend un avant-corps central en légère saillie surmonté d’un fronton triangulaire. Le centre de la composition est accentué par une double lucarne placée au-dessus du fronton et par le clocheton qui chevauche le faîte du toit. L’influence classique se retrouve aussi dans la division tripartite de la façade, qui comporte un soubassement, un étage noble et un attique. Ici, l’adoption d’un langage classique ne se manifeste pas par l’utilisation d’éléments architecturaux tels que des colonnes ou des entablements (qui en sont l’expression la plus explicite), mais uniquement par la forme et la composition de l’édifice. Les façades en pierre calcaire grise sont dépouillées, et la décoration se limite aux chaînages d’angle et aux pourtours des fenêtres en pierre de taille.
La maison Saint-Joseph avec ses murs de pierres, son lanterneau ainsi que son toit à pignons percé de lucarnes est également un bon exemple de la persistance de la tradition architecturale développée sous le Régime français dans les édifices conventuels montréalais jusqu’au milieu du XIXe siècle.
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Le bàtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par les statuts suivants :- Immeuble patrimonial classé sous le nom de Maison Saint-Joseph-du-Sault-au-Récollet
Anciennement un monument historique classé (1979-06-26)
- Situé dans le site patrimonial Ancien village de Sault-au-Récollet (cité) (2012-10-19).
Anciennement un site du patrimoine (1992-04-06) (juridiction municipale) Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans les catégories suivantes : |
Bibliographie sur l'immeuble |
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Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :
- CUM, Couvents, pp. 294-297
- CUM, Dossiers du répertoire, Noviciat Saint-Joseph
- DBC en ligne, Félix Martin (http://www.biographi.ca/FR/ShowBio.asp?BioId=39803&query=mar...)
- Forget, Maison Saint-Joseph (1978)
- MCCCFQ, Dossiers divers, cote 14330-04 0639
- Noppen, Maison Saint-Joseph
- Pinard, Montréal, histoire architecture, tome 3, pp. 101-108
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Numéros de référence |
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Bâtiment
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9247-44-5212-01
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Propriété
: |
9247-44-5212
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