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  FICHE DU BÂTIMENT 
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La gare vue de la rue Berri.
©Denis Tremblay, 2004
 
La façade de la rue Notre-Dame.
Gilles Lauzon, 2012
 
L’édifice vu du nord-est.
Gilles Lauzon, 2012
Les termes précédés d'un sont définis au glossaire.
Nom du bâtiment :

Gare Dalhousie

Autres appellations :
  • Cirque Éloize
  • École nationale de cirque
  • Gare du Pacifique
  • Quebec Gate Barracks Station
Adresses civiques :
  • 514-522, rue Notre-Dame Est
  • 417, rue Berri
    (façade latérale)
Arrondissement ou ville :

Ville-Marie (Montréal)

Secteur d'intérêt patrimonial :

Vieux-Montréal

Localisation :
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Construction  
Date de construction initiale :

1883-1884

Nom du concepteur de la
construction initiale :
  • Thomas C. Sorby
    (architecte)
Nom du propriétaire constructeur :
  • Canadien Pacifique (compagnie ferroviaire)
    (propriétaire du 1882-06-17 au 1984-02-23)
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La gare en 1885.
©Musée McCord d'histoire canadienne, Montréal, MP-0000.2263. Collaboration spéciale dans le cadre d'une entente de partenariat.
 
L’édifice vers 1900, vu de la rue Notre-Dame.
©Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Albums de rues E.-Z. Massicotte, 3-178-g.
 
« Départ pour Labelle », 27 mai 1898.
Le Monde illustré vol. 15 no 734, p. 57.
 
Histoire  

Histoire du bâtiment

La gare Dalhousie est construite en 1883-1884 par le Canadien Pacifique. L’entreprise prend possession des terrains en 1882 lorsqu’elle acquiert la compagnie Quebec, Montreal, Ottawa & Occidental Railway. Pour construire la gare, on démolit une dizaine de maisons et bâtiments situés le long de la rue Notre-Dame, une caserne de pompier, les casernes militaires de la porte de Québec et une partie de l’ancien square Dalhousie. La gare est conçue par l’architecte anglais Thomas C. Sorby et elle accueille ses premiers passagers en 1884. Les trains du Canadien Pacifique desservent alors un territoire qui s’étend de Montréal à Winnipeg.

À l’étage supérieur donnant sur la rue Notre-Dame sont aménagés les salles d’attente, le service télégraphique et des bureaux du Canadien Pacifique. De là on descend vers l’étage inférieur où l’on accède aux quais et où les marchandises sont manipulées. Le premier train qui effectue la traversée transcontinentale du Canada part de cet endroit le 28 juin 1886. La gare cesse toutefois de desservir l’Ouest canadien dès 1889, lors de l’ouverture de la gare Windsor dans le quartier Saint-Antoine.

L’excavation pour l’ouverture de la rue Berri, entre 1895 et 1897, permet de dégager le soubassement de pierre de ce côté. L’édifice perd pour de bon sa fonction de gare de passagers quand on ouvre en 1898 la gare-hôtel Viger. Ensuite, la gare Dalhousie et le site du square actuel servent, jusqu'aux années 1960, au fret et à l'entreposage. Jusqu’en 1929 des stocks de fruits sont aussi échangés lors de ventes aux enchères. Elle perd à cette époque (avant 1928) son toit à croupes que l’on remplace par un toit plat. En 1935, le Canadien Pacifique amorce divers autres travaux intérieurs et extérieurs. De 1935 à 1964, la Weddel Can Cork Limited l’utilise comme entrepôt, cette fonction étant maintenue jusqu’à l’achat par la Ville de Montréal en 1984. En 1986, des travaux majeurs de restauration et de reconstruction sont effectués. La gare retrouve alors en bonne partie son apparence ancienne, mais il ne subsiste du bâtiment d’origine que les murs de pierre de la partie inférieure. De 1986 à 2003, l’édifice loge l’École nationale de cirque. À compter de 2004, il héberge le cirque Éloize.

Autres occupants marquants
Propriétaires :
  • Ville de Montréal
    (propriétaire de 1984 à une date inconnue)
Autres occupants marquants
Locataires :
  • Weddel Can Cork Ltd (producteur et distributeur d'aliments)
    (locataire de 1935 à 1964)
  • École nationale de cirque
    (locataire de 1986 à 2003)
  • Cirque Éloize
    (locataire de 2004 à une date inconnue)
Transformations majeures :
(dernière mise à jour le 15 décembre 2009 )
  • Travaux 1
    Date des travaux : 1986
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Restauration des murs de pierre et reconstruction du reste de l’édifice pour lui redonner son apparence d’origine, incluant le toit à croupes disparu dans les années 1920. La structure intérieure et l’étage supérieur sont entièrement démolis et reconstruits. La conversion de l’édifice est alors réalisée en fonction des besoins de l’École nationale de cirque, ce qui requiert notamment un vaste espace intérieur sans colonnes.



    Concepteur de la transformation :
    Vianney Bélanger (architecte)
     
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Lecture architecturale  
L’édifice domine le nouveau square Dalhousie, à la jonction du Vieux-Montréal et de Faubourg-Québec, où un aménagement contemporain rappelle les anciens rails. Un étage de soubassement, en pierre grise de Montréal (calcaire), supporte un étage en brique et en verre, coiffé d’un toit à deux versants et à croupes. La façade de l’étage supérieur donne sur la rue-viaduc Notre-Dame Est et ses entrées rappellent les principaux accès d’origine.

De façon inhabituelle, l’analyse architecturale des façades doit ici commencer par l’arrière de l’ancienne gare, du côté des rails, où s’affirme de façon marquée la distinction entre le mur de pierre percé de grandes arcades et l’étage supérieur en brique. Les arcades dans lesquelles les portes s’inscrivent et les bossages rustiques semblent évoquer d’anciennes traditions (romaines ou romanes), mais il faut sans doute y voir plutôt une architecture essentiellement utilitaire que la façade supérieure vitrée et sans ornement confirme. Le bandeau de pierre qui ceinture l’immeuble et les pignons munis de grilles de ventilation qui ponctuent les élévations et la toiture agrémentent la composition sans la moindre prétention historicisante. Le concepteur, qui a pratiqué les styles historiques en Angleterre, développe ici une architecture fonctionnelle, une approche non retenue pour les grandes gares urbaines subséquentes.

Pour qui arrive en 1885 par la rue Notre-Dame en passant sous les auvents, les espaces et les activités intérieures se laissent sans doute découvrir dès l’extérieur. Il suffit de s’avancer un peu à chaque extrémité de l’édifice pour voir les trains en contrebas accessibles par les portes inscrites dans les arcades. Au sommet de l’immeuble, là où une simple grille est aujourd’hui installée, l’inscription « Canadian Pacific Railway » régnait autrefois sur le faîte, sans autre ornement.
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Intérêt et protection patrimoniale du bâtiment  
Le bàtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par le statut suivant :
  • Situé dans le site patrimonial de Montréal (Vieux-Montréal) (déclaré) (2012-10-19).
    Anciennement un arrondissement historique (1964-01-08) (juridiction provinciale)
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivantes :
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Bibliographie sur l'immeuble  

Pour plus d'information sur l'histoire ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :

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Numéros de référence  
Bâtiment :

0041-70-6093-00

Propriété :

0041-70-6093

Immeuble situé dans le Vieux-Montréal :

Des informations et des liens additionnels peuvent être disponibles sur la fiche de cet édifice dans le site du Vieux-Montréal.

 
Avertissement :

Ce site Web a été produit pour des fins d'information et n'a pas de valeur légale. Pour obtenir de l'information officielle sur un statut de protection légale ou réglementaire, communiquez directement avec l'arrondissement ou la ville concernés et la Direction de Montréal du ministère de la Culture et des Communications du Québec.

 
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Données mises à jour le 15 février 2013