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La maison vue de l'intersection de la place et de la rue. ©Denis Tremblay, 2015
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Jour de marché, place Jacques-Cartier, vers 1890 (détail). Musée McCord, VIEW-2423; exemplaire imprimé, Direction du patrimoine, Ville de Montréal.
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La maison vers 1930. Ville de Montréal, Archives [VMN-259]; exemplaire imprimé, Direction du patrimoine, Ville de Montréal (détail).
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Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Nom du bâtiment : |
Maison Parthenais-Perrault I
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Adresses civiques : |
- 251-259, rue Saint-Paul Est
- 401-403, place Jacques-Cartier
(façade latérale)
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Arrondissement ou ville
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Ville-Marie (Montréal)
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Ensemble : |
Fait partie de : Immeubles Parthenais-Perrault
comprenant aussi
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Secteur d'intérêt patrimonial
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Vieux-Montréal
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Localisation
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Commentaire sur les travaux
Au printemps 1812, des marchés concernant la construction de deux maisons sont signés : le 407-413, place Jacques-Cartier, devant être parachevé le premier, et le présent bâtiment, en second lieu. Ce dernier est complété au printemps 1813.
Marché pour la maçonnerie, 10 mars 1812; marché pour la charpenterie, 12 mars 1812 (notaire L. Chaboillez).
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Élévation latérale gauche. ©Ville de Montréal, vers 1995. |
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Élévation principale. ©Ville de Montréal, vers 1995. |
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Élévation latérale droite. ©Ville de Montréal, vers 1995. |
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Histoire du bâtiment En mars 1812, Louis Parthenais et son gendre Augustin Perrault, fabricants marchands de potasse du faubourg Saint-Laurent, acquièrent un grand terrain à côté du Marché Neuf (place Jacques-Cartier), à l’angle de la rue Saint-Paul. Ils engagent sans délai Amable Amiot dit Villeneuve, maçon, et Antoine Bouthillier, charpentier et menuisier, pour leur construire deux grandes maisons, y compris le présent immeuble. Suffisamment grande pour être divisée en deux locaux, la maison accueille ses premiers occupants dès le printemps 1813. Le marchand François Papineau loue l’unité située au coin; on ignore qui occupe alors l’autre partie.
Pendant un demi-siècle, le bâtiment a une vocation commerciale, abritant un, deux et parfois trois locataires à la fois selon les besoins. S’y trouvent des marchands, un épicier, des aubergistes et des quincailliers qui occupent un logement au-dessus de leur boutique. Dès 1842, l’immeuble est doté d’une nouvelle apparence: les façades sur les voies publiques sont refaites en pierre de taille et agrémentées de fenêtres plus larges au rez-de-chaussée. Des photographies plus tardives révèlent que des vitrines seront mises en place au cours des décennies suivantes (elles-mêmes disparues plus tard). En 1869, le marchand de tabac Léon Larue s’installe dans le local au coin du bâtiment. Il y tient son commerce jusqu’en 1931; pendant les douze dernières années, il en est le propriétaire, ayant acheté l’immeuble des héritiers Perrault en 1919. Contrastant avec la forte stabilité de la tabagie de Larue, le local donnant sur la rue Saint-Paul accueille toute une variété de locataires : s’y établissent un marchand de chaussures, des marchands de dry goods, des marchands de provisions, un buandier et, surtout à partir du début du XXe siècle, des taverniers et des restaurateurs. Les étages servent toujours à l’habitation. Une confiserie remplace la tabagie Larue pendant quelques années puis, à compter de la décennie 1940, tout le rez-de-chaussée sert de taverne et de restaurant.
En 1961 la Ville de Montréal exproprie la propriété afin d’aménager un stationnement dans le quadrilatère borné par les rues Le Royer, Gosford et Saint-Paul et la place Jacques-Cartier. À la suite de la reconnaissance du Vieux-Montréal comme arrondissement historique en 1964, la Ville abandonne son projet. En 1966, elle cède l’immeuble par bail emphytéotique. L'édifice est restauré en 1967-1968 par une compagnie de gestion qui détient le bail (de 1967 à 2008). Le parement de pierre est remis en valeur; on recompose les ouvertures du rez-de-chaussée avec des fenêtres un peu plus larges qu'à l'étage; le bâtiment est aussi légèrement agrandi à son extrémité nord-est, rue Saint-Paul. Des boutiques et restaurants liés à l'achalandage touristique ainsi que des bureaux occupent ensuite l'immeuble. Une boutique de souvenirs en vient à occuper tout le rez-de-chaussée. Elle est toujours en place en 2015 alors que le restaurant-terrasse Jardin Nelson, en expansion dans tout l'ensemble historique Parthenais-Perrault, occupe l'étage supérieur. Il semble aussi y avoir des bureaux dans l'étage de comble.
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Autres occupants marquants
Propriétaires : |
- Victor Perrault (médecin)
(propriétaire du 1855-08-23 au 1901-08-03)
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Autres occupants marquants
Locataires : |
- Léon Larue, fils (marchand de tabac)
(locataire de 1869 au 1919-05-26)
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Transformations majeures :
(dernière mise à jour
le 17 novembre 2015 ) |
- Travaux 1
Date des travaux : 1842 Transformation majeure de la façade.
Les façades sur la place Jacques-Cartier et la rue Saint-Paul sont refaites en pierre de taille. Les fenêtres sont élargies pour atteindre quatre pieds de large (1 m) au rez-de-chaussée.
Marché de maçonnerie, 28 décembre 1841 (notaire J.H. Jobin). Les vitrines que montrent certaines photographies anciennes sont plus larges que les ouvertures de quatre pieds mentionnées dans le marché de décembre 1841. Un châssis (rue Saint-Paul) photographié vers 1890 semble aussi d'une facture plus tardive. Des années 1840, il subsisterait donc le parement de pierre taillée (restauré) et les dimensions de certaines ouvertures.
Concepteur de la transformation :
Charles Arseneur (maître maçon)
- Travaux 2
Date des travaux : 1967 Fin des travaux : 1968 Restauration ou recyclage du bâtiment.
Le bâtiment est restauré. Il est aussi agrandi au nord-est, rue Saint-Paul (voir les photographies anciennes du bâtiment voisin; 265-271, rue Saint-Paul Est). L'intérieur est conçu pour accueillir des commerces et des bureaux.
Cabarets historiques Inc., une société créée en 1966 et détentrice d'un bail emphytéotique consenti en 1967 par la Ville de Montréal, confie les travaux à la firme Lumar Entreprises Inc.
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photographie Denis Tremblay, 1998 |
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La maison occupe depuis toujours un emplacement très achalandé du secteur du marché. Restaurée suivant sa forme d'origine et son état des années 1840, elle constitue un bon exemple de la transition entre la maison urbaine façon Nouvelle-France, avec notamment une toiture en L à deux versants percée de lucarnes et des murs coupe-feu, et le modèle achevé de maison-magasin. Le parement en pierre taillée témoigne en premier lieu de cette transition. Les ouvertures à peine plus larges au rez-de-chaussée rappellent le fenêtrage régulier des anciennes maisons urbaines mais aussi, bien que de façon ténue, les premières ouvertures commerciales plus grandes du XIXe siècle − les vitrines ajoutées il y a longtemps puis enlevées permettraient, si elles étaient toujours en place, d'y voir plus simplement une maison-magasin typique. Les fenêtres à petits carreaux de l'étage supérieur rappellent les fenêtres de la première moitié du XIXe siècle tandis que la tôle « à baguettes » de la couverture rappelle plutôt la seconde moitié de ce siècle.
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Le bàtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par le statut suivant :- Situé dans le site patrimonial de Montréal (Vieux-Montréal) (déclaré) (2012-10-19).
Anciennement un arrondissement historique (1964-01-08) (juridiction provinciale) Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivantes : |
Bibliographie sur l'immeuble |
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Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :
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Numéros de référence |
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Bâtiment
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0040-66-6867-00
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Propriété
: |
0040-66-6867
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Immeuble situé dans le Vieux-Montréal : |
Des informations et des liens additionnels peuvent être
disponibles sur la fiche de cet édifice dans le site du Vieux-Montréal.
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