Cliquez sur l'image,
pour une version agrandie. |
|
Le bâtiment vu de la place Jacques-Cartier. ©Denis Tremblay, 2009
|
|
|
Élévation principale. ©Ville de Montréal, vers 1995.
|
|
|
Élévation latérale droite. ©Ville de Montréal, vers 1995.
|
|
Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Nom du bâtiment : |
Maison Perrine-Charles-Cherrier
|
Autre appellation : |
|
Adresses civiques : |
- 410, place Jacques-Cartier
- rue Saint-Amable
(façade latéralesans numéro civique)
|
Arrondissement ou ville
: |
Ville-Marie (Montréal)
|
Ensemble : |
Fait partie de : Ensemble Viger-Cherrier
comprenant aussi - Maison du Cabinet-de-Côme-Séraphin-Cherrier, 419-423, rue Saint-Vincent
- Maison de l'Enseigne-du-Patriote, 165-169, rue Saint-Paul Est
- Entrepôt frigorifique Cherrier, 419-423, rue Saint-Vincent
- Magasin-entrepôt Côme-Séraphin-Cherrier, 153-155, rue Saint-Paul Est
- Maison de La Minerve, 161-163, rue Saint-Paul Est
- Maison Marie-Pierre-Viger I, 160-162, rue Saint-Amable
- Maison Marie-Pierre-Viger II, 164-170, rue Saint-Amable
- Magasin Côme-Séraphin-Cherrier, 420, place Jacques-Cartier
|
Secteur d'intérêt patrimonial
: |
Vieux-Montréal
|
Localisation
: |
|
|
|
Le bâtiment au début du XXe siècle (détail). ©Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Albums de rues E.Z. Massicotte, 0002730795. |
|
|
Avec la terrasse estivale. ©Denis Tremblay, 2015 |
|
|
Détail du toit. ©Denis Tremblay, 2015 |
|
|
|
Histoire du bâtiment En 1813, Perrine-Charles Cherrier, veuve de Denis Viger, fait construire cette maison sur un terrain vacant qu’elle a acquis en 1805. Présentant une façade étroite sur la place, ce bâtiment n’occupe qu’une partie de la largeur disponible du lot pour permettre à la famille Viger d’aménager un passage, la rue Saint-Amable, qui reliera la rue Saint-Vincent et la place du Marché Neuf (place Jacques-Cartier). Déjà en janvier 1814, George Adam Idler loue la maison qu’il occupe au moins huit ans à titre d’aubergiste. Dès 1817, la maison est agrandie vers l’arrière.
Les commerces qui s’y établissent successivement connaissent un bon achalandage, grâce à la place du marché en face et à la proximité de la rue Saint-Paul, assurant ainsi une forte stabilité des occupants. À partir de 1829, Amable Mousset y tient son auberge pendant 24 ans. En 1845 le marchand Joseph Berthiaume sous-loue le rez-de-chaussée de la partie qui donne sur la place Jacques-Cartier pour y établir son magasin d’articles de mercerie. Berthiaume succède définitivement à Mousset en 1853. Tandis que le magasin a toujours pignon sur la place Jacques-Cartier, Berthiaume réside dans la partie arrière du bâtiment, sur la rue Saint-Amable. En 1880, quatre ans après le départ de Berthiaume, le marchand de tabac Charles Gratton y installe son magasin et sa résidence pendant deux décennies.
Entre 1923 et 1965, le bâtiment acquiert une nouvelle vocation et sert de magasin de semences. Ayant toujours fait partie de l’ensemble Viger-Cherrier, la maison est vendue par les héritiers de Côme-Séraphin Cherrier en 1957. Après deux mutations de propriété, le médecin Robert Pager en devient propriétaire en 1963. Il restaure le bâtiment qui est classé monument historique en 1966. L’humoriste Yvon Deschamps y ouvre le restaurant Saint-Amable au rez-de-chaussée la même année après les travaux réalisés entre 1964 et 1966 (le restaurant est tenu par un autre restaurateur à compter de 1968). En 2015, le restaurant s'y trouve toujours de même qu'un logement dans la partie supérieure.
|
Autres occupants marquants
Propriétaires : |
- Denis-Benjamin Viger (avocat et politicien)
(propriétaire du 1823-02-03 au 1861-02-13)
- Côme-Séraphin Cherrier (avocat)
(propriétaire du 1861-02-13 au 1885-04-10)
- Dr. Robert Pager
(propriétaire de 1963 à 1984)
|
Autres occupants marquants
Locataires : |
- Amable Mousset (aubergiste)
(locataire du 1829-05-01 au 1853-05-01)
- Joseph Berthiaume (marchand de « dry goods »)
(locataire de 1845 à 1877)
- Charles Gratton (marchand de tabac)
(locataire de 1880 à 1898)
- Semence supérieure (grossiste et détaillant de semences)
(locataire de 1923 à 1964)
|
Transformations majeures :
(dernière mise à jour
le 11 décembre 2007 ) |
- Travaux 1
Date des travaux : 1817 Modification à la volumétrie horizontale du bâtiment.
Une adjonction de 8,1 mètres est ajoutée à l’arrière. Bien que cet ajout sera ultérieurement connecté à la partie avant, à l’origine les deux parties sont distinctes. L’entrepreneur s’engage à boucher les ouvertures du pignon mitoyen avec des portes de fer ou des tôles de couverture.
Marché de construction, 16 décembre 1816 (notaire C. Prévost). Ce marché comprend également la construction de deux maisons sur la rue Saint-Amable par Marie-Perrine Viger, fille de la propriétaire.
Concepteur de la transformation :
Charles-Simon Delorme (maître entrepreneur)
- Travaux 2
Date des travaux : 1964 Fin des travaux : 1966 Restauration ou recyclage du bâtiment.
Le bâtiment est restauré pour lui redonner une apparence du début du XIXe siècle. Le rez-de-chaussée est transformé en restaurant et la partie supérieure en logement.
|
|
Ce bâtiment de deux étages (incluant le rez-de-chaussée), tel que restauré dans les années 1960, présente les caractéristiques d'une maison urbaine façon Nouvelle-France comme on en construisait encore au début du XIXe siècle. Ce constat s'appuie d'abord sur les murs en moellons dont la majeure partie semble d'origine. Les fenêtres à vantaux et à petits carreaux rappellent aussi l'époque de la construction. La tôle à la canadienne qui recouvre le bâtiment a aussi dû être utilisée dès l'origine. Le toit brisé, percé ici de lucarnes rampantes (ou « en chien assis »), témoigne de façon exceptionnelle d'un certain retour du comble mansardé au tournant du XIXe siècle, après avoir été populaire puis interdit en Nouvelle-France. L'évolution architecturale du bâtiment a aussi été marquée par l'ajout puis le retrait d'une vitrine typique des maison-magasin du XIXe siècle.
|
|
Le bàtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par les statuts suivants :- Situé dans le site patrimonial de Montréal (Vieux-Montréal) (déclaré) (2012-10-19).
Anciennement un arrondissement historique (1964-01-08) (juridiction provinciale) Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivantes : |
Bibliographie sur l'immeuble |
|
Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :
|
Numéros de référence |
|
Bâtiment
: |
0040-66-3518-00
|
Propriété
: |
0040-66-3518
|
Immeuble situé dans le Vieux-Montréal : |
Des informations et des liens additionnels peuvent être
disponibles sur la fiche de cet édifice dans le site du Vieux-Montréal.
|
|