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La maison vue de la place. ©Denis Tremblay, 2007
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La maison vers 1894. ©Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Albums de rues E.Z. Massicotte, notice : 0002632324, 2-175-d. [photographie tirée de Montreal Illustrated 1894, p. 43] (détail).
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Carte postale, début du XXe siècle (détail). Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Collection Michel-Bazinet, 0002632324.
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Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Nom du bâtiment : |
Maison Jacob-Wurtele
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Autre appellation : |
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Adresses civiques : |
- 431-433, place Jacques-Cartier
- 250, rue Le Royer
(façade latérale)
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Arrondissement ou ville
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Ville-Marie (Montréal)
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Secteur d'intérêt patrimonial
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Vieux-Montréal
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Localisation
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Commentaire sur les travaux
On a déjà écrit qu'il s'agissait d'un bâtiment appartenant à Wurtele et agrandi en 1808. Le marché de construction qui porte sur cette maison date plutôt de 1804, là où il y avait une « mazure [sic] » selon l'acte d'acquisition en 1803 (maison en pierre et bois selon un autre acte).
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Élévation principale. ©Ville de Montréal, vers 1995. |
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Élévation latérale gauche. ©Ville de Montréal, vers 1995. |
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Élévation arrière. ©Ville de Montréal, vers 1995. |
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Histoire du bâtiment En 1804, Jacob Wurtele, aubergiste d’origine allemande, fait construire cette maison de pierres comprenant à l’origine deux étages − incluant le rez-de-chaussée −, pour remplacer une maison en bois. Nicolas Morin, maçon, et Charles-Simon Delorme, charpentier et menuisier, sont responsables des travaux. Étant donné que Wurtele possède déjà une maison neuve sur la place du Vieux Marché (place Royale), il est possible qu’il loue à d'autres la maison de la place Jacques-Cartier pendant les premières années. Toutefois, dès 1810 au moins, il y demeure et y tient son auberge.
Wurtele étant décédé en 1811, sa veuve Sarah Bruner continue d’habiter la maison et de gérer l’auberge jusqu’à sa mort en 1819. À la suite d’une poursuite entre ses héritiers, la maison est saisie par le shérif et vendue à l’aubergiste Thomas Del Vecchio en 1822. Ce dernier ajouterait un étage à l’immeuble vers 1825, soit avant son décès survenu en 1826; il ajoute probablement aussi un parement sur la façade en moellons, fait de minces plaques de pierre et de crépi. Ses héritiers, y compris un marchand de la place, Ferdinand Perrin, époux d’une des filles Del Vecchio, possèdent la maison jusqu’en 1912.
Au cours de cette période, le bâtiment conserve sa vocation d’auberge. Il est connu sous diverses appellations avant d’acquérir vers 1885, et pour une vingtaine d’années, le nom d’Hôtel Chambly. Vers 1900 (entre 1894 et 1909), on y ajoute un quatrième étage en brique recouvert d’un toit plat et on aménage des écuries pour quinze chevaux dans la cour arrière. À partir de 1905, le couple d'aubergistes et taverniers Vitaline et Pacifique Vandelac occupent les lieux; Vitaline Roy Vandelac en devient propriétaire en 1912. La famille Vandelac y tient une taverne, un hôtel et maison de pension pendant un demi-siècle; durant les années 1920, elle transforme les écuries en arrière en des locaux à louer aux petits commerçants.
En 1961 la Ville de Montréal exproprie la propriété afin d’aménager un stationnement dans le quadrilatère borné par les rues Le Royer, Gosford, Saint-Paul et la place Jacques-Cartier. À la suite de la reconnaissance du Vieux-Montréal comme arrondissement historique en 1964, la Ville abandonne son projet. En 1967, elle cède l’immeuble par bail emphytéotique de 63 ans à une compagnie créée par Maurice Bélanger, un amateur passionné de patrimoine, qui s'engage à restaurer le bâtiment. Entre 1968 et 1973, il fait enlever l'étage en brique et restaurer l'extérieur en entier, fenêtres comprises, à la manière du début du XIXe siècle. Le bail est ensuite cédé et l'intérieur est réaménagé en 1974. Au cours des décennies suivantes on y trouve des bureaux d'entreprises et, au rez-de-chaussée après 1995, un comptoir de crème glacée avec une terrasse sur la place en été. En 2015, ce comptoir s'y trouve toujours et une galerie d'art autochtone occupe depuis peu les étages supérieurs.
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Autres occupants marquants
Propriétaires : |
- Thomas Del Vecchio (aubergiste)
(propriétaire du 1822-08-14 au 1826-05-05)
- Pacifique et Vitaline Vandelac (aubergiste et tavernier)
(propriétaire du 1912-07-27 au 1942-09-27)
- Maurice Bélanger
(propriétaire du 1967-06-02 au 1973-12-19)
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Transformations majeures :
(dernière mise à jour
le 17 novembre 2015 ) |
- Travaux 1
Date des travaux : vers 1825 Modification à la volumétrie verticale du bâtiment.
Ajout d'un ou de plusieurs étages au bâtiment.
Ajout d’un troisième étage en pierre.
Des photographies des années 1960 suggèrent que la façade était recouverte sur trois niveaux d'un mince parement de pierre taillée complété par du crépi, le tout probablement uniformisé par un mince enduit. L'ajout d'un étage et la pose de ce parement (hypothétique) auraient eu lieu entre l'acquisition par Del Vecchio en 1822 et son décès en 1826.
- Travaux 2
Date des travaux : 1968 Fin des travaux : 1973 Modification à la volumétrie horizontale du bâtiment.
Modification à la volumétrie verticale du bâtiment.
Restauration ou recyclage du bâtiment.
Démolition totale ou partielle du bâtiment.
Le quatrième étage en brique est enlevé ainsi que les dépendances à l'arrière. Le crépi et le parement de pierre (hypothétique) sont enlevés sur les murs extérieurs. Le carré de moellons est restauré et la toiture à deux versants est refaite à la manière ancienne. Des fenêtres à vantaux et à petits carreaux sont mises en place.
- Travaux 3
Date des travaux : 1974 Restauration ou recyclage du bâtiment.
L'intérieur est rénové en mettant en valeur les murs en pierre. L'aménagement est conçu pour des bureaux.
Concepteur de la transformation :
Larose, Laliberté, Petrucci (architectes)
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Reportage photographique pour la Ville de Montréal, Ludger L'Écuyer, 1960. Archives de Montréal, série VM094-Y-1-17-D0774, pièce VM94-Z780-07. |
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Avec la terrasse estivale. ©Denis Tremblay, 2015 |
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Cet édifice, tel que restauré au début des années 1970 à partir du carré de pierre ancien, présente les caractéristique d'une maison urbaine façon Nouvelle-France, comme on continuait à en construire au début du XIXe siècle. Les murs en moellons en constituent la composante première, avec un mur à pignon découvert recréé lors de la restauration, ainsi que des ouvertures percées dans le carré de façon régulière. Les fenêtres à vantaux et à petits carreaux de même que le toit à deux versants, percé de lucarnes et recouvert de tôle à la canadienne (carreaux en rangs obliques), rappellent aussi cette manière de construire. L'accès à l'arrière est rendu facile, aujourd'hui comme à l'origine, par la petite rue à l'angle de laquelle la maison se trouve.
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Le bàtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par le statut suivant :- Situé dans le site patrimonial de Montréal (Vieux-Montréal) (déclaré) (2012-10-19).
Anciennement un arrondissement historique (1964-01-08) (juridiction provinciale) Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivantes : |
Bibliographie sur l'immeuble |
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Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :
- CUM, Résidences, 726-729
- Inventaire (1980-...) - Dossiers, 14330-0162
- Pinard, Montréal, histoire architecture, VI, 26-35
- Sources - Bâtiments 1642 à nos jours
- Sources - Bâtiments 1840 à nos jours
- Ville de Montréal, Dossiers bâtiments, 431-433, place Jacques-Cartier
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Numéros de référence |
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Bâtiment
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0040-66-2998-00
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Propriété
: |
0040-66-2998
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Immeuble situé dans le Vieux-Montréal : |
Des informations et des liens additionnels peuvent être
disponibles sur la fiche de cet édifice dans le site du Vieux-Montréal.
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