Nouvelle recherche
Base de données sur le patrimoine
  FICHE DU BÂTIMENT 
Identification  
Cliquez sur l'image, pour une version agrandie.
 
La maison-magasin vue de la place.
©Denis Tremblay, 2015
 
Photographie de William Foyle, vers 1930 (détail).
©Musée McCord d'histoire canadienne, Archives photographiques Notman, MP-0000.366.7. Collaboration spéciale dans le cadre d'un partenariat.
 
La seule élévation dégagée, place Jacques-Cartier.
©Ville de Montréal, vers 1995.
Les termes précédés d'un sont définis au glossaire.
Nom du bâtiment :

Maison-magasin Jean-Baptiste-Castonguay

Autre appellation :
  • Restaurant Le Fripon
Adresse civique :
  • 432-436, place Jacques-Cartier
Arrondissement ou ville :

Ville-Marie (Montréal)

Secteur d'intérêt patrimonial :

Vieux-Montréal

Localisation :
haut de page
Construction  
Date de construction initiale :

1828

Nom du propriétaire constructeur :
  • Jean-Baptiste Castonguay (bourgeois)
    (propriétaire du 1827-05-12 au 1849-05-21)
Typologie d'origine :
  • maison-magasin

Commentaire sur les travaux

Un ajout du 18 mars 1828 à l’acte de donation de l’emplacement par Marie-Josephte Germain dit Gauthier à son fils Jean-Baptiste Castonguay traite de la création d’un passage mitoyen lors de la construction d’un futur bâtiment sur cette propriété ou celle au sud appartenant au frère de Jean-Baptiste. Cette nouvelle clause laisse sous-entendre qu’aucun des deux frères n’a encore construit sur son lot (notaire L. Huguet Latour, 12 mai 1827). Par ailleurs, une annonce publiée dans La Minerve du 26 janvier 1829 décrit le nouveau bâtiment à louer.

haut de page
 
 
Avant que l'on ait refait la couverture en tôle.
©Denis Tremblay, 2007
 
Le bâtiment en 1998.
Photographie Denis Tremblay, 1998
 
Histoire  

Histoire du bâtiment

Jean-Baptiste Castonguay fait construire ce bâtiment en 1828. Castonguay est propriétaire de l’emplacement, avec un bâtiment en bois, par la donation que lui en a fait sa mère en 1827. Une annonce publiée dans La Minerve en janvier 1829, permet à la fois d’apprendre la construction récente de l’immeuble à louer et de connaître ses fonctions d’origine, commerciale et résidentielle : « deux magasins spacieux avantageusement situés sur le nouveau marché, dans cette nouvelle maison de pierre à deux étages [apparemment un décompte d'étages à l'européenne n'incluant pas le rez-de-chaussée], voisine de Mr. Séraphino Giraldi. Les caves sont séparées et disposées d’une manière convenable pour le commerce de groceries. Le haut de la maison fournit des logemens [sic] propres et convenables pour deux familles ». L’aubergiste Michel Jacques s’y établit en mai 1829. Il y a tout lieu de penser que le rez-de-chaussée n'est pas encore doté de larges vitrines à cette époque.

En 1850-1851, Ferdinand Perrin, marchand de tissus, d’articles de mercerie et d’autres produits (dry goods), acquiert la propriété des héritiers Castonguay en plusieurs transactions. En 1853, dans un bail consenti à un marchand de cuir et de chaussures, il s’engage à effectuer d’importantes modifications. En plus de rénovations intérieures, Perrin engage le maçon Lambert Bleau et le menuisier Eugène Lamoureux pour remodeler la façade du rez-de-chaussée pour les besoins de deux magasins, de grandes vitrines remplaçant sans doute des fenêtres d'origine plus étroites. Une adjonction servant de cuisine et de lieu d’entreposage est aussi ajoutée à l’arrière. Des artisans dont un sellier et un ferblantier ainsi que des marchands, notamment des marchands de chaussures et de fruits et de légumes dont Osias Séguin, occupent successivement le bâtiment, et ce, pendant près d'un siècle. La double vocation résidentielle et commerciale se perpétue ainsi jusqu’au milieu du XXe siècle, la partie supérieure devenant une « maison de chambres ».

Dès 1940, en plus de chambres louées, l’immeuble est l’hôte d’un restaurant. Le nom du restaurant Le Fripon apparaît vers 1965, mais un changement de propriétaires survient en 1972. Un incendie endommage le bâtiment en 1975 forçant des rénovations. À cette époque, on agrandit le bâtiment à l'arrière de façon à occuper toute l'ancienne cour. Les chambres louées sont remplacées par des bureaux, eux-mêmes remplacés ensuite par le restaurant en croissance. Les entrées et la devanture du rez-de-chaussée sont modifiées au cours des dernières décennies du XXe siècle. En 2015, le restaurant Le Fripon et ses salles attenantes occupent toujours la majeure partie du bâtiment, mais on y trouve encore un logement.

Autres occupants marquants
Propriétaires :
  • Ferdinand Perrin (marchand de dry goods)
    (propriétaire du 1851-07-16 au 1878-10-22)
Autres occupants marquants
Locataires :
  • Osias Séguin (marchand de fruits et de légumes)
    (locataire de 1900 à 1925)
Transformations majeures :
(dernière mise à jour le 30 mars 2005 )
  • Travaux 1
    Date des travaux : 1853
    Modification à la volumétrie horizontale du bâtiment.

    Transformation majeure de la façade.

    En plus de plusieurs rénovations intérieures, la façade du rez-de-chaussée est refaite de manière à ce qu’une porte donne accès à chacun des deux magasins et qu’une autre porte permette de communiquer directement de la rue aux logements des étages. Une adjonction, servant de cuisine et de lieu d’entreposage, est aussi ajoutée à l’arrière (marché de maçonnerie et de menuiserie; notaire J. Belle, 7 février 1853).
     
haut de page
Lecture architecturale  
Le bâtiment présente les caractéristiques d'une maison-magasin typique du milieu du XIXe siècle. Cette apparence tient d'abord, chronologiquement parlant, aux étages supérieurs en pierre taillée, aux murs-coupe-feu et au toit à deux versants percé de lucarnes qui rappellent la construction d'origine, ce à quoi contribuent les fenêtres à petits carreaux mises en place lors de travaux de restauration. La devanture commerciale du rez-de-chaussée, principalement composée de larges fenêtres, doit son apparence aux travaux du milieu du XIXe siècle (1853, et autres dates?) et aux aménagements de la fin du XXe siècle réalisés dans l'esprit des maisons-magasins anciennes. La porte de gauche qui donne accès à des locaux des étages supérieurs rappelle l'emplacement d'une porte cochère qui donnait autrefois accès à une cour maintenant entièrement occupée par le bâtiment agrandi à l'arrière.
haut de page
Intérêt et protection patrimoniale du bâtiment  
Le bàtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par le statut suivant :
  • Situé dans le site patrimonial de Montréal (Vieux-Montréal) (déclaré) (2012-10-19).
    Anciennement un arrondissement historique (1964-01-08) (juridiction provinciale)
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivantes :
haut de page
Bibliographie sur l'immeuble  

Pour plus d'information sur l'histoire ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :

haut de page
Numéros de référence  
Bâtiment :

0040-66-0237-00

Propriété :

0040-66-0237

Immeuble situé dans le Vieux-Montréal :

Des informations et des liens additionnels peuvent être disponibles sur la fiche de cet édifice dans le site du Vieux-Montréal.

 
Avertissement :

Ce site Web a été produit pour des fins d'information et n'a pas de valeur légale. Pour obtenir de l'information officielle sur un statut de protection légale ou réglementaire, communiquez directement avec l'arrondissement ou la ville concernés et la Direction de Montréal du ministère de la Culture et des Communications du Québec.

 
Droits réservés, 2002-2024
Données mises à jour le 17 novembre 2015