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  FICHE DU BÂTIMENT 
Identification  
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Façade principale, rue Gosford et élévation latérale, rue du Champ-de-Mars.
©Denis Tremblay, 2009
 
Dans le journal Standard, 12 juin 1915.
©Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Albums de rues E.Z. Massicotte, 1-114-a.
 
L’édifice dans les années 1930, quelque 25 ans après sa construction.
Archives de la Ville de Montréal, Z-202
Les termes précédés d'un sont définis au glossaire.
Nom du bâtiment :

Ancienne annexe de l'Hôtel-de-Ville

Autres appellations :
  • Cour du recorder
  • Cour municipale de Montréal
Adresses civiques :
  • 775, rue Gosford
  • 310, rue Saint-Louis
    (façade latérale)
  • 333-335, rue du Champ-de-Mars
    (façade latérale)
Arrondissement ou ville :

Ville-Marie (Montréal)

Ensemble :

Fait partie de : Édifice de la Cour-Municipale-de-Montréal
comprenant aussi

Secteur d'intérêt patrimonial :

Vieux-Montréal

Localisation :
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Construction  
Date de construction initiale :

1912-1913

Nom du concepteur de la
construction initiale :
  • Marchand et Haskell
    (firme d'architectes)
Nom du propriétaire constructeur :
  • Ville de Montréal
    (propriétaire de environ 1911 à aujourd'hui)
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Détail de la façade.
Photographie Gilles Lauzon, 2008.
 
Triple arcade, rue Gosford.
Photographie Denise Caron.
 
L'ancienne église Gosford Street Congregational construite en 1843-1844, photographiée vers 1890.
Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Collection Massicotte. 2-149-a.
 
Histoire  

Histoire du bâtiment

Cet édifice est construit par la Ville de Montréal en 1912-1913. Au début des années 1910, on prévoit construire un nouvel édifice municipal et même un nouvel hôtel de ville. Des architectes y voient l’occasion de proposer un centre administratif conçu dans l’esprit du mouvement américain City Beautiful, ce qui transformerait l’ensemble des voies publiques et des bâtiments du secteur en lui donnant ordre et cohérence. La construction de cet édifice s’inscrit dans cette vision, dont il sera toutefois pour longtemps la seule concrétisation. Les autorités municipales confient à la firme d’architectes Marchand et Haskell la conception de l’édifice devant accueillir les quartiers de la police et la cour du recorder, aujourd'hui la cour municipale, ainsi qu’une partie des services municipaux logés à l’hôtel de ville. Une ancienne église congrégationaliste, transformée en théâtre puis en manufacture, et des maisons construites vers le milieu du XIXe siècle sur les rues du Champ-de-Mars et Saint-Louis sont entre autres démolies pour réaliser le projet. L’édifice est inauguré en janvier 1914.

De 1922 à 1926, le bâtiment héberge l’hôtel de ville après qu’un grave incendie ait détruit l’intérieur de l’édifice du XIXe siècle (voir fiche de l’hôtel de ville). Dès la fin des années 1930, les locaux de l’annexe de l’hôtel de ville ne suffisent plus. Un projet d’agrandissement voit le jour, mais il est abandonné durant la guerre (1941). L’idée ne se concrétise qu’entre 1957 et 1960 alors qu’on construit un nouveau bâtiment sur l’autre partie de l’îlot. Toutes les activités de l’annexe y sont transférées à la fin de l’année 1960 afin de permettre la rénovation intérieure complète du bâtiment ancien. On démolit tout à l’exception de la structure d’acier et de l’enveloppe du bâtiment. Les travaux se déroulent de 1961 à 1963. La cour municipale (on dit encore « cour du recorder » en 1963) est ensuite répartie dans l’ensemble.

Transformations majeures :
(dernière mise à jour le 4 novembre 2009 )
  • Travaux 1
    Date des travaux : 1957
    Fin des travaux : 1960
    Modification à la volumétrie horizontale du bâtiment.

    Construction du quartier général de la police, un bâtiment contigu et relié à celui-ci.


     
  • Travaux 2
    Date des travaux : 1961
    Fin des travaux : 1963
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    L'intérieur de l'annexe est démoli et totalement refait.


     
  • Travaux 3
    Date des travaux : 1996
    Fin des travaux : 2000
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Restauration extérieure.

    Les dessins d’origine servent notamment au remplacement des portes d’entrée qui retrouvent leur facture d'origine.

    Concepteur de la transformation :
    Saïa Barbarese, architectes
     
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Lecture architecturale  
L’édifice est construit sur un site en pente face au Champ-de-Mars dans le secteur traditionnel de l’administration municipale et judiciaire. « Voilà un édifice digne de servir de modèle » déclare un commissaire lors de l’adoption des plans, soulignant sans doute ainsi la réussite du projet en regard de l’esprit City Beautiful dans lequel il s’inscrit. Il se démarque par son puissant volume rectangulaire de sept étages, incluant le rez-de-chaussée mais sans compter l’étage de soubassement, et son parement en grès chamois . Le Champ-de-Mars reste néanmoins dominé par les façades secondaires des édifices en pierre grise qui le bordent.

Une colonnade posée sur un socle, dans lequel une triple arcade est aménagée, domine la façade principale. Le socle réunit deux niveaux d’élévation, tandis que la colonnade, bien séparée du socle par une forte division horizontale, relie trois niveaux et divise cinq travées de fenêtres. Les façades latérales rappellent cette composition, des pilastres colossaux faisant office de colonnes. Dans l’ensemble, les divisions horizontales et verticales s’équilibrent, tandis qu’une évidente monumentalité ressort de l’ensemble. À tous égards, il s’agit d’un édifice de facture classique inspiré de l’Antiquité, l’ordre dorique romain étant reconnaissable aux détails des bases, fûts et chapiteaux des colonnes. La composition rappelle aussi la Renaissance italienne et le néoclassicisme en vogue cent ans plus tôt. Les architectes mettent ainsi à profit des règles apprises à l’École des beaux-arts de Paris mais ce discours architectural d’une grande retenue dans les ornements témoigne finalement d’un renouveau classique spécifiquement nord-américain. Un « vrai monument » conclut simplement La Presse en mai 1912.

Une telle composition paraît alors toujours appropriée pour la Justice. La colonnade sans fronton évoque même une basilique civile romaine où l’on traitait notamment les affaires judiciaires. Les tables de la loi symboliques qui couronnent la façade confirment le message. Au rez-de-chaussée des façades latérales, des portes secondaires et deux portes pour les voitures témoignent plus prosaïquement de l’ancienne présence policière dans la partie arrière du bâtiment. Enfin, les fenêtres indiquent la présence des nombreux bureaux logés dès l’origine dans l’annexe de l’hôtel de ville.


Intérieur accessible au public

Les intérieurs originaux auxquels l’entrée donnait accès étaient organisés autour d’un axe central conforme aux préceptes des beaux-arts. Cet axe intérieur offrait un parcours qui partait de la triple arcade, passait par le vestibule et menait à un grand hall. Ce parcours monumental est complètement disparu lors des travaux de 1961-1963. Les travertins modernes font seulement écho aux anciens marbres.
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Intérêt et protection patrimoniale du bâtiment  
Le bàtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par le statut suivant :
  • Situé dans le site patrimonial de Montréal (Vieux-Montréal) (déclaré) (2012-10-19).
    Anciennement un arrondissement historique (1995-04-26) (juridiction provinciale)
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivantes :
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Bibliographie sur l'immeuble  

Pour plus d'information sur l'histoire ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :

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Numéros de référence  
Bâtiment :

0040-59-4811-01

Propriété :

0040-59-4811

Immeuble situé dans le Vieux-Montréal :

Des informations et des liens additionnels peuvent être disponibles sur la fiche de cet édifice dans le site du Vieux-Montréal.

 
Avertissement :

Ce site Web a été produit pour des fins d'information et n'a pas de valeur légale. Pour obtenir de l'information officielle sur un statut de protection légale ou réglementaire, communiquez directement avec l'arrondissement ou la ville concernés et la Direction de Montréal du ministère de la Culture et des Communications du Québec.

 
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Données mises à jour le 10 juin 2010