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Façade latérale, boulevard Saint-Laurent, vue du Cours Le Royer. ©Denis Tremblay, 2014
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Carte postale promotionnelle de Salada, après 1920. ©Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Collection de cartes postales, CP 6496 CON
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Détail du couronnement. ©Denis Tremblay, 2014
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Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Nom du bâtiment : |
Édifice Salada
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Adresses civiques : |
- 2, rue Le Royer
- rue Saint-Jean-Baptiste
(façade latéralesans numéro civique) - 407, boulevard Saint-Laurent
(façade latérale)
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Arrondissement ou ville
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Ville-Marie (Montréal)
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Secteur d'intérêt patrimonial
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Vieux-Montréal
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Localisation
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Commentaire sur les travaux
L’édifice était auparavant daté des années 1921-1922 (Inventaire de 1980). En réalité, l'immeuble est construit en 1917 par la Greater Montreal Land Investment Company. La confusion vient du fait que la Salada Tea Company achète l'édifice en 1920 et effectue des rénovations majeures pour ses besoins. D’autre part, l’inventaire de 1980 indique que la firme Desmore and Leclear conçoit l’édifice. Aucune source, à notre connaissance, ne corrobore cette information. L’agence Desmore and Leclear réalise plutôt le Salada Tea Building à Boston en 1929.
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Le portail de la rue Le Royer. ©Denis Tremblay, 2014 |
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Détail du décor intérieur, au rez-de-chaussée. ©Denis Tremblay, 2014 |
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Haut-relief qui représente Marguerite Bourgeoys avec des écolières, rue Le Royer. ©Denis Tremblay, 2014 |
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Histoire du bâtiment L’édifice est construit en 1917 par la Greater Montreal Land Investment Company, une compagnie formée par un groupe d’investisseurs francophones. Il a été conçu par l’architecte Alphonse Piché. En 1914, la compagnie achète un lot que la Ville de Montréal a récemment exproprié afin de prolonger le boulevard Saint-Laurent vers le port. Trois ans plus tard, la compagnie y fait construire cet immeuble, d’abord pour des fins d’entreposage. On prévoit cependant dès l’origine qu’il pourrait être converti en immeuble de bureaux, ce qui explique sa composition architecturale qui se rapproche davantage de ce type d’édifice.
L’édifice sert d’entrepôt et comprend quelques locaux de bureaux jusqu’à son achat en septembre 1920 par la Salada Tea Company. Jusqu'au début de 1921, on y aménage les bureaux, les espaces d’entreposage et les installations manufacturières de la compagnie. L’entreprise s’installe dans son nouvel édifice en février 1921.
En 1925, la Salada Tea Company commande une sculpture de Marguerite Bourgeoys que l’on intègre à la façade donnant sur la rue Le Royer. L’entreprise compte ainsi souligner le rôle de la fondatrice des soeurs de la Congrégation de Notre-Dame dont le couvent s’élevait sur cet emplacement jusqu’en 1912. La Salada Tea Co. vend l’immeuble en 1952, mais elle ne le quitte qu’en 1957. On n’y aménage ensuite que des bureaux. Restauré au milieu des années 1980, l’immeuble compte en 2005 de nombreux locaux pour bureaux, dont la moitié sont loués à des cabinets d’avocats.
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Autres occupants marquants
Propriétaires : |
- Salada Tea Co. (commerce et fabrication de thés)
(propriétaire du 1920-09-02 au 1952-10-03)
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Transformations majeures :
(dernière mise à jour
le 4 décembre 2007 ) |
- Travaux 1
Date des travaux : 1920 Fin des travaux : 1921 L'entreprise Salada Tea Co. entreprend des rénovations majeures à l'intérieur de l'édifice afin de loger tous ses services.
Concepteur de la transformation :
Alphonse Piché (architecte)
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Élévation de la rue Saint-Jean-Baptiste. ©Ville de Montréal, vers 1995. |
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Élévation de la rue Le Royer. Façade principale. ©Ville de Montréal, vers 1995. |
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Élévation du boulevard Saint-Laurent. ©Ville de Montréal, vers 1995. |
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L'édifice Salada est situé à proximité du Vieux-Port et du secteur administratif de Montréal. Avec ses dix étages, son toit plat et sa composition en trois parties, l’édifice Salada présente les principales caractéristiques des gratte-ciel montréalais du début du XXe siècle. Il s'en distingue toutefois par sa structure en béton armé et par l'utilisation de la brique comme matériaux dominant pour les façades principales - la pierre revêt le socle et le couronnement. Occupant une tête d'îlot permettant l'exposition de trois façades sur rues, l'édifice de plan rectangulaire s'élève distinctement dans le paysage urbain. Son élévation arrière, revêtue aussi en brique et traitée à l'aveugle, est bien visible du Vieux-Port.
L’édifice présente sur trois côtés une composition tripartite typique des immeubles en hauteur nord-américains de l’époque, un parti que renforce l’emploi de la brique pour la partie médiane entre une base et un sommet en pierre. De hauts pilastres rythment les étages en brique et séparent les travées de fenêtres par ailleurs lisibles de la base au sommet. Ces pilastres contribuent à un certain effet de verticalité, mais surtout au caractère académique de l’ensemble, d’esprit beaux-arts. Le vocabulaire architectural classique se fait discret dans la partie inférieure, où il est concentré dans le chambranle de l’entrée principale et dans les petites tables à gouttes à l’aplomb des pilastres. En revanche, des consoles géantes, une forte corniche et des cartouches abondamment ornés donnent un exubérant caractère baroque à la partie supérieure, suivant une mode française qui perdure jusqu’à la Première Guerre mondiale – à New York on parle du Modern French Style. Ce gratte-ciel nord-américain tripartite est donc de facture classique avec un couronnement néo-baroque .
Le décor de l'édifice laisse croire au schéma usuel d'un rez-de-chaussée accessible au public et d'étages supérieurs réservés à des locaux pour bureaux. Il faut rappeler que même si l'édifice a d’abord servi d’entrepôt, on prévoyait dès le départ sa transformation éventuelle en immeuble de bureaux. Par ailleurs, les façades du boulevard Saint-Laurent et de la rue Le Royer possèdent une entrée, celle de la rue Le Royer étant plus élaborée et celle du boulevard plus près des ascenseurs. Le portail de la rue Le Royer donne accès au rez-de-chaussée, aujourd’hui occupé par un commerce, qui logeait autrefois l’administration et la salle d’exposition de la compagnie Salada. Pour la réception des marchandises, une entrée de service est aménagée sur la rue Saint-Jean-Baptiste.
Intérieur accessible au public
Le portail de la Rue Le Royer donne accès à un local reprenant l’opulence du couronnement extérieur. Le vaste espace aux planchers en marbre rose et beige est ponctué de massives colonnes octogonales également en marbre, couronnées par des chapiteaux corinthiens à un rang de feuilles d’acanthe. Le plafond à caissons comporte des moulures de feuilles d’acanthe et d’autres ornements en plâtre. L’entrée du boulevard Saint-Laurent qui donne accès au hall des ascenseurs menant aux étages locatifs a été largement rénovée avec des matériaux contemporains.
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Le bàtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par le statut suivant :- Situé dans le site patrimonial de Montréal (Vieux-Montréal) (déclaré) (2012-10-19).
Anciennement un arrondissement historique (1964-01-08) (juridiction provinciale) Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivantes : |
Bibliographie sur l'immeuble |
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Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :
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Numéros de référence |
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Bâtiment
: |
0040-54-4039-00
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Propriété
: |
0040-54-4039
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Immeuble situé dans le Vieux-Montréal : |
Des informations et des liens additionnels peuvent être
disponibles sur la fiche de cet édifice dans le site du Vieux-Montréal.
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