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©Ville de Montréal, vers 1995.
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Les termes
précédés d'un
sont définis au glossaire. |
Nom du bâtiment : |
Magasin-entrepôt Tracey-Wilson
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Adresse civique : |
- 105, rue Saint-Paul Ouest
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Arrondissement ou ville
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Ville-Marie (Montréal)
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Secteur d'intérêt patrimonial
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Vieux-Montréal
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Localisation
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Commentaire sur les travaux
Un immeuble nouveau est construit sur ce terrain en 1853-1854, les rôles d'évaluation en témoignent. Mais une photographie de 1859, qui montre le toit dans une vue d'ensemble, permet d'affirmer qu'il y a alors trois étages plutôt que quatre. Reconstruction après 1859 ou ajout d'étage? Les sources documentaires n'offrent pas de réponse certaine, mais l'analyse architecturale suggère fortement l'ajout d'étage après 1859.
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Vue de la rue Saint-Paul à partir de l'Ouest vers 1890. Catalogue d'iconographies anciennes dans le Vieux-Montréal MAC/Ville. |
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Histoire du bâtiment Ann Tracey et son mari Charles Wilson font probablement ériger ce bâtiment en 1853-1854 sur un terrain acquis un an plus tôt. À cet endroit, se trouvait auparavant une maison-magasin qui a été détruite lors de l’important incendie du 6 juin 1852. La première entreprise à prendre place dans l’immeuble, et à l’occuper en entier, est Brown, Swan & Co., une compagnie spécialisée dans la vente en gros de dry goods (tissus, articles de mercerie et peut-être d’autres produits). Elle n’y demeure pas très longtemps, soit trois ans, de 1854 à 1857.
Le doute quant à la date de construction provient du fait que l’immeuble semble n’avoir eu que trois étages à l’origine, alors qu’il en a quatre, comme aujourd’hui, lors de sa vente en 1876. Il y a possiblement eu reconstruction après un autre incendie ou, plus probablement, ajout d’un étage vers 1860. Au cours de son histoire, il est rare que le magasin-entrepôt accueille plus d’un occupant à la fois. Après les premières occupations du bâtiment par des marchands de dry goods, l’espace est occupé, dans les années 1880 et 1890, par une importante fonderie ontarienne, A.A. McClary Manufrg Co., qui y vend ses poêles et ses fournaises. Au tournant du XXe siècle, une entreprise liée au secteur alimentaire s’installe dans le bâtiment. Elle y torréfie le café et y transforme les épices pour ensuite les vendre. Vers le milieu des années 1940, une entreprise liée au secteur des produits chimiques occupe le bâtiment et ce, jusque vers 1970. Après ce qui semble être une courte période d’inoccupation, une entreprise de vente de fontaines s’installe dans le magasin-entrepôt.
En 1987, des travaux de restauration sont réalisés. Par la suite, une galerie d'art s'installe, suivie d'un commerce de chaises : importation, vente en gros et au détail. Cette dernière utilise en 2005 la majeure partie de l'immeuble, le reste étant occupé par des bureaux.
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Autres occupants marquants
Locataires : |
- A.A. McClary Manufrg Co. (fonderie)
(locataire de environ 1885 à environ 1895)
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Transformations majeures :
(dernière mise à jour
le 21 mars 2005 ) |
- Travaux 1
Date des travaux : entre 1859 et 1876 Modification à la volumétrie verticale du bâtiment.
Ajout d'un ou de plusieurs étages au bâtiment.
Ajout d'un étage.
Les sources documentaires ne donnent aucune indication claire quant à la date exacte entre 1859 et 1876. Mais l'analyse architecturale suggère que ces travaux ont lieu peu après 1859, donc vers 1860.
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Ce magasin-entrepôt occupe le lot entier, avec accès à un passage commun à l’arrière. Il compte quatre étages, incluant le rez-de-chaussée et le dernier étage construit peu après les autres. Il est recouvert d’un toit plat. Les murs mitoyens des côtés et de l’arrière sont en brique.
La façade est constituée d’une ossature en pierre de taille conçue pour un fenêtrage optimal. De fines composantes verticales séparent l’ensemble en trois travées évoquant des arcades. Le rez-de-chaussée, muni de pilastres et d’un entablement qui encadrent de larges vitrines (à carreaux à l’origine), reste très semblable à celui des maisons-magasins construites au cours des décennies précédentes. En 1854, la nouveauté est au-dessus : les hauts pilastres laissent les fenêtres voler la vedette, une adaptation des nouvelles architectures de fonte et de verre en vogue en Angleterre et aux États-Unis. Ce magasin-entrepôt ferait partie des premiers immeubles de ce type montréalais nouveau, ce qui ne l’empêche pas de s’inscrire dans l’esprit néoclassique des décennies antérieures. Les arcs du dernier étage, construit après 1859, correspondent à l’architecture plus animée des années 1860, mais dès 1856 on trouve rue Le Moyne des arcades semblables, conçues par l’architecte James H. Springle. Les châssis en bois des fenêtres des étages intermédiaires, qui se marient très bien à ceux des grands arcs supérieurs, ont peut-être été changés lors de l’ajout d’étage; assurément, ils sont d’époque.
On sait que ces larges fenêtres peuvent notamment servir à éclairer des salles d’exposition des produits vendus en gros, tandis que les vitrines du rez-de-chaussée se prêtent à la vente au détail. L’entrée centrale unique rappelle qu’on prévoit à l’origine louer à un seul occupant. Enfin, les colonnes intérieures, en fonte au rez-de-chaussée et à l’étage au-dessus, en bois aux autres étages, rendent inutiles les cloisons porteuses, ce qui donne une grande flexibilité d’aménagement.
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Le bàtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par le statut suivant :- Situé dans le site patrimonial de Montréal (Vieux-Montréal) (déclaré) (2012-10-19).
Anciennement un arrondissement historique (1964-01-08) (juridiction provinciale) Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivantes : |
Bibliographie sur l'immeuble |
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Pour plus d'information sur l'histoire
ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :
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Numéros de référence |
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Bâtiment
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0040-42-8759-00
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Propriété
: |
0040-42-8759
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Immeuble situé dans le Vieux-Montréal : |
Des informations et des liens additionnels peuvent être
disponibles sur la fiche de cet édifice dans le site du Vieux-Montréal.
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