Nouvelle recherche
Base de données sur le patrimoine
  FICHE DU BÂTIMENT 
Identification  
Cliquez sur l'image, pour une version agrandie.
 
La façade, rue Saint-Jacques, avant l'incendie de 2012.
©Denis Tremblay, 2008
 
Dessin pour le quotidien La Presse, date inconnue.
©Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Albums Massicotte, 6-82-b.
 
Les édifices Alexandre-Bourgeau (à droite) et Perrault (à gauche). Montreal Illustrated 1894, p. 323.
Bibliothèque et Archives nationales du Québec.
Les termes précédés d'un sont définis au glossaire.
Nom du bâtiment :

Édifice Alexandre-Bourgeau

Adresses civiques :
  • 31, rue Saint-Jacques
  • ruelle des Fortifications
    (façade secondairesans numéro civique)
Arrondissement ou ville :

Ville-Marie (Montréal)

Secteur d'intérêt patrimonial :

Vieux-Montréal

Localisation :
haut de page
Construction  
Date de construction initiale :

1886-1889

Nom du concepteur de la
construction initiale :
  • Alphonse Raza
    (architecte)
Nom du propriétaire constructeur :
  • Alexandre Bourgeau (grossiste en alimentation et fabricant de produits alimentaires)
    (propriétaire du 1886-10-20 au 1901-01-01)

Commentaire sur les travaux

haut de page
 
 
L'élévation arrière donnant sur la ruelle des Fortifications.
©Denis Tremblay, 2014
 
 
Histoire  

Histoire du bâtiment

La construction de cet immeuble s’échelonne de 1886 au début de l’année 1889. Le marchand et fabricant de produits alimentaires Alexandre Bourgeau acquiert d’abord le terrain en 1886 et y fait construire un premier bâtiment de quatre étages en continuité architecturale avec les façades des bâtiments voisins déjà en place. L’immeuble est lourdement endommagé lors d’un incendie durant l’hiver 1888. Bourgeau et le propriétaire voisin, l’imprimeur Louis Perrault, commandent alors à l’architecte Alphonse Raza la construction de deux immeubles identiques de six étages. Le nouvel immeuble comprend, selon toute vraisemblance, les façades restaurées des quatre étages incendiés et deux nouveaux étages. Lors de leur inauguration, ils figurent parmi les édifices les plus élevés à Montréal. De ces deux bâtiments, il ne reste que l’édifice de Bourgeau, celui de Perrault ayant été remplacé par l’immeuble de la Caisse nationale d’économie en 1938-1939.

Parmi les locataires d’origine de cet immeuble de bureaux, peu nombreux, on retrouve les bureaux de l’entreprise pharmaceutique anglaise A. J. White and Co. et le quotidien de Québec L’Électeur, l’ancêtre du journal Le Soleil. D’autres quotidiens occupent l’édifice par la suite, profitant manifestement de la présence d’une imprimerie dans l’immeuble voisin. Le quotidien La Presse y loue des locaux de 1891 à 1900 ; il déménage ensuite dans son propre bâtiment un peu plus à l’est. Entre 1910 et 1914, l’immeuble loge les premiers bureaux du quotidien Le Devoir. Plus tard, à une date indéterminée, la façade est modifiée. Au cours des décennies suivantes, l’édifice héberge une clientèle nombreuse et diversifiée. En 2011, des travaux de conversion de l’immeuble en copropriété résidentielle débutent, mais un incendie éclate en novembre 2012 et endommage sérieusement l’édifice. La façade a entre autres été préservée.

Autres occupants marquants
Locataires :
  • La Presse (journal)
    (locataire de 1891 à 1900)
  • Le Devoir (journal)
    (locataire de 1910 à 1914)
Transformations majeures :
(dernière mise à jour le 18 juillet 2014 )
  • Travaux 1
    Date des travaux : 2012
    Fin des travaux : 2014
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Conversion en copropriété résidentielle et restauration de la façade.

    Travaux commencés en 2012, arrêtés à cause d'un incendie, puis repris en 2013-1014. À l'été de 2014, ces travaux sont toujours en cours.
     
haut de page
Lecture architecturale  
L’édifice Alexandre-Bourgeau occupe la totalité d’un emplacement bordé d'immeubles mitoyens au milieu d'un îlot. De plan rectangulaire, l’édifice de six étages, soutenu par une structure en maçonnerie et coiffé d’un toit plat, compte une seule façade sur rue. Cette dernière, rue Saint-Jacques, présente un parement en pierre grise de Montréal, tandis que de la brique rouge recouvre l'élévation arrière donnant sur la ruelle des Fortifications.

Au-dessus du rez-de-chaussée modernisé, deux niveaux prennent la forme d’une suite de cinq arcades dans lesquelles s’inscrivent des fenêtres superposées. Un autre niveau complète la division verticale tripartite d’origine (1886) héritée du modèle adopté pendant les années 1870 pour plusieurs immeubles voisins. S’ajoutent à cette composition les deux étages distincts de 1888-1889. Le vocabulaire architectural dominant de l’ensemble, à l’instar du modèle tripartite initial, est classique. En témoignent par exemple les arcs à clef passante du troisième niveau, que l’on retrouve en version simplifiée au-dessus de deux fenêtres du cinquième. On peut y percevoir des rappels de la Renaissance italienne, mais aussi l’influence française du Second Empire, notamment dans les arcs segmentaires du quatrième niveau – il ne reste qu’à imaginer un ancien toit brisé à la Mansart sur cet « étage-attique ». Le grand arc segmentaire du cinquième niveau, divisé par deux meneaux, rappelle quant à lui une nouvelle liberté de composition qu’un balcon disparu accentuait. Tout compte fait, on peut sans doute considérer l’ensemble comme un décor victorien combinant les tendances des années 1870 et 1880.  

Les premiers étages ayant la même apparence que les anciens magasins-entrepôts voisins, qui combinaient dans ce secteur activités commerciales et bureaux, seule la hauteur due aux deux étages ajoutés suggère qu’il s’agit plus spécifiquement d’un immeuble de bureaux. De fait, il sert d'immeuble de bureaux dès l'origine. Les baies percées dans l'élévation arrière servent d’ailleurs à  éclairer davantage ces locaux. Le rez-de-chaussée ayant été complètement transformé, il ne subsiste qu'une entrée contemporaine qui perpétue l'ancienne entrée principale qui menait au hall d’ascenseur.
haut de page
Intérêt et protection patrimoniale du bâtiment  
Le bàtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par le statut suivant :
  • Situé dans le site patrimonial de Montréal (Vieux-Montréal) (déclaré) (2012-10-19).
    Anciennement un arrondissement historique (1995-04-26) (juridiction provinciale)
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivantes :
haut de page
Bibliographie sur l'immeuble  

Pour plus d'information sur l'histoire ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :

haut de page
Numéros de référence  
Bâtiment :

0040-34-0557-00

Propriété :

0040-34-0557

Immeuble situé dans le Vieux-Montréal :

Des informations et des liens additionnels peuvent être disponibles sur la fiche de cet édifice dans le site du Vieux-Montréal.

 
Avertissement :

Ce site Web a été produit pour des fins d'information et n'a pas de valeur légale. Pour obtenir de l'information officielle sur un statut de protection légale ou réglementaire, communiquez directement avec l'arrondissement ou la ville concernés et la Direction de Montréal du ministère de la Culture et des Communications du Québec.

 
Droits réservés, 2002-2024
Données mises à jour le 18 juillet 2014