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  FICHE DU BÂTIMENT 
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Façade de la rue Notre-Dame Ouest.
©Denis Tremblay, 2008
 
Bas-relief de Henri Hébert, figure allégorique de l'Abondance.
© Photographie de Normand Rajotte réalisée pour l'ouvrage L'histoire du Vieux-Montréal à travers son patrimoine, 2004
 
L'Édifice récemment construit.
Construction, XXIV, 2, fév. 1931.
Les termes précédés d'un sont définis au glossaire.
Nom du bâtiment :

Édifice McDougall et Cowans

Autre appellation :
  • Anglo-American Trust Co. Building
Adresses civiques :
  • 201, rue Notre-Dame Ouest
  • 500-520, rue Saint-François-Xavier
    (façade latérale)
Arrondissement ou ville :

Ville-Marie (Montréal)

Secteur d'intérêt patrimonial :

Vieux-Montréal

Localisation :
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Construction  
Date de construction initiale :

1929-1930

Nom du concepteur de la
construction initiale :
  • James Cecil McDougall
    (architecte)
Nom du propriétaire constructeur :
  • Anglo-American Trust Co.
    (propriétaire du 1929-04-04 au 1951-04-23)
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La façade de la rue Saint-François-Xavier, vue de la rue Notre-Dame Ouest.
©Denis Tremblay, 2014
 
Détail du portail de la rue Notre-Dame Ouest.
©Denis Tremblay, 2014
 
Partie supérieure de l'élévation arrière.
©Denis Tremblay, 2014
 
Histoire  

Histoire du bâtiment

Cet immeuble de bureaux est construit en 1929-1930 par l'Anglo-American Trust Co. à l'instigation des propriétaires de la firme de courtage McDougall & Cowans. Déjà propriétaire d'un bâtiment voisin ayant front sur la rue Saint-Jacques, elle achète ce terrain en 1929 où se trouvent de petits bâtiments, bientôt démolis. L’architecte James Cecil McDougall dessine les plans du nouvel immeuble, tandis que les bas-reliefs sont réalisés par Henri Hébert, le fils du sculpteur Louis-Philippe Hébert.

Alors que l'Anglo-American Trust et la société McDougall & Cowans accueillent leurs clients rue Saint-Jacques, seule la seconde occupe également des locaux dans le nouvel immeuble, aux premiers étages. Une ouverture permet d'y accéder depuis la rue Saint-Jacques en plus d'une entrée sur la rue Saint-François-Xavier. Dans les bureaux auxquels on accède par la rue Notre-Dame, on compte en 1931 quatre locataires aux étages supérieurs, puis neuf en 1932, en majorité des bureaux d'avocats francophones. En 1935, les deux sociétés visiblement en difficulté se replient dans l'édifice McDougall et Cowans, l'Anglo-American n'occupant qu'un local jusqu'à la vente de ses deux bâtiments en 1951. La firme de courtage McDougall & Cowans reste en place jusqu'en 1953, remplacée par McDougall & Christmas jusqu'au début des années 1960.

Les deux immeubles demeurent réunis en une seule propriété, le site de la rue Saint-Jacques donnant toutefois lieu à une nouvelle construction en 1953-1954. Entre 2000 et 2002, l'immeuble change de vocation alors que tous les étages, mais non le rez-de-chaussée, sont convertis en lofts résidentiels locatifs dans le cadre du projet résidentiel Le Bogart qui englobe les deux bâtiments. L'ensemble est complété en 2004.

Transformations majeures :
(dernière mise à jour le 17 décembre 2014 )
  • Travaux 1
    Date des travaux : vers 2001
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Conversion des étages en lofts résidentiels. Cette phase semble complétée en 2002 alors qu'on poursuit des travaux dans l'immeuble voisin jusqu'en 2004.


     
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Lecture architecturale  
L’édifice McDougall et Cowans est situé sur un lot d’angle, non loin de la place d'Armes. Il prolonge en quelque sorte une propriété donnant sur la rue Saint-Jacques, au coeur de l'ancien centre des affaires. Le bâtiment de sept étages, coiffé d'un toit plat, présente un plan irrégulier composé de deux rectangles qui suit les contours du terrain très étroit ayant front sur la rue Notre-Dame Ouest. Construit à l'épreuve du feu avec une structure en béton armé, il est revêtu de calcaire de Queenston (Ontario) en façade, et de brique à l'arrière.

La façade principale, rue Notre-Dame Ouest, apparaît comme une tour posée sur un socle, ce thème étant repris à l’extrémité droite de la longue façade de la rue Saint-François-Xavier. Cette dernière compte cinq travées entre les deux « tours ». Classique à certains égards – un socle avec une corniche à denticules, une division tripartite de la façade secondaire, une volonté de symétrie – la composition se distingue toutefois surtout par l’expression de verticalité que n'arrête aucun élément horizontal au sommet. Des panneaux ornés en métal contribuent à cet effet en unifiant les travées de fenêtres, particulièrement étroites dans les « tours ». Cet élan vertical est caractéristique de l’architecture Art déco. Les dessus de portes et les panneaux décoratifs offrent des motifs stylisés et géométriques de volutes, rosettes, chevrons, losanges et rayons lumineux, tous typiques de cet art décoratif. Les bas-reliefs du couronnement en constituent le point d’orgue. Bref, il s'agit d'un édifice de style Art déco.

L'emplacement, le généreux fenêtrage sur rue et le décor soigné suggèrent qu'il s'agit à l'origine d'un immeuble de bureaux de qualité malgré son implantation ingrate. Les deux entrées (une par façade) reflètent le double objectif initial consistant à combler les besoins d'expansion de McDougall & Cowans ainsi qu'à louer des locaux. Le rez-de-chaussée accessible par la rue Saint-François-Xavier dispose de grandes fenêtres proches du trottoir; il pouvait sans doute se prêter à la vente de produits financiers à une clientèle relativement large. L'édifice n'est plus accessible pour les passants, mais on peut entrevoir ici et là des ornements de style Art déco qui ont subsisté à l'intérieur, notamment par la porte d'entrée de la rue Notre-Dame qui donne accès au hall d'ascenseurs.


Éléments décoratifs significatifs

Au sommet des tours, les figures allégoriques de facture moderne, sculptées en bas-relief méplat par Henri Hébert, représentent la Prospérité (jeune femme tenant une corne d’abondance), le Travail (jeune homme travaillant à la pelle) et la Finance (jeune homme assis avec un globe terrestre). Au sommet des cinq autres travées, des médaillons sculptés représentent divers moyens de transport et soulignent l'importance du blé au Canada. Rien ne semble spécifique aux sociétés de courtage et de fiducie du début, mais peut-être peut-on y voir un discours sur l'économie en général et sur l'appartenance canadienne des entreprises présentes.
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Intérêt et protection patrimoniale du bâtiment  
Le bàtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par le statut suivant :
  • Situé dans le site patrimonial de Montréal (Vieux-Montréal) (déclaré) (2012-10-19).
    Anciennement un arrondissement historique (1995-04-26) (juridiction provinciale)
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivantes :
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Bibliographie sur l'immeuble  

Pour plus d'information sur l'histoire ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :

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Numéros de référence  
Bâtiment :

0040-22-4429-02

Propriété :

0040-22-4429

Immeuble situé dans le Vieux-Montréal :

Des informations et des liens additionnels peuvent être disponibles sur la fiche de cet édifice dans le site du Vieux-Montréal.

 
Avertissement :

Ce site Web a été produit pour des fins d'information et n'a pas de valeur légale. Pour obtenir de l'information officielle sur un statut de protection légale ou réglementaire, communiquez directement avec l'arrondissement ou la ville concernés et la Direction de Montréal du ministère de la Culture et des Communications du Québec.

 
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Données mises à jour le 17 décembre 2014