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  FICHE DU BÂTIMENT 
Identification  
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La façade, rue Saint-Jacques, vue de l'ouest.
©Denis Tremblay, 2014
 
L'édifice vers 1915.
Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Collection Massicotte. 6-124-b.
 
L'édifice vu d'un autre immeuble.
© Photographie de Normand Rajotte réalisée pour l'ouvrage L'histoire du Vieux-Montréal à travers son patrimoine, 2004
Les termes précédés d'un sont définis au glossaire.
Nom du bâtiment :

Édifice de la Guardian Fire and Life

Autre appellation :
  • Guardian Building
Adresse civique :
  • 240, rue Saint-Jacques
Arrondissement ou ville :

Ville-Marie (Montréal)

Secteur d'intérêt patrimonial :

Vieux-Montréal

Localisation :
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Construction  
Date de construction initiale :

1902

Nom du concepteur de la
construction initiale :
  • Henry Ives Cobb
    (architecte américain)
  • Finley and Spence
    (firme d'architectes)
Nom du propriétaire constructeur :
  • Guardian Fire and Life Assurance Company (compagnie d'assurance)
    (propriétaire du 1902-01-11 à 1975)
Typologie d'origine :
  • gratte-ciel

Commentaire sur les travaux

Selon Guy Pinard, qui s'appuie sur les archives de la compagnie, l'édifice n'est complété réellement qu'en 1911. Il est clair toutefois qu'il est fonctionnel bien avant : dès 1903, on y retrouve un nombre considérable de locataires.

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L'immeuble vu de l'entrée, en contre-plongée.
©Denis Tremblay, 2014
 
Une des deux têtes d'Hermès placées de chaque côté de l'entrée.
©Denis Tremblay, 2014
 
Ornements du deuxième niveau.
©Denis Tremblay, 2014
 
Histoire  

Histoire du bâtiment

En janvier 1902, la compagnie d'assurance Guardian Fire and Life Assurance Company achète un terrain vacant sur la rue Saint-Jacques pour y construire son siège social canadien. Acquis auprès de Thomas Philippe Barron, ce terrain était auparavant occupé par une partie du «  bloc Barron  », un imposant édifice de quatre étages qu'un incendie avait détruit en décembre 1896. La construction du nouvel édifice débute au printemps 1902 pour se terminer vers la fin de la même année. Il est l'oeuvre de l'agence Finley and Spence et de l'architecte américain Henry Yves Cobb. L'ancien immeuble de la compagnie d'assurance, situé à quelques pas sur la rue Saint-Jacques, brûle peu après qu'on ait décidé de construire le nouvel édifice.

Au départ, la Guardian Assurance Company, qui vient de changer de nom, occupe le dernier étage de l'édifice. La Dominion Bank s'installe au rez-de-chaussée et les autres étages sont occupés entre autres par plusieurs compagnies d'assurances – la Sun Life occupe une bonne partie du deuxième étage – et par des courtiers. L'agence d'architectes Finley and Spence, qui a conçu l'édifice, occupe aussi un bureau.

Au cours des années, la Guardian Assurance Company occupe une partie de plus en plus importante de l'édifice. Elle vend l'immeuble et déménage dans le centre-ville en 1975. Quant à la Dominion Bank, devenue la Toronto-Dominion Bank en 1955, elle ne ferme sa succursale qu'à la fin des années 1970. Parmi les travaux effectués au XXe siècle, un appentis est ajouté sur le toit en 1948 et des travaux de restauration (subventionnés) et de rénovation ont été exécutés en 1983 sans changer la fonction ni modifier de façon marquante l'apparence du bâtiment.

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L'élévation arrière vue de la rue Saint-Jean.
©Denis Tremblay, 2014
 
L'édifice précédent, le Barron Block.
Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Collection Massicotte. 6-120-a.
 
Lecture architecturale  
L’édifice est situé sur l'un des îlots les plus prestigieux du centre des affaires, rue Saint-Jacques, mais il ne profite que d'une façade sur rue. De plan presque carré, il occupe entièrement le terrain disponible tout en étant desservi par un passage commun à l'arrière. Comptant neuf étages en façade, avec une partie en retrait qui en compte dix, il est coiffé de toits plats. Il atteint 115 pieds de hauteur, soit quinze de moins que la hauteur maximale permise au moment de la construction. Sa façade principale, enserrée entre deux immeubles, se compose d’un parement de granit et de calcaire de l’Indiana, tandis que l'élévation arrière est en brique. Il s'agit d'un bâtiment à l'épreuve du feu qui combine l'acier, le béton et des murs porteurs en maçonnerie, ce qui en fait l'un des plus hauts bâtiments montréalais avec de tels murs. Par sa hauteur et ses caractéristiques de structure, il fait le pont entre la première et la deuxième génération de gratte-ciel du quartier.

L’édifice présente en façade une composition tripartite complexe comprenant quatre travées d'abord définies par autant d'arcs au second niveau. Dans la partie médiane, de hauts pilastres, qui alternent avec les baies jumelées, créent un motif de colonnade. On peut deviner une ossature porteuse derrière les pilastres et voir un certain élan vertical dans cette composition, mais son caractère classique ressort en premier lieu. Les chapiteaux ioniques « à la Michel-Ange » – à cornes et à feston – de même que les guirlandes, masques de lion, consoles géantes festonnées et autres ornements proéminents rappellent la Renaissance italienne tardive (maniériste) et le monde baroque. Ils correspondent également, avec le balconnet, à la manière française de la Belle Époque, diffusée par l’École des beaux-arts de Paris. Conjugués, la tripartition d'esprit classique, le motif de colonnade et le décor architectural font de cet édifice un exemple parfait d’immeuble en hauteur tripartite de style Beaux-Arts – à New York, on aurait parlé de Modern French Style. Il forme à cet égard un ensemble architectural remarquable avec l’immeuble voisin construit quatre ans plus tôt.

Le décor architectural confère du prestige à tout l'immeuble, ce qui sied bien au siège social d'un propriétaire-occupant prestigieux. Les grandes ouvertures du rez-de-chaussée se prêtent par surcroît à des liens directs avec le public, ce que confirme dès l'origine la présence à ce niveau d'une succursale bancaire. Le neuvième étage qu'occupe la Guardian au cours des premières années apparaît à l'extérieur comme un simple étage-attique très sobre, mais l'effet de prestige recherché est obtenu à la vue de tout l'immeuble et dans le parcours intérieur. Une seule entrée dessert l’édifice et donne accès simultanément aux locaux du rez-de-chaussée et aux ascenseurs. Enfin, la présence d'un passage de service à l'arrière permet un accès utilitaire de même qu'un fenêtrage généreux, d'autant plus qu'un retrait augmente le dégagement à compter du deuxième étage.
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Intérêt et protection patrimoniale du bâtiment  
Le bàtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par le statut suivant :
  • Situé dans le site patrimonial de Montréal (Vieux-Montréal) (déclaré) (2012-10-19).
    Anciennement un arrondissement historique (1995-04-26) (juridiction provinciale)
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivantes :
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Bibliographie sur l'immeuble  

Pour plus d'information sur l'histoire ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :

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Numéros de référence  
Bâtiment :

0040-11-9970-00

Propriété :

0040-11-9970

Immeuble situé dans le Vieux-Montréal :

Des informations et des liens additionnels peuvent être disponibles sur la fiche de cet édifice dans le site du Vieux-Montréal.

 
Avertissement :

Ce site Web a été produit pour des fins d'information et n'a pas de valeur légale. Pour obtenir de l'information officielle sur un statut de protection légale ou réglementaire, communiquez directement avec l'arrondissement ou la ville concernés et la Direction de Montréal du ministère de la Culture et des Communications du Québec.

 
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Données mises à jour le 2 décembre 2014